Les risques émotionnels et les avantages de perdre sa virginité

Pour les adolescents, avoir des relations sexuelles pour la première fois est à la fois risqué et enrichissant.

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Avoir des relations sexuelles pour la première fois (débuts sexuels) est considéré par beaucoup comme un tremplin dans le processus de développement de la sexualité et des relations. C’est également une étape importante dans la transition du développement à l’âge adulte (Wight et al., 2008). Malgré l’importance de cet événement, il reste beaucoup à apprendre sur les risques et les avantages des débuts sexuels.

Les chercheurs ne comprennent pas encore pleinement les changements que subissent les individus lors de leurs débuts sexuels. Ceci est en partie dû au manque d’études examinant comment les croyances et les expériences des gens changent après leurs débuts sexuels. Cela est également dû au manque d’études à long terme explorant ces résultats. Certaines recherches ont commencé à nous donner une meilleure compréhension (Golden, Furman, et Collibee, 2016).

Cette étude a utilisé un cadre «sexo-positif» (Harden, 2014) pour explorer comment des expériences sexuelles saines peuvent être appropriées au développement et être gratifiantes pour les adolescents malgré les risques encourus. Les données de 174 participants sur sept vagues de collecte de données ont été utilisées pour comparer les comportements (consommation d’alcool et de drogues, comportement délinquant et agressif) et les croyances (satisfaction sexuelle, estime de soi et attrait romantique) avant et après un début sexuel pour les participants a eu ses débuts sexuels à 15 ans ou après.

Les analyses ont révélé qu’après un début sexuel, les participants ont connu une augmentation de leur attrait romantique et de leur satisfaction sexuelle. En outre, après un début sexuel, les participants se sentaient moins déprimés et anxieux et consommaient moins d’alcool et de drogues.

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Les différences ont été mesurées chez les participants ayant eu un début sexuel avant 15 ans, entre 15 et 19 ans ou après 19 ans (parfois appelés débuts «précoces», «normatifs» ou «tardifs» (Harden, 2012)). . L’étude (Golden et al., 2016) a démontré qu’un début sexuel «précoce» était lié à des risques, tels qu’une consommation accrue de substances psychoactives, davantage de dépression et d’anxiété, des ennuis plus fréquents et une perte de confiance en soi globale. Les débuts sexuels «précoces» étaient également liés à des sentiments d’attrait romantique accru, de satisfaction de la fréquentation (hommes uniquement) et de satisfaction sexuelle (hommes uniquement).

Cette recherche aide les communautés scientifiques, éducatives et médicales à mieux comprendre la réalité complexe des relations sexuelles pour la première fois. Les résultats de cette étude suggèrent que, même s’il existe certains risques inhérents à l’activité sexuelle, l’expérience d’un début sexuel est complexe et que certains résultats dépendent de l’âge. À savoir, un début sexuel à un âge normatif ou tardif est associé à une diminution de certains risques et à une augmentation de certaines récompenses.

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Bien sûr, il y a des limites à cette recherche; par exemple, seules les données d’individus identifiés comme hétérosexuels au moment de leurs débuts ont été utilisées. En outre, une taille d’échantillon plus petite peut également avoir affecté la capacité à détecter des effets liés au genre ou des différences entre les groupes normatifs et les groupes tardifs. Il est important d’examiner le rôle des croyances liées au sexe (par rapport au sexe biologique) dans la différenciation des résultats (Lefkowitz, Shearer, Gillen et Espinosa-Hernandez, 2014). Cependant, cette étude n’a pas été en mesure d’explorer ces croyances. En outre, il est possible que les effets d’un début sexuel diffèrent en fonction de la nature de la relation avec le partenaire (Harden, 2014) ou de la nature du début. Cela aussi n’a pas pu être mesuré.

Références

Golden, RL, Furman, W. et Collibee, C. (2016). Les risques et les avantages des débuts sexuels. Psychologie du développement, 52 (11), 1913-1925. . http://dx.doi.org/10.1037/dev0000206

Harden, KP (2014). Un cadre sexospécifique pour la recherche sur la sexualité des adolescents. Perspectives on Psychological Science, 9 , 455–469. http://dx.doi.org/10.1177/1745691614535934

Lefkowitz, ES, Shearer, CL, Gillen, MM et Espinosa-Hernandez, G. (2014). Comment les attitudes de genre se rapportent-elles aux comportements et aux croyances sexuels des femmes et des hommes. Sexualité et culture, 18 : 833–846. http://dx.doi.org/10.1007/s12119-014-9225-6

Harden, KP (2012). Le véritable amour attend? Étude comparative entre frères et soeurs de l’âge au premier rapport sexuel et des relations amoureuses chez les jeunes adultes. Psychological Science, 23 , 1324-1336. http://dx.doi.org/10.1177/0956797612442550

D. Wight, A. Parkes, V. Strange, E. Allen, C. Bonell et M. Henderson (2008). La qualité des relations hétérosexuelles des jeunes: une analyse longitudinale des caractéristiques qui façonnent l’expérience subjective. Perspectives sur la santé sexuelle et reproductive, 40, 226-237. http://dx.doi.org/10.1363/4022608