Cela pourrait-il être la raison pour laquelle votre équipe NBA a perdu la nuit dernière?

Une nouvelle étude associe le tweet de fin de soirée aux performances de jeu du lendemain.

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Source: efks / Adobe Stock

Un repos adéquat est nécessaire pour une performance optimale, que ce soit au bureau ou sur le terrain de basket. Il est donc logique qu’une étude récente de la revue Sleep Health ait examiné les effets du tweet de fin de soirée sur les performances des joueurs de la NBA le lendemain.

Les chercheurs de l’Université Stony Brook, dirigés par le Dr Jason J. Jones, ont examiné les horodatages de plus de 37 000 tweets de 112 joueurs et leur performance lors des matchs du lendemain. Les tweets étaient considérés comme «tard dans la nuit» s’ils étaient envoyés entre 23 h et 7 h. Les chercheurs n’étaient pas intéressés par le tweet tard dans la nuit, mais l’utilisaient comme indicateur de moins de sommeil.

Les variables de performance comprenaient les points marqués, le pourcentage de tirs, les rebonds, les revirements et les fautes. Seuls les jeux se déroulant dans le fuseau horaire normal du joueur ont été inclus (par exemple, les équipes de la côte est jouant sur la côte est) pour éviter la confusion du décalage horaire.

Les analyses ont révélé que le tweet de fin de soirée était associé à moins de points, à un pourcentage de tir plus faible et à moins de rebonds. Cependant, les joueurs ont également eu moins de fautes et de revirements suite aux tweets de fin de soirée. Les résultats n’étaient pas significativement différents pour les matchs à domicile et à l’extérieur. Bien que ces effets soient statistiquement significatifs, ils étaient relativement faibles (par exemple, une diminution moyenne de 1,14 points par match).

Il est important de noter que les joueurs ont également tendance à avoir moins de temps de jeu après les tweets de fin de soirée, soit en moyenne 2 minutes par match, soit environ 8% de moins. Cette découverte permet d’expliquer l’effet positif du tweeting sur les fautes et les revirements et l’effet négatif sur les points marqués et les rebonds, puisqu’il reste moins de temps pour tout cela.

Le pourcentage de tir, cependant, ne dépend pas du nombre de minutes jouées ni du nombre de coups pris. Par conséquent, réduire le temps de jeu ne permet pas d’expliquer la réduction moyenne du pourcentage de tir de 1,7%. Ce n’est évidemment pas un effet énorme, bien que cela puisse signifier la différence dans un match serré entre frapper et rater un tir gagnant potentiel. L’effet serait d’autant plus prononcé que le nombre de joueurs d’une équipe éveillée au milieu de la nuit était grand.

Les chercheurs expliquent que la réduction des performances de tir est un effet prévisible de la privation de sommeil. Comme ils le remarquent, l’envoi d’un tweet est incompatible avec le sommeil, à moins que le joueur utilise un compte de réseau social automatisé ou qu’un mandataire n’envoie des tweets tard dans la nuit. Cependant, ces facteurs rendraient plus difficile l’explication des résultats de l’étude, qui sont cohérents avec les effets de la privation de sommeil.

Pourquoi les tweets de fin de soirée ont-ils un effet sur la durée? Les chercheurs suggèrent que les entraîneurs pourraient être sensibles aux «indicateurs subtils de mauvaises performances de ceux qui ont veillé tard dans la nuit avant un match» (par exemple, une performance à faible consommation d’énergie lors des échauffements) et être enclins à les sortir du jeu. jeu plus tôt.

Les points forts de l’étude sont notamment l’accent mis sur le rendement au travail dans le monde réel, par opposition à des mesures de laboratoire soigneusement élaborées, telles que la vigilance soutenue. Elle a également été menée auprès d’une population qu’il serait difficile de recruter en tant que participants à la recherche, en utilisant plutôt les données des médias sociaux accessibles au public. En conséquence, il a pu démontrer les effets négatifs apparents de la perte de sommeil, même chez les sportifs de haut niveau.

Par ailleurs, les auteurs reconnaissent que nous ne pouvons pas savoir si les baisses de performance étaient directement liées au fait d’être éveillé au milieu de la nuit, puisqu’une autre variable (par exemple, le stress de la vie) pourrait expliquer les effets sur les deux gazouillis et la performance.

Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, cette étude est une étape intrigante à la fois dans sa méthodologie et ses résultats et elle indique des possibilités futures dans ce domaine.

Références

Jones, JJ, Kirschen, GW, Kancharla, S. et Hale, L. (2018). Association entre les tweets de fin de soirée et les performances au jeu des jours suivants chez les basketteurs professionnels. Santé du sommeil . doi: 10.1016 / j.sleh.2018.09.005