Jouer la douleur

Da Capo
Source: Da Capo

Le sous-titre d'un nouveau livre de John Saunders (terminé par John Bacon après la mort de Saunders), est «Mon voyage du désespoir à l'espoir». L'histoire de Saunders est, à bien des égards, déchirante. Ses expériences de diverses formes d'abus dans son enfance et ses crises de dépression au fil des ans sont difficiles à lire par moments, mais l'histoire est finalement une histoire d'espoir.

Saunders a non seulement lutté contre la dépression, mais il a aussi souffert d'une lésion cérébrale importante ainsi que de troubles cardiaques. Parfois, en lisant ce livre, je ne pouvais pas croire les épreuves qu'il a vécues. Le fait qu'il ait été capable de traverser cette période devrait inspirer ceux qui lisent ce livre à persister et à persister comme il l'a fait.

L'un des essais qu'il discute est ce que c'est que d'être noir en Amérique. Saunders a grandi au Canada et écrit sur les différences entre la vie dans son pays d'origine et la vie ici aux États-Unis. Il décrit avoir été arrêté une fois par un New Jersey State Trooper. Le soldat a pris ses informations de licence, d'enregistrement et d'assurance à sa voiture de police. Au bout d'une vingtaine de minutes, Saunders dit que le soldat est revenu et a jeté les cartes sur son visage, et a demandé, "Sachez pourquoi je vous ai arrêté?" Saunders haussa les épaules. Le soldat a dit: «Parce que tu es ***** dans une Porsche», et il s'est éloigné (p 152).

Avant sa mort, et malgré le traitement de la maladie physique et psychologique ainsi que le racisme, Saunders décrit sa vie comme un processus lent mais cohérent de devenir un peu mieux chaque jour. Il était capable de trouver l'amour, de donner de l'amour aux autres et de le recevoir d'eux. Cela a du sens, car l'amour sous toutes ses formes peut servir de fondement à un espoir qui peut vaincre le désespoir. C'est l'une des principales leçons que j'ai tirées de ce récit vulnérable de la vie de Saunders, et c'est une chose que nous ferions tous bien de nous rappeler d'appliquer à nos propres vies.