Quand mon enfant a été assassiné
J'ai récemment reçu le bulletin annuel de la Fondation communautaire Anne E. Borghesani. En le lisant, j'ai pensé que je devais faire un blog sur tout ce que cette nouvelle m'apporte. Anne Borghesani est allée à l'école avec une de mes filles. Ils avaient le même âge. Ce qui me rappelle sa mort, c'est ma gratitude que ma fille ne soit pas allée au métro à travers un parc sur le chemin de sa fête d'anniversaire à Washington DC il y a presque 20 ans, quand elle a rencontré un violeur et un meurtrier. Aurais-je survécu? Aurais-je pu continuer? Je suppose que oui mais je ne sais pas comment. Y at-il une leçon dans la façon dont ses parents ont fait face pour nous tous? La leçon est intégrée dans le bulletin que je viens de recevoir. C'est un excellent exemple de ce que mes collègues et moi avons appelé les obligations permanentes (Klass, Silverman et Nickman, 1996).
Le bulletin déborde de nouvelles sur Anne et comment son esprit est toujours vivant dans le travail que ses parents font en son nom. C'est leur façon d'honorer sa vie (www.inannesspirit.org). Sa mémoire est réelle et elle grandit à mesure qu'ils grandissent. Elle est partie mais elle est toujours là. Je pense à une citation de Natalie Woods, une fille qui était adolescente quand sa mère est morte. En tant que jeune femme, elle a parlé de son expérience: «J'ai dû apprendre à parler avec quelqu'un qui n'était plus là». Dans la lettre d'information, la mère d'Anne, Betty Borghesani, écrit:
"On nous pose parfois la question de savoir quel bien est sorti de cette expérience? Absolument rien ne peut remplacer la présence d'Anne dans nos vies. Mais ayant perdu Anne, nous sommes heureux d'avoir pu contribuer un peu à la prévention de la violence et à la perte terrible de la vie des autres grâce à notre travail dans l'esprit d'Anne.
L'esprit d'Anne vit dans la mission de la Fondation Anne E. Borghesani. La Fondation offre des bourses aux diplômés des écoles secondaires afin qu'ils s'engagent à améliorer la communauté dans laquelle ils vivent. Ils fournissent également des fonds de démarrage pour aider au développement de programmes novateurs axés sur le développement communautaire, la justice sociale et la prévention de la violence. En faisant cela, ils recherchent des programmes et des étudiants où ils peuvent faire la différence.
Dans ce genre de situation, faire face à la situation n'implique pas de mettre le passé de côté et de passer à autre chose. Il semble s'agir d'apprendre à garder le passé dans le présent d'une manière qui a du sens pour les personnes en deuil, qui leur permettent d'honorer leur enfant mort dont le nom vivra d'une manière affirmative. Cela prend de l'énergie et de la détermination et une volonté d'aller dans le monde des vivants qu'ils n'auraient jamais pu imaginer auparavant.
Au moment où j'écris, je pense à ce que les Kennedys ont fait pour se souvenir de JFK. Ils avaient des ressources que la plupart d'entre nous ne peuvent pas imaginer. Le message est que les gens qui ont des ressources financières limitées mais beaucoup de détermination, d'initiative et d'imagination peuvent aussi accomplir beaucoup de choses comme le fait la Fondation Anne E. Borghesani.
Je pense aussi à l'Institut de la paix Louis Brown que ses parents ont établi. Louis a été pris dans le feu croisé de deux gangs ayant un combat de rue. Ses parents ont décidé peu de temps après sa mort qu'ils feraient partie de la solution et non du problème. Ils ont développé un programme pour les élèves du secondaire pour apprendre aux élèves à trouver d'autres moyens que la violence, pour résoudre leurs problèmes (www.louisbrownpeaceinstitute.org)
Ce sont des programmes que je connais dans la région de Boston. Il serait intéressant de recueillir des informations à partir d'une variété d'initiatives provenant des différents endroits où les lecteurs de Psychology Today viennent, pour voir ce qu'ils nous enseignent sur la façon de survivre face à une perte écrasante.