Le procès de Tiana Browne Partie II

Quelques jours après que le Dr Dudley eut terminé son témoignage, le procès de Tiana Browne s'est poursuivi et le Dr Bardey a été appelé à la barre. Mme Browne a été accusée de meurtre au deuxième degré pour le meurtre de sa cousine de 16 ans, Shannon Braithwaite. Dr Bardey, le psychiatre médico-légal retenu par l'accusation, a dit au jury ce qu'il avait appris de son entretien avec la défenderesse et une revue de ses dossiers. Il a décrit l'histoire troublée de Mme Browne et ce qu'elle lui avait dit au sujet des agressions sexuelles et de ses réactions émotionnelles à leur égard. Il a témoigné qu'à son avis, Mme Browne ne répondait pas aux critères diagnostiques du syndrome de stress post-traumatique (TSPT).

Les questions du procureur ne se limitaient pas à l'état mental de Mme Browne au moment de l'infraction. ADA Hale a peint une image de l'adolescente comme manquant de remords et déterminée dans ses actions. Il a suscité des détails sur son comportement après le poignardage. J'ai trouvé que ces questions étaient parmi les plus puissantes. Les jurés ont entendu comment la défenderesse a pris les vêtements, la caméra et le téléphone de la victime avant de quitter l'appartement par une fenêtre et a appelé le 911. Le Dr Bardey a conclu que son comportement après l'infraction était délibéré et organisé.

J'avais écouté l'appel du 911 plus tôt dans le procès. Tout le monde dans la salle d'audience a entendu Mme Browne, paraissant désemparée, tout en disant à l'opérateur qu'un homme du nom de Yusef avait poignardé Mme Braithwaite. J'ai appris que le nom Yusef avait été trouvé sur la scène du crime, épelé dans des aimants en plastique sur la porte du réfrigérateur.

L'une des parties les plus puissantes du témoignage du Dr Bardey est venue lorsque ADA Hale a placé quelques photos de l'accusé sur le rétroprojecteur de la salle d'audience. Les images ont été présentées comme étant prises avec l'appareil photo de la victime, des heures après le crime. Dr. Bardey a décrit Mme Browne comme "bien soigné" dans ces photos. À son avis, elle n'avait pas l'air contrariée; elle avait l'air "normale".

M. Bardey a ensuite témoigné au sujet de son évaluation de l'état mental de l'accusé au moment de l'infraction. Il a décrit comment elle a rapporté avoir "noirci" après avoir commencé à poignarder son cousin. À son avis, elle n'agissait pas comme si elle avait une rupture avec la réalité ou un flashback PTSD. Il a conclu qu'elle ne remplissait pas les critères légaux pour une défense non responsable.

Un matin, avant les plaidoiries, sans la présence du jury, le juge s'est prononcé sur une intéressante requête de la défense. Je n'étais pas sûr des détails, mais j'ai compris que M. Rankin avait demandé au juge d'autoriser le jury à se demander si Mme Browne avait agi dans un état de trouble émotionnel extrême, «pour lequel il y avait une explication raisonnable ou une excuse, le caractère raisonnable de ce qui doit être déterminé du point de vue d'une personne dans la situation du défendeur dans les circonstances que le défendeur croyait être "(New York Penal Law). Si le jury concluait qu'elle avait agi dans des conditions émotionnelles extrêmes, Mme Browne serait toujours reconnue coupable d'un crime, mais le degré du crime serait moindre. Au lieu d'être reconnue coupable de meurtre, elle serait reconnue coupable d'homicide involontaire coupable. Le juge a rejeté la demande de M. Rankin, ce qui signifiait que le jury ne pouvait pas considérer un verdict d'homicide involontaire.

Le procès était presque fini. La salle d'audience a été emballée le jour des plaidoiries. Je pensais à la fois ADA Hale et M. Rankin ont donné des déclarations convaincantes. Tous deux ont mis l'accent sur les points forts de leurs cas et ont souligné les faiblesses de l'autre. Ils avaient des styles de présentation très différents. M. Rankin avait un style plus intense et émotionnel. En revanche, M. Hale semblait plus factuel et clinique. J'ai été particulièrement impressionné lorsque j'ai remarqué que M. Hale ne comptait sur aucune note.

Le jury a délibéré pendant plusieurs heures et je n'ai pas entendu leur verdict avant le lendemain. Ils ont conclu que Mme Browne était coupable du meurtre de son cousin. Je n'ai pas été surpris par leur décision. La folie ou la défense non responsable était un coup de feu, surtout pour un accusé sans antécédents psychiatriques étendus.

La date de condamnation de Mme Browne est prévue pour octobre. La peine pour meurtre au deuxième degré est de 25 ans à la vie. Je me demande si elle fera appel de sa condamnation. Je me demande aussi ce qui se serait passé si le jury avait été autorisé à prendre en considération la défense de perturbation émotionnelle extrême.