Utiliser la pleine conscience avec les survivants d'un traumatisme

Il y a quelques semaines, je donnais un atelier sur la pleine conscience dans un centre local d'aide aux victimes de viol. Comme nous avons parlé des pratiques de pleine conscience qui pourraient être utiles avec un traumatisme, j'ai eu de nouvelles idées sur la façon d'adapter la pratique des points de contact pour les victimes de viol et ceux qui ont été abusés physiquement.

La concentration, ou ce que les chercheurs appellent «attention concentrée», est le fondement de la méditation et la pierre angulaire de la pleine conscience. Il peut servir d'ancrage chaque fois que nous sommes en détresse ou débordés. Touch Points est un excellent outil pour développer la concentration, la conscience du moment présent et un sentiment de sécurité et de confort dans le corps. En ancrant la conscience dans le corps, cela aide à son tour à calmer l'esprit. Parce que l'attention est concentrée sur la périphérie du corps, c'est généralement une bonne pratique pour ceux qui ont des antécédents de traumatisme. Dans la pratique traditionnelle des points de contact, nous attirons l'attention sur les endroits où le corps se touche: les paupières se touchent, les lèvres se touchent, les mains se touchent, les os se touchent, les genoux se touchent et les pieds se touchent. Il est également efficace de commencer par les pieds en remarquant que les pieds touchent le sol, que les genoux se touchent, que les os se touchent, que les mains se touchent, que les lèvres se touchent et que les paupières se touchent. Cette variation est parallèle à un concept de base dans le yoga, que vous démarrez votre pratique près du sol.

Cependant, pour les personnes qui ont été abusées physiquement ou sexuellement, parfois le mot «toucher» peut déclencher des souvenirs traumatiques, ce qui n'est pas ce que le thérapeute veut quand il introduit la pleine conscience dans la psychothérapie. Si votre patient se remet d'un abus, essayez d'utiliser la variante suivante, en omettant le mot «toucher».

  • Commencez par vous asseoir confortablement, en assumant une posture de dignité, en gardant votre colonne vertébrale en érection et vos pieds fermement en contact avec le sol. Les yeux peuvent rester ouverts avec un regard doux, reposant sur le sol en face de vous.
  • Prends quelques respirations pour laisser l'esprit et le corps s'installer et entrer dans le moment présent.
  • Apportez votre attention à vos pieds sur le sol, vos genoux, vos os, vos mains, vos lèvres et vos yeux.
  • Répétez la séquence, trouvant un rythme confortable, apportant une conscience douce et compatissante aux pieds, aux genoux, aux os, aux mains, aux lèvres et aux yeux. Notez ces endroits silencieusement à vous-même si cela vous aide à vous concentrer.
  • Lorsque vous êtes distrait, pas de problème, pas de blâme. Recommencez.
  • Lorsque vous êtes prêt, prenez une grande respiration, étirez-vous, agitez vos doigts et vos orteils, faites tourner vos poignets et vos chevilles. Essayez d'étendre votre attention à votre prochaine activité.

Collaborez avec votre patient pour voir ce qui est efficace. Selon la nature de l'agression ou de l'agression, il est bon de se concentrer uniquement sur les pieds, de sentir le corps ancré et ancré, et de ne pas bouger vers d'autres parties du corps. Comme pour toute pratique, écoutez les commentaires de votre patient et adaptez la pratique pour favoriser la sécurité et la récupération.

Susan Pollak, MTS, Ed.D., co-auteur du livre Sitting Together: Compétences essentielles pour la psychothérapie basée sur la pleine conscience, (Guilford Press) est un professeur clinique en psychologie à la Harvard Medical School.