Pourquoi utilisez-vous trop votre smartphone?

Qu’est-ce qui motive l’utilisation excessive du téléphone?

  •  Blackday/Shutterstock

    Source: Blackday / Shutterstock

    Ma vie sociale a souffert à cause de l’utilisation de mon smartphone

  • J’ai du mal à contrôler l’utilisation de mon smartphone
  • Quand je n’utilise pas mon smartphone, je me sens agité
  • Utiliser mon smartphone interfère parfois avec d’autres activités

Dans quelle mesure les déclarations ci-dessus s’appliquent à vous? Pensez-vous que vous utilisez trop votre smartphone? Si oui, qu’est-ce qui pourrait le motiver? Le nombre de fonctions disponibles sur les smartphones signifie qu’ils sont largement utilisés. En outre, des fonctionnalités telles que les jeux ou la capacité à rester en contact avec les autres offrent un degré de plaisir ou de satisfaction aux utilisateurs. Toutefois, cette gamme étendue de fonctions et d’activités a ouvert la voie à une «dépendance au smartphone».

Chongyang Chen et ses collègues ont mené une étude sur ce qui motive ce comportement (Chen, Zhang, Gong, Zhao, Lee et Liang, 2017). Aux fins de leur étude, il a été défini comme une «dépendance inadaptée à l’utilisation et à l’utilisation obsessive compulsive de téléphones intelligents». Les utilisateurs dans cet état pourraient connaître les symptômes suivants.

  • L’utilisation de leur smartphone pourrait gêner d’autres événements quotidiens importants tels que le travail.
  • Ils constatent qu’ils ne peuvent pas réduire volontairement leur consommation de smartphone.
  • Leurs smartphones deviennent les caractéristiques les plus importantes de leur vie.
  • Ils sont confrontés à des émotions négatives s’ils ne peuvent pas utiliser leur smartphone.

Deux questions de recherche ont été abordées dans cette étude. Tout d’abord, qu’est-ce qui motive les comportements préjudiciables d’utilisation d’un smartphone? Deuxièmement, étant donné qu’il existe des différences entre les sexes dans d’autres comportements liés à la technologie, tels que l’utilisation de Facebook (Sheldon, 2008), existe-t-il des différences entre les hommes et les femmes?

Les chercheurs ont recueilli les réponses de 384 participants, principalement âgés de 18 à 30 ans, au moyen d’un sondage en ligne. Ils ont utilisé cinq éléments pour mesurer le degré de dépendance au verre (par exemple, «je trouve difficile de contrôler l’utilisation de mon smartphone», «quand je n’utilise pas mon smartphone, je me sens agité»). Ils ont utilisé 15 autres éléments pour mesurer cinq facteurs de motivation, à savoir:

  • Plaisir perçu – “Utiliser mon smartphone est agréable”
  • Relation sociale – “La raison pour laquelle j’utilise mon smartphone est pour socialiser avec d’autres”
  • Régulation de l’humeur – “J’ai utilisé mon smartphone pour oublier mes soucis”
  • Passe-temps – “J’utilise mon smartphone pour éviter l’ennui”
  • Conformity – “La raison pour laquelle j’utilise mon smartphone est que mes amis me plaisent”

Les chercheurs ont découvert une relation entre le plaisir des motivateurs, la régulation de l’humeur , les passetemps et la conformité , ce qui signifie que si les gens étaient motivés à utiliser leur smartphone pour ces objectifs, ils seraient plus susceptibles de développer ce type de comportement. Cependant, dans l’ensemble, ils ont constaté qu’il avait le lien le plus fort avec le motif de la régulation de l’ humeur (utiliser un smartphone en cas de troubles ou oublier des problèmes). Cependant, ils ont constaté que le motif de la relation sociale – utiliser un smartphone pour socialiser ou pour vérifier ce que faisaient les autres – n’était pas lié.

Différences entre les sexes

Les chercheurs ont également observé que les motifs d’utilisation d’un smartphone différaient selon le sexe. Les effets du plaisir perçu et du passetemps étaient plus fortement liés à la «dépendance au smartphone» chez les femmes, alors que la conformité lui était plus étroitement liée chez les hommes. En d’autres termes, les femmes mettaient davantage l’accent sur les motivations intrinsèques, tandis que les hommes se concentraient davantage sur les motivations extrinsèques.

Les résultats de cette étude semblent également suggérer qu’une grande partie des motivations sont liées à des facteurs tels que la régulation de l’humeur ou la conformité . Ces motifs peuvent être définis comme des renforts négatifs (où un comportement est augmenté quand un résultat négatif cesse). Celles-ci semblent l’emporter sur les motivations des relations sociales , qui peuvent être définies comme des renforcements positifs (lorsqu’un comportement augmente après la présentation d’un résultat positif). Cheung, Lee et Lee (2013) ont constaté que le même schéma de motivation était évident dans l’utilisation compulsive de Facebook. Cela contraste avec la motivation derrière la dépendance à l’alcool et aux cigarettes, où le renforcement positif est la motivation principale. Par exemple, Copeland et Carney (2003) ont constaté que l’amélioration de l’humeur et la relaxation (renforçateurs positifs) étaient les principaux facteurs de motivation pour fumer.

Dans l’ensemble, les résultats de cette étude indiquent que la motivation de ce type de comportement est complexe et que les différences entre les sexes en matière de motivation sont similaires à d’autres types de comportement addictif. Enfin, les résultats permettent peut-être de mieux comprendre pourquoi il peut être difficile de limiter l’utilisation de notre smartphone.

Références

Chen, C., Zhang, KZK, Gong, X., Zhao, SJ, Lee, MKO et Liang, L. (2017) ‘Examen des effets des motivations et des différences de genre sur la dépendance aux smartphones’, Computers in Human Behavior 75, 891-902.

Cheung, CM, Lee, ZW et Lee, MK (2013) ‘Comprendre l’utilisation compulsive de Facebook à travers les processus de renforcement.’ Dans Actes de la 21e conférence européenne sur les systèmes d’information. Utrecht, Pays-Bas.

Copeland, AL et Carney, CE (2003). «Espérance de tabagisme en tant que médiateur entre la restriction et la diététique alimentaires et le tabagisme chez les femmes des collèges». Psychopharmacologie expérimentale et clinique, 11, 247-251.

Sheldon, P. (2008) ‘Le favori des étudiants: Facebook et les raisons de son utilisation.’ Southwestern Mass Communication Journal, 23 (2), 39-53.