Lorsque l’on travaille avec des enfants et des adolescents aux prises avec divers degrés d’anxiété sociale, il devient vite évident que ce qui rend les jeunes résilients aux défis qu’ils rencontrent avec leurs pairs est leur mentalité.
Plus précisément, une mentalité de correction de soi. Je décrirai un état d’esprit de l’auto-correction comme un état où l’adolescent évalue habituellement comment il répond aux défis quotidiens, dans le but de mieux répondre aux défis quotidiens. La plupart des enfants que je rencontre au départ opèrent dans un état d’esprit où les autres devraient être corrigés. C’est un état d’esprit qui se concentre sur le comportement du groupe en mettant l’accent sur ce que le groupe devrait faire mieux.
Un exemple de la mentalité selon laquelle d’autres doivent être corrigées est la campagne contre le harcèlement, désormais popularisée. Dans le but de mettre fin à l’intimidation en modifiant les cultures scolaires qui encouragent involontairement l’intimidation. Même si les éducateurs et les parents doivent adopter cet état d’esprit, il est déconseillé à un jeune d’adopter cet état d’esprit, pour la simple raison que les jeunes n’ont pas le pouvoir de changer l’état d’esprit et les comportements de leurs pairs.
Ainsi, un jeune qui adopte une mentalité sur la façon dont les autres devraient changer pour le mieux ou devient très conscient des comportements problématiques de ses pairs, relativement à son bon comportement, éprouve un sentiment d’impuissance important lorsqu’il est victime d’intimidation. En effet, dans la plupart des cas, l’intimidateur ne se soucie pas de briser les règles de l’école ou opère à un niveau de sophistication sociale qui lui permet d’éviter d’être discipliné par les autorités scolaires.
Une autre manière dont l’état d’esprit qui se concentre sur les comportements des autres est préjudiciable aux enfants est que cela conduit les enfants à croire que leur bonheur dépend des comportements des autres autour d’eux. C’est problématique, car nous ne pouvons pas contrôler les comportements des autres.
La mentalité idéale pour les enfants plus âgés ou les adolescents est celle de l’auto-réflexion et de la croissance personnelle. Enseigner cet état d’esprit à un jeune est un défi, car son esprit n’est pas encore mûr pour bien saisir l’information. Toutefois, dans mon travail avec les enfants, alors qu’ils apprennent et intériorisent le concept du pardon et l’importance de relever les défis, je constate régulièrement un changement lorsque leur concept global de solution à ce qu’ils vivent commence par la façon dont ils peuvent répondre différemment à leurs défis.
Des problèmes d’anxiété sociale, du TDAH à la dépression, lorsque les enfants et les adolescents commencent à chercher la solution en eux-mêmes, la guérison commence.
Ugo est psychothérapeute et coach en pratique privée.