Le rôle de l’espoir et de la compétence dans la gestion de l’aliénation parentale

Les parents ciblés ont besoin d’espoir pour les dynamiser et de compétences pour les guider.

Les jalons du calendrier permettent souvent de faire des comparaisons avec l’endroit précédent. Aucune étape n’est plus susceptible de susciter des réflexions sur le passage du temps que la veille du nouvel an, une impulsion probable pour ce type de réflexion et de comparaison. Les parents ciblés ne sont certainement pas à l’abri de la comparaison de leur situation l’année dernière, notamment en ce qui concerne la distance qui les sépare de leur enfant. Les choses ont-elles empiré? Est-ce que les choses vont jamais aller mieux? Comment une autre année peut-elle avoir passé sans une relation avec un enfant bien-aimé? Combien d’années encore cette douleur et cette souffrance devront-elles être endurées? Ce sont les pensées typiques des parents ciblés pendant cette période de l’année.

Plus que tout, j’aimerais avoir une baguette magique pour pouvoir (A) promettre à tous les parents ciblés qu’ils récupéreront leurs enfants et (B) que cela se produise immédiatement! En l’absence d’une baguette magique, j’offre les deux meilleures choses à venir, à mon avis: espoir et compétences. C’est ce sur quoi je travaille dans ma pratique de coaching avec des parents ciblés. Ayant étudié et constaté dans mon travail tant de cas de parents et d’enfants qui se réconcilient, je peux personnellement attester le fait qu’il ya souvent des raisons d’espérer, même dans certaines situations plutôt sombres de l’AP. En tant qu’étranger, je peux généralement voir des exemples ou des signes suggérant que l’enfant n’a pas complètement fermé son coeur au parent ciblé. Pas assombri par le chagrin et la douleur, je peux parfois voir ces signes d’espoir mieux que le parent. Parfois, les signaler au parent ciblé peut être très utile (tant que les promesses ne sont pas faites et qu’aucun faux espoir n’est généré).

J’ai découvert qu’un espoir réaliste peut être très stimulant pour les parents ciblés, car il peut alimenter le désir de persévérance. Sans espoir, il y a peu d’énergie ou d’appétit pour les actes pénibles consistant à tendre la main à un enfant qui ne risque pas de réagir. Avec espoir, il y a lieu de décrocher le téléphone et d’envoyer ce message, de frapper à cette porte ou de se présenter à une école ou à un événement sportif.

Espérer, cependant, ne suffit pas. Il fournit l’énergie mais pas la direction dans laquelle l’énergie doit s’installer. C’est là que les compétences entrent en jeu. Un espoir non dirigé peut mener à des efforts inopportuns ou mal formulés pour se connecter à un enfant aliéné qui peut renforcer par inadvertance l’aliénation. C’est une triste ironie que de nombreux efforts du parent ciblé pour rester en contact avec l’enfant aliéné puissent se retourner contre eux car l’action renforce par inadvertance la croyance déformée selon laquelle le parent ciblé est dangereux, sans amour et indisponible. Répondre avec colère, attaques, dédain, mépris et contre-arguments, comme beaucoup le savent, ne fonctionne pas. Ils créent simplement plus de conflits, de mauvais sentiments et de tensions entre parents et enfants. Comme beaucoup le savent, une gamme de stratégies et de réponses alternatives sont proposées dans mes livres et par le biais du coaching. Bien sûr, il n’ya pas une seule bonne réponse aux accusations déformées d’un enfant aliéné, mais la compétence la plus nécessaire est celle de la compassion et de la réflexion plutôt que de la discussion et de l’explication.

Donc, en cette période de nouvelle année, j’exprime ma compassion pour tous les parents ciblés. Je vous offre un réel espoir que votre enfant reviendra vers vous. Je vous propose de comprendre que s’engager avec votre enfant aliéné est un acte qui nécessite d’énormes quantités d’énergie et de compétences. Puissiez-vous être bénis avec les deux l’année prochaine.