S'engager pour le bien-être mental

Josephine Ensign
Source: Josephine Ensign

Alors que nous commençons une nouvelle année, mon souhait est que nous nous engageons à la santé mentale et au bien-être. Cela devrait commencer par notre propre bien-être mental individuel, mais nous devons l'utiliser comme base pour soutenir le bien-être mental de nos familles et de nos communautés. Au milieu de tant d'agitation, d'anxiété, de bigoterie, de misogynie et de xénophobie dans notre pays et dans notre monde, le bien-être mental n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

Un ingrédient essentiel pour la santé mentale (et physique) et le bien-être général est l'inclusion sociale et le sentiment d'appartenance à une communauté bienveillante. Les effets néfastes sur la santé de l'augmentation de l'isolement social et de la solitude au sein de la population sont maintenant soulignés. Dhrav Khuller, MD écrit dans "How Social Isolation nous tue" (NYT Décembre 22, 2016) que l'isolement social et la solitude, est liée dans des études récentes à un risque accru de 29% de maladie cardiaque et une augmentation de 32% des accidents vasculaires cérébraux.

Les mesures objectives de l'isolement social comprennent la quantité et la qualité des liens du réseau social, ainsi que la situation de vie (vivre seul, qu'il soit logé ou sans abri). La solitude est la perception d'une personne de l'isolement social et est, par conséquent, une mesure subjective. Les chercheurs soulignent que la solitude et l'isolement social ne sont souvent pas significativement corrélés, même si nous les considérons généralement comme tels. Une grande méta-analyse récente (une étude d'études de recherche) qui incluait 70 études indépendantes indépendantes (suivant des personnes longitudinalement) représentant 3 407 134 participants, a révélé un effet significatif de l'isolement social – mesuré objectivement ou subjectivement – sur la mortalité. Les chercheurs de cette étude ont également constaté que les effets préjudiciables les plus importants de l'isolement social étaient pour les adultes d'âge moyen par opposition aux adultes plus âgés. Ils demandent que l'isolement social et la solitude soient ajoutés aux listes de problèmes de santé publique. (Voir: «La solitude et l'isolement social comme facteurs de risque pour la mortalité: une revue méta-analytique» par Julianne Holt-Lunstad et coll., Dans Perspectives on Psychological Science, Vol 10, numéro 2, 11 mars 2015).

Aux États-Unis, nous sommes en mesure de faire encore plus de recherches documentant les effets néfastes sur la santé de l'isolement social et de la solitude; nous ne sommes pas si doués pour trouver des moyens constructifs et durables d'intervenir. De nombreux pays industrialisés, dont le Royaume-Uni, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Espagne et le Canada, sont très en avance sur nous dans la mise en œuvre d'interventions communautaires rentables. (Voir: «Les chercheurs affrontent une épidémie de solitude» par Katie Hafner, NYT le 5 septembre 2016.) Au Royaume-Uni, il y a la campagne pour mettre fin à la solitude. En Nouvelle-Zélande, il y a la campagne publique de santé mentale que j'aime: All Right? campagne menée à la suite des tremblements de terre de Christchurch. Et en abordant les questions liées au genre, il y a le mouvement Men's Sheds qui a débuté en Australie et qui s'est depuis étendu au Royaume-Uni, en Irlande, au Canada et en Nouvelle-Zélande. Une autre belle et créative solution communautaire que j'ai apprise au cours de la dernière année est la Ruche d'art à Montréal, ainsi que dans de nombreuses autres communautés, y compris en Espagne. Mon autre souhait pour 2017 est que nous apprenions de ces sortes de programmes et trouvions des moyens de les mettre en œuvre dans nos propres communautés.

** Une note sur mon orthographe (intentionnelle) du bien-être comme un mot sans trait d'union: je trouve cela fascinant et dit que tous les pays anglophones, sauf les États-Unis, se sont tournés vers le bien-être plutôt que vers l'américanisé. -étant."