Conscience de l’action avec un esprit en mouvement

Comment le concept d’arts martiaux de “l’esprit restant” peut influencer votre vie quotidienne.

C’est la scène classique de tant de films d’horreur. Notre héros vient de sauver ses amis d’une fin horrible aux mains du tueur maléfique. Elle lui donna un coup puissant et il s’effondra sur le sol. Puis, sans plus y penser, notre héros s’est précipité pour libérer ses amis. Même si elle et son équipage ne réalisent pas que quelque chose d’autre est en place, nous le faisons. D’une part, il reste encore 30 minutes dans le film, donc cela ne peut pas être la vraie “fin” du tueur. Et, plus important encore, notre héros a fait preuve d’un manque flagrant de «zanshin»: le concept des arts martiaux consistant à garder l’esprit.

Les deux caractères kanji utilisés pour écrire zanshin se lisent comme suit: zan = “reste, ou reste”; et 2) shin = “esprit, coeur, esprit”. Rassembler ces deux caractères implique qu’une certaine conscience demeure ou persiste après que quelque chose s’est produit. Dans les arts martiaux, on pense généralement que ce concept est à la maison dans l’intervalle suivant un échange de combat réel au combat.

Lorsque vous vous battez contre quelqu’un, tous les moments sont critiques mais pas plus que juste après un affrontement. Si vous êtes assez proche pour frapper votre adversaire, ils sont suffisamment proches pour pouvoir riposter. Les indices externes de l’état d’esprit interne chez un artiste martial incluent le maintien du contact visuel avec l’adversaire, le maintien des mains dans une posture prête, et des changements d’orientation du corps pour attaquer ou se déplacer prudemment sur une distance de sécurité. Une personne montrant le zanshin démontre essentiellement qu’elle comprend les implications de ses actes et est prête à les défendre littéralement et à poursuivre son action.

En essayant de chercher et d’appliquer le concept de zanshin à la vie quotidienne, un élément à prendre en compte est que le «mental restant» est décidé en fonction d’un moment arbitraire. Pendant les combats, il est facile de localiser le zanshin après un échange. Dans la vie quotidienne, nous devons toujours avoir un point final arbitraire. On peut lire la fin d’un échange comme étant une nouvelle rue en conduisant ou en faisant du vélo et en cherchant des objets sur la route, des piétons, des enfants qui courent sur le trottoir.

Zanshin définit clairement l’état mental approprié dans l’intervalle après un échange au combat. L’élément principal qui en résulte est la prise de conscience de la menace ou du danger et la préparation à l’action continue (attaque / défense ou mouvement avant / arrière). C’est une compréhension claire et une expression des implications de l’action ou de l’inaction. Dans la vie quotidienne, on peut pratiquer le concept de zanshin en maintenant soigneusement la conscience de l’environnement et en établissant des relations de cause à effet entre les individus et les actions dans l’environnement. Ici, le zanshin serait démontré en se déplaçant bien loin des allées et des portes afin de maintenir un espace entre l’individu et toute menace potentielle.

Vous pouvez maintenir le zanshin en conduisant et essayer d’être aussi conscient des autres voitures et de leurs mouvements afin d’anticiper et d’être prêt pour une collision éventuelle si la distance n’est pas maintenue. En observant les voitures lorsqu’elles passent ou tournent sur une autoroute, on peut se préparer au résultat de ces mouvements et déplacer de manière appropriée son propre véhicule. Une mauvaise démonstration du zanshin en conduisant serait ce que l’on observe couramment tous les jours où les voitures sont coincées entre les feux d’arrêt et les panneaux d’arrêt de manière à empêcher tout mouvement. Lorsqu’il n’y a pas de mouvement possible, il n’y a pas de distanciation possible et le manque de démonstration des implications du mouvement précédent et des options est alors limité.

Le Zanshin est également utilisé dans les langues et les conversations. Lorsque vous discutez ou discutez de points avec quelqu’un, il est essentiel d’être prêt à rester conscient de ce qui s’est passé après le commentaire. Discuter, ce n’est pas seulement attendre que votre tour parle, cela nécessite une prise de conscience de l’autre personne et de ses arguments. Cette forme de zanshin n’est pas seulement respectueuse mais stratégique. Il permet d’anticiper les commentaires ou les poussées verbales de l’autre personne et d’être prêt à contrer. Ce faisant, un argument continu et un flux logique d’idées seront plus faciles à maintenir.

Mis à part son essence, le point essentiel du zanshin est le concept de prise de conscience de la menace et des implications des actions. Dans un contexte d’arts martiaux, l’absence de zanshin plutôt que sa présence est plus rapidement remarquée. Lors de la formation, certains élèves et de nombreux enseignants verront clairement quand le zanshin n’est pas démontré. On dit souvent que le mental s’est arrêté quand le zanshin est absent. Ou peut-être cela aide-t-il que l’esprit soit toujours revenu dans le temps avec ce qui s’est déjà passé, sans se mettre à jour avec ce qui existe actuellement dans le moment.

Cela se voit régulièrement dans la vie quotidienne lorsque vous regardez un sport professionnel. Les athlètes qui sont exceptionnels et qui font de grands jeux seront décrits comme étant conscients de la totalité de la patinoire, du terrain entier ou du terrain entier. Ceux qui ne le sont pas sont décrits et perçus comme inconscients. Tout comme dans la métaphore du film d’horreur, nous avons commencé avec. Celle dans laquelle notre héros aurait dû aller et s’assurer que le méchant ne pouvait pas continuer à faire du mal à ses amis. Essayez de mettre en œuvre le zanshin dans votre vie pour voir si cela peut aider à la concentration mentale et à l’attention. Cultiver une conscience de ce qui se passe tout autour de vous peut mener à un voyage plus engageant et souvent plus sûr dans la vie. Et c’est aussi un pas en avant vers l’auto-examen que, si je me souviens bien, un gars nommé Platon a déclaré que la vie valait la peine d’être vécue.

(c) E. Paul Zehr (2018)