Pourquoi les enfants disruptifs se conduisent mal à l'école

Quand mon fils est entré en première année, il y a dix ans, il a refusé de s'asseoir à son siège. Il s'est levé et est allé à la poubelle à plusieurs reprises. Il a gigoté. Quand il rentra à la maison, il était bouleversé et d'humeur changeante. Il a finalement refusé d'aller à l'école tout à fait. L'école était certaine qu'il présentait des signes d'un trouble de l'attachement, ou TDAH. Nous connaissions notre fils comme un petit tyke exubérant qui détestait être enfermé. Il détestait les combinaisons de neige, les sièges d'auto, et quand il était plus jeune, les chaises hautes. C'était un enfant émotionnellement en sécurité qui passait volontiers des nuits d'été ou passait ses week-ends avec ses grands-parents pour nous donner une pause. Nous étions sûrs que le problème n'était pas notre enfant, mais nous ne savions pas comment convaincre l'école autrement.

Une recherche observationnelle intéressante réalisée par Jackie Ravet de l'Université d'Aberdeen au Royaume-Uni suggère que les enseignants et les élèves des classes d'école primaire peuvent avoir des perceptions très différentes du comportement d'un enfant. En fait, Ravet montre à travers des entretiens avec les enfants et de longues périodes d'observation que de nombreux enfants utilisent leur comportement perturbateur comme un moyen de faire face. C'est la seule stratégie de survie à leur disposition. Lorsque les parents et les enseignants voient un comportement de «recherche d'attention», «perturbateur» et «distrait», les enfants eux-mêmes qualifient leur comportement de manière plus positive ou neutre. Ils disent qu'ils rêvent, s'amusent, rient et ne font rien.

En pensant à mon fils, ça a beaucoup de sens. Les enfants de 6 ans ont-ils été obligés de s'asseoir sur de minuscules chaises et de se concentrer pendant des heures sur un bureau? Pour les petits garçons en particulier, cela ressemble à une mise en place pour un mauvais diagnostic du TDAH et d'autres troubles de la conduite.

Mon cœur se tourne vers les enseignants qui doivent équilibrer les besoins de leurs systèmes éducatifs avec ce qu'ils savent du développement sain de l'enfant. En écoutant les enfants, en particulier ceux qui ne s'intègrent pas aussi bien, nous pourrions vouloir repenser la structure de nos salles de classe, et même le moment où nous insistons pour que les enfants aillent à l'école.