Comment faire face à la souffrance

Hier, ayant entendu parler des événements de Paris, des assassinats de journalistes innocents, de policiers, de jeunes juifs, je cherchais dans ma bibliothèque quelque chose d'édifiant. Je suis tombé sur le mémoire du camp de concentration de Frank Frank, "Man's Search For Meaning." Je l'ai lu il y a plusieurs années, et peut-être que le destin voulait que je le relise, mais je l'ai retrouvé. réussissant à brûler le piment que j'avais laissé sur la cuisinière!)

J'ai trouvé la lecture très utile car le travail est souvent quand il est si réfléchi, perspicace et extrêmement triste. On lit parfois Dostoïevski, que Frankl cite souvent, dans cette veine. Face à une telle souffrance, ses propres problèmes prennent une autre nuance et semblent relativement légers en comparaison.

Ici, bien sûr, Frankl est bien placé pour parler d'un grand courage et de signes d'humanité dans les conditions les plus difficiles. Il nous raconte comment il a réussi à rallier ses compagnons de lutte, un soir, malgré ses propres souffrances. Autour de lui, tous mouraient de faim, de froid glacial et de dur labeur physique. Pourtant, il leur parle de ce qu'il appelle les «conforts les plus insignifiants». Ils sont vivants et ont donc des raisons d'espérer. Il cite Nietzsche en disant: «Ce qui ne me tue pas me rend plus fort». Il parle de l'avenir, si sombre soit-il. "Car personne ne sait ce que l'avenir peut apporter." Surtout il parle d'espoir.

On se lève sur ce que Primo Levi appelle "les moments de répit" où les détenus malgré leur faim, leurs pieds gelés, leur manque de sommeil et de repos peuvent prendre plaisir à la beauté de la nature qui les entoure, le ciel, le son d'un oiseau, ou dans de rares moments le son plaintif d'un violon jouant une chanson préférée.

Frankl écrit des moments où il est capable de prendre une décision qui renforce sa croyance en sa propre humanité. Bien qu'il ait l'opportunité de quitter la caserne où il travaille comme médecin avec des patients atteints du typhus, à un moment donné, il ne laissera pas ses patients souffrants.

Il décrit des moments où il pense à sa jeune épouse bien-aimée qui est morte dans les camps. Le souvenir de ses bien-aimés et les beaux jours qu'ils ont passés ensemble, surtout son amour inchangé pour elle, le soutiennent dans ses moments de terreur abjecte.

Bien sûr, on lit ceci pour savoir comment il survit et on sait que c'était dû à la chance et à ses compétences de médecin et de psychiatre. Un capo se lie d'amitié avec lui parce qu'il écoute son récit de sa vie avec sympathie et lui donne de bons conseils. Il prend plusieurs décisions chanceuses de ne pas aller dans les transports où les détenus sont tous tués.

En lisant ce récit comme les récents événements de Paris, on est à la fois émerveillé par la cruauté et la violence dans la nature humaine et en même temps soutenu par l'esprit humain voyant ces foules marchant ensemble et capables de se soutenir mutuellement. un moment de grande peine.

Sheila Kohler est l'auteur de nombreux livres, dont Becoming Jane Eyre et le récent Dreaming for Freud.

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