Est-ce que les orques deviennent fous à cause des piscines et des faux espoirs?

La mort violente de l'entraineur de SeaWorld Dawn Brancheau dans les mâchoires d'un orque nommé Tilikum au début de 2010 a déclenché une série d'articles et de livres journalistiques (voir aussi) sur l'histoire et les conditions de la captivité des orques. . Ceci a abouti au documentaire Blackfish qui a fortement influencé le public et a conduit à un débat ouvert sur la propriété éthique de garder en captivité des créatures aussi grandes, intelligentes et socialement complexes. Une partie importante de la discussion a été la question de savoir pourquoi certaines orques sont devenues violentes. Parallèlement à la discussion publique, la communauté scientifique a posé plusieurs des mêmes questions.

Une raison apparente de l'agression était le traitement abusif physique et psychologique que Tilikum a subi à SeaLand avant d'arriver à SeaWorld. Cependant, dans le cas des SeaCand agressives SeaWorld, l'accent a été mis sur des facteurs tels que la taille insuffisante des piscines, la perturbation de la structure sociale, y compris la séparation prématurée des veaux de leurs mères, la pression constante à effectuer, reproduction prématurée des femelles, et une foule d'autres raisons possibles.

Il y avait, cependant, un peu d'histoire commune tôt dans l'arrière-plan de plusieurs des orques les plus agressifs de SeaWorld et leur agression élevée continue dans un certain nombre de leurs descendants. Ces orques et descendants représentent la majorité des rencontres agressives publiées et documentées à SeaWorld. Ils constituent la majorité des agressions montrées chez Blackfish , autres que celles directement liées à Tilikum. Les profils orques que SeaWorld a publiés ne font aucune mention de cette histoire ancienne mais cette histoire a été cachée à la vue sur Internet depuis de nombreuses années dans de vieux ensembles de photos et de discussions si on connaissait simplement les termes de recherche corrects. Cependant, après la diffusion publique de Blackfish, certains des participants humains de cette histoire ont créé un site Web intitulé «Explorer la relation entre les cétacés et les humains», documentant ces premiers événements et cherchant à sensibiliser le public.

La préhistoire de l'agression orque

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Les captifs islandais de SeaWorld de 1977 (Kandu 5, Canuck 2) et 1978; Katina, Kasatka, Kotar, Shawn) ont été envoyés à l'installation de San Diego pour la formation des artistes. Pendant la formation, ils ont été tournés à travers la piscine pour les dauphins. La surveillance de la piscine semblait être une fonction accessoire des personnes occupant d'autres emplois principaux, de sorte qu'elle était clairsemée ou inexistante. Les orques étaient dans leur première et deuxième années de captivité et ont varié dans les âges d'environ deux à cinq ans.

Source: Avec la permission de Robert Anderson

Les orques étaient très extravertie, amicale et douce. Le seul obstacle à l'interaction avec les visiteurs était la barrière du mur de la piscine. Au fil des ans, plusieurs milliers de visiteurs ont eu l'occasion d'interagir avec ces orques. Pour le meilleur de ma connaissance et celle des autres, aucun visiteur n'a jamais été blessé. Ces orques ont également établi des amitiés avec certains visiteurs réguliers. Ils ont reconnu leurs amis parmi la foule et les approcheraient. Les orques se sont présentées pour des frottements de ventre (voir l'image ci-jointe de Kotar ayant son ventre frotté) ou se sont échoués dans une zone peu profonde pour les rubdowns complets. Ils ont inventé des jeux pour jouer avec des amis humains. On m'a dit qu'ils avaient un sens de l'humour important.

Les orques semblaient accorder une grande importance à la confiance. Si un ami humain permettait à un orque de lui tendre une main ou un bras, l'orque tirait doucement son ami vers l'eau. Ils lâchaient toujours, parfois au tout dernier instant avant que leur ami ne tombe.

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Source: Avec la permission de Robert Anderson

Quand les orques portèrent la bouche à un ami, ils fermèrent la bouche lentement, permettant à l'ami de décider s'il devait ou non participer (voir l'image ci-jointe de Kasatka en train de dire un homme). Cela semblait être quelque chose que les orques faisaient périodiquement à la fois pour tester la confiance de leur ami et comme une offre amicale pour les rejoindre dans leur monde.

La vie après la piscine: abus et violation de la confiance

Finalement, ces orcas piscine de formation ont terminé leur formation et ont commencé une vie de performance constante. Ils ne pouvaient plus interagir avec des non-membres du personnel et ont perdu le contact avec leurs amis humains. En quelques années, ils ont commencé à montrer des comportements dangereux, résultant en de nombreuses rencontres agressives documentées et publiées. Il semblait y avoir une perte de confiance et le développement de faux espoirs. Vous pouvez également en savoir plus sur cette relation dans "Blackfish Revisited".

