Le gouvernement attire-t-il les employés des minorités?

À mesure que les baby-boomers commenceront à quitter le marché du travail en grand nombre, le secteur public devra faire concurrence aux employeurs du secteur privé pour attirer des talents qui se joindront au gouvernement. Historiquement, les diplômés des collèges et des universités ont été une source importante de nouveaux employés pour le processus de renouvellement de la fonction publique. Compte tenu de la diversité croissante de la main-d'œuvre, le gouvernement doit également recruter parmi les personnes démographiquement représentatives de la société. La représentation des minorités au gouvernement aidera à faire en sorte que les intérêts des groupes minoritaires soient pris en compte dans l'élaboration des politiques. Par exemple, la présence des femmes au gouvernement peut mener à une plus grande préoccupation politique pour les problèmes des femmes (p. Ex. Emploi, soutien aux enfants, violence conjugale) et la nomination de femmes à des postes de haut niveau (p. La notion de «bureaucratie représentative» est ancrée dans l'idée qu'un manque de représentation dans les institutions du secteur public peut entraîner un déni des opportunités et un traitement inéquitable pour ceux qui ne font pas partie du groupe dominant.

Traditionnellement, le secteur public s'est appuyé sur son appel de service pour attirer des individus à se joindre au gouvernement. Étant donné que le secteur public paie moins que le secteur privé, en particulier pour les emplois de gestion et les emplois professionnels, les personnes qui se joignent à la fonction publique préféreraient les aspects intrinsèques des emplois gouvernementaux (au service des autres). D'autres sont attirés par les emplois gouvernementaux en raison de la sécurité de l'emploi, de l'amélioration des prestations et d'un meilleur équilibre travail / vie personnelle. Les membres des groupes minoritaires, tels que les femmes et les minorités raciales, peuvent également préférer les emplois gouvernementaux en raison d'une meilleure application de la législation anti-discrimination. Cependant, malgré les efforts du gouvernement, comme les politiques d'action positive, les membres des groupes minoritaires demeurent proportionnellement sous-représentés dans les emplois gouvernementaux au Canada par rapport à leur disponibilité sur le marché du travail.

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Source: http://passagestocanada.com/story-profile/?story=668

Dans une étude canadienne, Ng et Sears ont constaté que les femmes, les travailleurs handicapés, les Autochtones et les minorités sexuelles (LGBT) préfèrent l'emploi dans le secteur public par rapport à leurs homologues dominants (hommes, travailleurs non-handicapés, non-autochtones et hétérosexuels). mais pour des raisons différentes. Les femmes préfèrent l'emploi dans le secteur public en raison de la sécurité de l'emploi, des avantages pour la santé et de l'équilibre travail / vie personnelle. Les travailleurs handicapés considèrent que le gouvernement est plus accessible et adapté aux besoins des personnes handicapées et préfèrent donc travailler pour le gouvernement. Les Autochtones peuvent chercher des emplois au gouvernement en raison de leurs intérêts personnels et de leurs préoccupations de responsabilité sociale sur des questions liées à la préservation de la culture, aux revendications territoriales et à l'environnement. De même, les minorités sexuelles peuvent considérer le gouvernement comme un moyen potentiel de promouvoir l'égalité et l'équité.

Fait intéressant, les minorités raciales au Canada préfèrent le secteur privé plutôt que l'emploi dans le secteur public, en partie parce qu'elles considèrent que les emplois gouvernementaux limitent leurs perspectives de carrière. Certaines minorités raciales qui sont des immigrants récents sont axées sur la mobilité socioéconomique et ne perçoivent pas le gouvernement comme offrant des possibilités d'avancement. De plus, les immigrants, qui ont dans certains cas échappé aux poursuites politiques ou à la corruption du gouvernement, peuvent également se méfier du gouvernement en général et ainsi éviter les emplois gouvernementaux. À cet égard, le gouvernement devrait souligner que la fonction publique est un bon point de départ pour acquérir des compétences importantes utiles pour l'avancement de carrière, et aussi une voie pour les immigrants à redonner à leur pays d'adoption.

Eddy Ng est titulaire de la chaire FC Manning en économie et commerce à l'Université Dalhousie. Il est l'un des auteurs de l'étude intitulée «Vers la bureaucratie représentative: Prévoir l'attraction de la fonction publique chez les groupes sous-représentés au Canada» dans l'Examen de l'administration du personnel (Sage) avec Greg Sears. Suivez Ed sur Twitter @profng.