La différence entre les rêveurs et les faiseurs

Les périls de la rêverie et de la fantaisie excessives.

La rêverie (ou le fait de s’inquiéter) est l’un des grands plaisirs de la vie. Vous pouvez vous y adonner lorsque vous êtes coincé dans une réunion ennuyeuse, un embouteillage ou une promenade. Ils reflètent ce que vous voulez dans la vie et quelque chose à rechercher. Mais ils peuvent aussi vous garder coincé dans votre vie. Les rêveurs ne deviennent nulle part dans la vie sans devenir acteurs (Oettingen, 2014). Se livrer au futur désiré ignore les obstacles possibles et masque donc la nécessité d’agir.

Pour la plupart d’entre nous, la rêverie peut constituer une source d’inspiration créative. C’est une capacité mentale de s’affranchir d’un événement immédiat vers des pensées et des sentiments intérieurs. Daydreaming est un monde virtuel où nous pouvons planifier et répéter des scénarios futurs sans risque (Schooler, 2011).

En revanche, se concentrer uniquement sur la réalité présente ne permet pas de savoir où aller. Une focalisation intense sur nos problèmes (revers) peut ne pas toujours conduire à des solutions immédiates. La rêverie aide à résoudre les problèmes et à planifier pour l’avenir.

Cependant, rêver ou fantasmer sur le futur souhaité peut faire en sorte que les gens se sentent accomplis temporellement. Après tout, si vous pouvez imaginer un monde dans lequel vous avez atteint vos objectifs, pourquoi les suivre dans le monde réel? Imaginer une expérience imaginaire du succès diminue l’énergie nécessaire pour traduire le fantasme en réalité à travers l’action (Oettingen, 2018).

Pourquoi, alors, sommes-nous si enclins à fantasmer sur l’avenir, si cela réduit les chances de réaliser nos rêves?

Les fantasmes positifs sont séduisants. Les pensées et les images positives procurent un sentiment de relaxation (soulagement de l’ennui) et un faux sentiment de sécurité. Ils fournissent des avantages émotionnels immédiats. Les fantasmes positifs permettent à une personne de connaître le succès futur déjà dans l’ici et maintenant sans aucun effort pour les réaliser. Les fantasmes positifs n’impliquent pas un engagement ou des éléments de motivation pour travailler vers les objectifs imaginés.

On peut aussi devenir accro à la fantaisie. Semblables à la toxicomanie, les rêveurs extrêmes profitent de la rêverie et trouvent leur monde si difficile à échapper. Le psychologue Eli Somerl (2002) a inventé l’expression rêverie inadaptée. Ce n’est pas officiellement reconnu comme un trouble. La rêverie inadaptée est une addiction à la fantaisie et peut interférer avec les activités sociales, les tâches vitales et la vie quotidienne. Les personnes qui en souffrent souffrent de leur habitude et de leur incapacité à les contrôler.

La rêverie inadaptée est une forme d’évasion. Pour échapper à leurs souvenirs et à leurs souffrances émotionnelles, les rêveurs se réfugient dans un monde fantastique, peut-être une version idéale d’eux-mêmes vivant une vie parfaite. Ainsi, la rêverie remplace les interactions douloureuses entre la famille et les amis.

La différence fondamentale entre la rêverie mal adaptée et la psychose est le fait que l’individu sait que ses rêves éveillés ne sont pas réels. Ils sont au courant de la rêverie.

Heureusement, les fantasmes positifs peuvent devenir un puissant facteur de protection lorsqu’ils sont ajoutés à une bonne dose de réalité. En imaginant l’avenir et en imaginant des obstacles à la réalité, on reconnaît que des mesures doivent être prises pour surmonter le statu quo afin d’atteindre l’avenir souhaité. Donc, pour que les objectifs soient atteints, il faut déterminer quels sont les souhaits souhaitables et réalisables et lesquels doivent être abandonnés.

Les références

Oettingen, G. (2014). Repenser la pensée positive: à l’intérieur de la nouvelle science de la motivation. New York, NY: Penguin Random House.

Oettingen G, Sevincer T et Gollwitzer P. (2018). La psychologie de la réflexion sur l’avenir. NY: Guilford Press.

Schooler, JW, Smallwood, J., Christoff, K., Handy, TC, Reichle, ED et Sayette, MA (2011). Méta-conscience, découplage perceptuel et esprit errant. Tendances Cogn. Sci. 15, 319-326.

Somer Eli (202), Maladaptive Daydreaming: une enquête qualitative. Journal of Contemporary Psychotherapy, vol. 32, n ° 2-3.