Donner des émotions négatives une place à la table

Dans le conte de fées éponyme, les parents de la Belle au Bois Dormant organisent une joyeuse fête pour célébrer sa naissance tant attendue. Ils ont seulement douze couverts, alors ils invitent douze des treize femmes sages du royaume. La treizième femme sage, qui est de mauvaise humeur et vit dans un coin reculé du royaume, n'est pas invitée à la fête.

Les douze soeurs accordent des bénédictions sur le bébé, mais le treizième – enragé d'être exclu – maudit l'enfant à une mort prématurée, une phrase que l'une des douze autres sœurs commute à un sommeil de cent ans.

Comme les parents l'ont fait avec douze des femmes sages, nous invitons avec enthousiasme les émotions positives – bonheur, excitation, plaisir – dans nos vies. Nous faisons ce que nous pouvons pour les encourager à rester. Indépendamment de la façon dont nous les traitons, nos sentiments positifs ne sont que des invités; ils vont et viennent.

La façon dont les parents ont traité la treizième sœur est la façon dont beaucoup d'entre nous traitent la tristesse et les autres émotions négatives. Nous ne sommes pas si désireux d'inviter des émotions négatives – tristesse, colère, peur – dans nos vies. Mais comme la treizième soeur; ils viennent quand même. Et ils ne prennent pas bien d'être exclus – évités, ignorés ou supprimés. Sommes-nous prêts à reconnaître ces émotions et même à honorer leur sagesse – à leur donner une place à la table?

Je ne suggère pas que nous retournions tous les sièges à la table à des émotions négatives, à l'exclusion des positives. Mais céder la place aux émotions négatives est un puissant geste d'inclusion, une manière d'embrasser plus complètement les facettes de l'expérience humaine. Peut-être que si la treizième sœur avait été invitée, elle aurait offert à la Belle au Bois Dormant un sens sain de scepticisme à côté de la douceur accordée par les autres sœurs, une langue acérée pour correspondre à sa délicatesse, ou un fondement sous son esprit angélique.