Entrez dans l'âge du moi primitif

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Comme tant d'autres baby-boomers, je me suis assis et j'ai observé les changements qui se sont produits au cours de ma vie. L'une des transformations les plus surprenantes dont j'ai été témoin de mon vivant est la manière dont les élections présidentielles ont changé. Ce dernier était jusqu'alors inconcevable dans son vitriol et sa division.

En tant que professeur de psychologie, je pense que l'élection a fourni de nombreux domaines fertiles qui mériteraient une attention digne d'être étudiée plus avant; mais ici je parlerai d'un seul.

L'une des particularités les plus étonnantes de ces dernières élections a été les réactions émotionnelles des millénaires. Les manchettes sur les étudiants, soit en émeute et en larmes – tout en étant tenus dans les bras de leurs amis, étaient endémiques comme celles concernant les jeunes gens ayant besoin de conseils, de lieux sûrs, de zoothérapie et même de Play-doh pour apaiser leurs nerfs fragmentés. Certains d'entre eux refusaient d'avoir quelque chose à voir avec des membres de leur famille ou des amis simplement parce qu'ils avaient voté pour le contraire de leur candidat.

Relatif à ceci est encore une autre observation que j'ai faite. Après 36 ans d'enseignement au collège, il y a eu un changement marqué dans les étudiants que j'enseigne. De toutes les générations que j'ai enseignées, les millénaires représentent le défi le plus difficile et le plus unique. Sur le plan positif, ils sont brillants et certainement connectés à leurs amis. Ils veulent réussir et travailler dur pour leurs objectifs. J'admire leur facilité avec la diversité et il y a une sensibilité et une ouverture à leur égard qui sont incroyablement rafraîchissantes; même si ces traits peuvent se faire au détriment de leur fragilité, de leur stress et de leur vulnérabilité. Chacun semble avoir besoin d'une attention et d'un logement particuliers. Donnez-leur une mauvaise note méritée et ils se décomposent. Ils ont une vision du monde qui souvent n'est pas souvent soutenue par des informations factuelles. Et quand ces faits vont à l'encontre de leur récit de vie, ils peuvent se fâcher et s'indigner. Dire quelque chose contre leur système de croyance dans la salle de classe, et ils sont partis au bureau du doyen pour déposer une plainte.

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Au cours des dernières années, j'ai essayé de comprendre ce phénomène. Alors, qu'est-ce qui donne? Que se passe-t-il avec les Millennials? (Note: Ce comportement ne se limite pas à la génération Y. Au moment de l'écriture, un professeur de collège est dans les nouvelles en déclarant que l'élection de Donald Trump était un acte de terrorisme!)

Un livre récent de Howard Schwartz, professeur émérite à l'Université d'Oakland, intitulé La rectitude politique et la destruction de l'ordre social: Chronique de l'ascension du moi primitif (Palgrave Macmillan, 2016) offre une explication tentante: selon Schwartz, ces individus développent appelle un "moi primitif". Ce terme désigne un individu qui croit que le monde autour d'eux ne devrait leur offrir que de l'amour. C'est une personne qui a le sentiment qu'elle a le droit de vivre dans un monde fictif qui valide constamment sa vision du monde. Par conséquent, lorsqu'ils sont confrontés à des idées ou à des faits contradictoires, ils les interprètent comme non seulement incorrects; ils les interprètent comme des actes d'agression (Schwartz les désigne comme des micro-agressions) qui les frappent en leur cœur et les laisse offensés et blessés et qui ont besoin de lieux sûrs, de chiens de thérapie et, oui, de Play-Doh. Selon Schwartz,

"Le moi primitif ne doit jamais être contesté; même par des informations factuelles. "

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Cela se traduit par un nouveau type de rectitude politique qui a été décrit par Megan McArdle (2016) qui écrit:

Quand j'étais à l'université, les gens qui voulaient censurer les autres étaient carrément moralisateurs, essayant de faire taire le «mauvais» discours. Les étudiants d'aujourd'hui ne couchent pas leurs exigences dans le langage de la moralité, mais dans le jargon de la sécurité. Ils ne veulent pas que vous arrêtiez d'enseigner des livres sur des thèmes difficiles parce que ces livres sont faux, mais parce qu'ils sont dangereux, et ne devraient pas être abordés sans avertissement déclencheur. Ils ne veulent pas faire taire les orateurs parce que leurs idées sont mauvaises, mais parce qu'ils représentent un danger clair et présent pour la communauté universitaire. Si l'école va de l'avant et parle de toute façon, ils construisent des espaces sûrs pour que les gens puissent se protéger du discours effrayant ensemble.

Schwartz poursuit:

"Le" moi primitif "est l'idée romancée d'un moi touché par l'amour. Lorsque les élèves «marginalisés» réclament des «espaces sûrs», déclenchent des avertissements et se protègent contre les microagressions, ils partent du principe qu'ils méritent un «moi parfait», sans être remis en question par des idées ou des opinions invalidantes.

Schwartz poursuit en affirmant que non seulement les individus avec un moi pur se sentent menacés par des données contraires à leur vision du monde; mais ils estiment également que les personnes qui ne les ont jamais rencontrées doivent savoir exactement qui ils sont à l'avance et évaluer leur comportement en conséquence, en répondant émotionnellement d'une manière cohérente avec leur droiture perçue et leur importance.

Le moi primitif a été démontré dans la conversation suivante que j'ai entendue il n'y a pas très longtemps. Il implique deux étudiants qui discutaient de l'élection présidentielle dans le couloir.

Étudiant 1: Alors, pour qui allez-vous voter?

Étudiant 2: Je pense que je vais voter pour Donald Trump.

Étudiant 1: (avec colère) Sérieusement ?! Regardez, nous devons mettre fin à cette conversation ici. Maintenant!

Étudiant 2: Quoi? Est-ce que vous plaisantez? Qu'est-ce que tu racontes?

Étudiant 1: Je le pense. Arrêtez ici. À présent. Juste à pied.

Étudiant 2: Quel est le problème avec vous? Qu'est-ce que tu n'aimes pas chez Donald Trump?

Étudiant 1: (visiblement ébranlé) Je le pense, il suffit de s'éloigner. Juste à pied.

Alors, comment vient ce moi primitif? Bien que ce domaine mérite certainement d'être approfondi, certaines idées viennent à l'esprit. Une grande partie de cette situation semble être le résultat d'une génération abusée, autorisée et accueillie par les écoles secondaires et les collèges, les parents d'hélicoptères, les espaces sûrs avec des jouets pour eux, l'hébergement et une mentalité de droit. Mais peut-être y a-t-il plus? Quelles autres choses pourraient contribuer à la formation du moi primitif?

Je ne pense pas que nous ayons entendu le dernier.

En terminant, peut-être devrions-nous prendre du recul et jeter un regard plus panoramique et refroidir nos avions à réaction. Si ma mentalité de baby-boomer et ma mémoire me servent bien, une grande partie de ceci a été dite au sujet de notre génération pendant que nous étions aussi des adolescents.

Mais la question demeure: cette génération, comme tant d'autres avant elle, finira-t-elle par grandir et prendre les rênes pour répondre aux exigences de l'avenir?

Je l'espère sincèrement. Je ne peux pas imaginer les lieux de travail de l'avenir ayant un objet de ligne pour les chiens de thérapie et un inventaire bien fourni des cubes de Rubik dans les endroits sûrs de l'entreprise.

Dr Lavender est également co-auteur de Impossible to Please: Comment traiter avec les collègues perfectionnistes, contrôlant les conjoints et autres personnes incroyablement pointilleux. (2012) Nouveau Harbinger.