Shawn est décédé dans sa première année de captivité. Peu a été publié sur (par exemple, si elle était déjà en assez bonne santé pour entrer dans la formation d'interprète ou être dans la piscine pour enfants). Canuck 2 n'était pas très performant et passait beaucoup de temps dans la piscine. Il est mort avant de s'être entraîné. Kandu 5 est montré dans Blackfish saignant à mort après un combat. Il y a une bonne preuve circonstancielle que Kandu 5 était dans la piscine, mais elle avait déjà commencé à jouer à plein temps avant que les co-auteurs soient sur les lieux. Kandu a probablement passé du temps à la 'Petting Pool' avec d'autres jeunes orques peu après son transfert. "Kandu 5 était en tout cas un compagnon de char pendant les années de la piscine.

Kotar est mort à l'âge de 17 ans lorsqu'une porte entre les bassins lui a écrasé le crâne. Il n'y a pas beaucoup d'incidents publiés à son sujet, mais diverses entrevues avec le personnel lui indiquent qu'il se lève agressivement et qu'il laisse des marques de morsure. Katina et Kasatka sont les deux mères de Blackfish qui pleurent quand leurs bébés sont enlevés. Kasatka est également montrée tirant son entraîneur à plusieurs reprises sous l'eau. La fille de Kandu, Orkid, est montrée tirant un entraîneur dans l'eau et se cassant le bras. Le fils de Kotar, Keto, a tué l'entraîneur espagnol à Loro Parque.

Source: Avec la permission de Robert Anderson

On peut clairement observer les effets de cette histoire en analysant les données publiées sur l'agression orca-humaine à SeaWorld. Le regard le plus simple sur ces données résume les rencontres agressives par année (voir graphique ci-dessus). Il y a une augmentation très nette des rencontres agressives suite à la fin de l'ère des piscines. L'arrivée de Tilikum puis des autres orques SeaLand se traduit par un changement peu discernable des interactions agressives annuelles.

Source: Avec la permission de Robert Anderson

Une image plus révélatrice est présentée si l'on regroupe les différents orques problématiques en fonction d'un arrière-plan commun (voir le graphique ci-dessus). Chaque groupe a un taux de rencontres agressives différent, calculé en tant qu'incident moyen par orque. Tout ce qui est nécessaire en plus des données sur l'agression est l'arbre généalogique de l'orque et une certaine connaissance de l'histoire de ces orques. Les taux résultants sont:

2.000: Orques non apparentés n'ayant aucun antécédent commun apparent
2.111: Les orques SeaWorld achetées auprès de SeaLand, y compris Tilikum et ses descendants
5.455: La piscine d'accueil et les descendants
4.000: Orques qui étaient les compagnons de chars de la piscine caressant les orques pendant les années de piscine et leurs descendants. La question des compagnons de chars a encore des problèmes à résoudre. Il convient de noter qu'il y a un certain chevauchement entre les descendants de la réserve, les descendants de Tilikum et les descendants des compagnons de chars.

Il est objectivement clair qu'il y a une corrélation entre l'histoire de "pool de petting" et l'agression significative, plus tard, d'orca. Une enquête scientifique entièrement nouvelle sur le pourquoi peut maintenant commencer.

Au fur et à mesure que ces premiers amis humains-orques s'avancent et racontent leurs histoires, une image plus complète de la mentalité orque peut être rassemblée à partir de ce qui était une expérience ponctuelle d'interaction homme-orque, impossible à répéter aujourd'hui.

Cet essai a été écrit avec l'aide de Robert Anderson, de Howard Garrett, de Russell Hockins (voir également «Unlimited Trust»), de Robyn Waayers et de Lisa Larrabee dont le poème «The Orca Among Us» peut être vu ici. Vous pouvez lire le commentaire de Russell Hockins sur un essai que j'ai écrit ici.

L'image du teaser est reproduite avec la permission de Russell Hockins.

Les derniers livres de Marc Bekoff sont l'histoire de Jasper: sauver les ours lunaires (avec Jill Robinson), Ignorer la nature plus: Les arguments pour une conservation compatissante , Pourquoi les bosse et les abeilles sont déprimées , et Rewild nos coeurs: Construire des voies de compassion et de coexistence . L'effet Jane: Celebrating Jane Goodall (édité avec Dale Peterson) a récemment été publié. (marcbekoff.com; @MarcBekoff)