Cancer et Animaux

Comment nos animaux peuvent nous aider

Dana Jennings, qui a écrit un blog sur son expérience du cancer avancé de la prostate pour le New York Times 1, a décrit avec émotion, en particulier pour les amateurs de chien, les leçons qu’il avait apprises de a subi sa propre perte de santé. Certaines de ces leçons impliquaient de vivre le moment présent et de profiter des plaisirs simples de la vie. Il a également noté des idées plus profondes sur la manière dont les brèves vies des animaux nous renseignent sur notre propre mortalité. Des études plus approfondies montrent également que les patients atteints de cancer ont l’impression que leurs animaux les ont aidés à faire face à leur maladie et à rester en meilleure santé. 2

Une nouvelle initiative des National Institutes of Health se concentre sur les interactions homme-animal et les manières dont elles peuvent influencer la santé. Certaines des priorités mentionnées dans l’annonce du programme comprennent la compréhension des façons dont la présence d’animaux de compagnie à la maison influe sur le développement socioaffectif et cognitif des enfants et sur la façon dont les interventions assistées par les animaux peuvent être bénéfiques pour les personnes ayant une déficience intellectuelle, physique ou de développement. 3 Cette nouvelle orientation en matière d’investigation indique la priorité de développer une base de recherche solide susceptible de soutenir davantage les pratiques déjà en place, telles que les visites thérapeutiques dans les unités d’oncologie pédiatrique ou jusqu’à présent principalement dans les petites échantillons sélectionnés, tels que les visites assistées par des animaux pendant les traitements de chimiothérapie-radiothérapie pour les personnes atteintes d’un cancer de la tête et du cou. 4

En plus de prêter plus d’attention à la pertinence des animaux pour notre santé et notre bien-être, les chercheurs commencent également à reconnaître l’interdépendance de la santé des humains et des animaux de compagnie. Bien que les études épidémiologiques n’appuient pas l’idée qu’il existe un lien entre la possession d’un chien, d’un chat ou d’un oiseau et un risque moindre de cancer 5, le domaine de l’oncologie comparée suggère que l’étude des cancers des animaux peut développement et même des marqueurs génétiques. De même, l’obésité, un facteur de risque de cancer, est un problème pour les animaux et leurs propriétaires. Les vétérinaires et les médecins s’associent pour mieux comprendre les facteurs affectant les animaux humains et non humains dans les mêmes études en utilisant une perspective «One Health» qui considère l’interaction des comportements chez les animaux de compagnie et leurs propriétaires. Les chercheurs croient que tirer parti de la relation homme-animal peut avoir du succès dans la lutte contre le surpoids et l’obésité chez les personnes et leurs animaux de compagnie, Nos environnements partagés et nos vies entrelacées signifient également que les connaissances acquises sur la biologie de l’obésité chez les animaux de compagnie, par opposition aux modèles de rongeurs, peuvent également être bénéfiques pour l’homme.

D’autres recherches en psychologie qui examinent les processus fondamentaux de la prise de décision médicale tiennent également compte du lien entre l’homme et l’animal. Comme on pouvait s’y attendre, les décisions hypothétiques sur le traitement des êtres humains et des animaux de compagnie ont montré les mêmes tendances, étant influencées par le degré de proximité de la relation et la gravité des pronostics, attestant de la place précieuse des animaux dans nos vies. 8

Les références

1 Jennings, D. (31 mars 2009). Cours de vie du chien de famille. New York Times, extrait de: https://well.blogs.nytimes.com/2009/03/31/life-lessons-from-the-family-dog/

2 Larson, BR, Looker, S., Herrera, DM, Creagan, ET, Hayman, SR, Kaur, JS et Jatoi, A. (2010). Patients cancéreux et leurs animaux de compagnie: Résultats d’une enquête de 309 patients sur les préoccupations et les angoisses liées à l’animal pendant la chimiothérapie. Journal of Cancer Education, 25, 396-400.

3 Instituts nationaux de la santé (21 novembre 2017). Recherche sur l’interaction homme-animal (HAI) (R01). Extrait de: https://grants.nih.gov/grants/guide/pa-files/PAR-17-231.html

4 Fleishman, SB, Homel, P., Chen, MR, Rosenwald, V., Abolencia, V., Gerber, J., et Nadesan, S. (2015). Effets bénéfiques des visites assistées par des animaux sur la qualité de vie lors des traitements de radiothérapie-chimiothérapie multimodale. Journal of Community and Supportive Oncology, 13, 22-26.

5, Garcia, DO, Lander, EM, Wertheim, CB, Manson, JE, Volpe, SL, RT, Chlebowski, Stefanick, ML, Lessin, LS, Kuller, LH et Thomson, CA (2016). Détention d’animaux domestiques et risque de cancer dans le cadre de l’Initiative pour la santé des femmes. Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention, 25, 1311-1316.

6 Jenks, S. (2015). L’étude des cancers des animaux de compagnie peut avoir des effets bénéfiques sur la santé humaine. JNCI: Journal de l’Institut national du cancer, 107, djv355

7 Bartges J., Kushner RF, Michel, KE, Sallis, R., Day, MJ (2017). One Health solutions à l’obésité chez les personnes et leurs animaux de compagnie. Journal of Comparative Pathology, 156, 326-333.

8 Siess, S., Sikorski, L. et Moyer, A. (2018, avril). Le biais optimiste pour les informations pronostiques négatives prédit l’hypothèse d’une prise en charge thérapeutique du lymphome à cellules B canine. Affiche à présenter lors des sessions scientifiques annuelles de la Society of Behavioral Medicine, La Nouvelle-Orléans, LA.