Est-ce que la pornographie aide ou blesse les relations amoureuses? Ou fait-il les deux? Cette publication compare la manière dont les évaluations des médias populaires et la recherche psychologique décrivent différemment l’impact de la pornographie sur les relations amoureuses.
Montgomery-Graham et al. (2015) ont rassemblé des nouvelles, des magazines et des articles de blog concernant l’impact de la pornographie sur les relations. Plus d’un tiers de ces sources ont décrit la pornographie comme bénéfique pour les relations amoureuses. et l’autonomisation des femmes.
En dépit de l’influence propice de l’utilisation de la pornographie sur les relations amoureuses suggérées par la presse populaire, des études empiriques constatent des effets moins salubres. Dès 2005, Mitchell et al. interrogé des professionnels de la santé mentale et constaté que l’utilisation de la pornographie sur Internet était un problème récurrent et croissant pour leurs clients, y compris les conflits entre partenaires concernant la pornographie [ii].
Dans une série ingénieuse de cinq études, Lambert et al. (2012) ont évalué empiriquement l’influence de la pornographie sur les relations engagées [iii]:
En résumé, les trois études ci-dessus ont montré que la consommation de matériel pornographique était associée à un engagement plus faible vis-à-vis de son partenaire romantique, voire à des comportements remarquables pour les observateurs qualifiés.
Les chercheurs ont ensuite conçu deux études supplémentaires:
Rasmussen (2016) a passé en revue la recherche empirique sur la consommation de pornographie et son impact sur les relations amoureuses. [Iv] Premièrement, les partenaires commencent à voir leurs partenaires moins attrayants que les images pornographiques. Deuxièmement, la pornographie donne l’impression que d’autres personnes en dehors de la relation seraient mieux en mesure de fournir une variété et une satisfaction sexuelles. Enfin, la pornographie augmente l’acceptabilité de l’infidélité. En résumé, il a conclu: “Les preuves de l’influence de la pornographie sur la stabilité des relations amoureuses et engagées sont fortes. Les effets décrits se fondent sur une théorie établie et fonctionnent selon des processus bien définis, et les données produisent un accord remarquable »(p. 185).
En conclusion, les médias grand public et populaires sont souvent en désaccord avec les recherches empiriques sur l’impact de la pornographie sur le fonctionnement des relations. Les exhortations à recourir à la pornographie pour accroître la satisfaction dans les relations pourraient avoir l’effet contraire.
Les références
[i] Montgomery-Graham, Stephanie, Taylor Kohut, William Fisher et Lorne Campbell. “Comment les médias populaires se précipitent pour juger de la pornographie et des relations avec la recherche”, selon la Revue canadienne de sexualité humaine 24, no. 3 (2015): 243-256.
[ii] Mitchell, le juge Kimberly, Kathryn A. Becker-Blease et David Finkelhor. “Inventaire des expériences Internet problématiques rencontrées dans la pratique clinique.” Psychologie professionnelle: recherche et pratique 36, no. 5 (2005): 498-509.
[iii] Lambert, Nathaniel M., Sesen Negash, Tyler F. Stillman, Spencer B. Olmstead et Frank D. Fincham. “Un amour qui ne dure pas: la consommation de pornographie et l’engagement affaibli envers son partenaire romantique.” Journal of Social and Clinical Psychology 31, no. 4 (2012): 410-438.
[iv] Rasmussen, Kyler. “Une revue historique et empirique de la pornographie et des relations romantiques: implications pour les chercheurs en famille.” Journal of Family Theory & Review 8, no. 2 (2016): 173-191.