Affrontez votre peur, changez votre vie

Unsplash
Source: Unsplash

Faire face à vos peurs peut être puissant, surtout lorsque vous restez dans la situation assez longtemps pour apprendre que vous pouvez y faire face et qu'une catastrophe ne risque pas de se produire. En termes cliniques, ce processus est appelé «exposition» ou «thérapie d'exposition».

La plupart des études de recherche clinique ont montré que pour surmonter la peur, le processus de traitement doit inclure une composante d'exposition. Vous ne pouvez pas simplement vous asseoir dans le bureau du thérapeute pour explorer comment et pourquoi vous avez développé vos peurs; vous devez les affronter de front.

Comment fonctionne la thérapie d'exposition?

Permettez-moi de vous présenter Jean, une femme qui est venue me voir à cause d'une phobie invalidante des hauteurs. Jean ne pouvait pas assister à des réunions après le cinquième étage d'un immeuble de bureaux. Elle a choisi ses médecins en fonction de l'emplacement de leurs bureaux. Elle a même offensé plusieurs amis parce qu'elle n'assisterait pas à des activités sociales dans leurs tours d'habitation.

Lorsqu'elle a été confrontée à des hauteurs, elle a ressenti des symptômes physiques d'anxiété, tels que la fréquence cardiaque, la transpiration, les tremblements et parfois des crises de panique. Elle a également éprouvé des pensées craintives, telles que «Et si je tombe?», «Et si je saute?» Ou «Et si je m'évanouis?» Ce sont des pensées communes associées à une phobie de la taille.

Elle avait combattu sa peur pendant des années. Elle a finalement décidé de demander de l'aide parce que son fils aîné allait à l'université et il a été affecté au 14e étage d'un dortoir. Elle voulait désespérément assister au week-end des parents sans avoir à s'inquiéter de sa peur des hauteurs.

Une grande partie de mon travail avec Jean a eu lieu à l'extérieur du bureau de thérapie afin qu'elle puisse faire face à sa peur, peu à peu, dans la vraie vie. Nous nous sommes souvent rencontrés dans un hôtel voisin de 21 étages. L'hôtel avait un ascenseur en verre dans le centre du hall, et chaque étage avait un balcon intérieur avec un walk-way qui tournait autour et donnant sur un grand atrium.

Jean et moi avons choisi le sixième étage pour commencer le processus. Ce niveau soulèverait son anxiété à un degré modéré sans complètement l'accabler. Commencer lentement a également augmenté ses chances de succès.

Nous avons monté l'ascenseur ensemble jusqu'au sixième étage. En descendant, j'ai demandé à Jean de noter son anxiété sur une échelle de 0 à 10, zéro étant complètement détendu et 10 étant une grave attaque de panique. Elle a évalué son niveau à huit. Fait intéressant, malgré qu'elle se sentait très anxieuse à l'intérieur, elle semblait calme. Je lui ai montré cela et elle a été choquée. "Je pensais que tout le monde pouvait voir à quel point je suis nerveux", a-t-elle dit.

En marchant autour de l'hôtel, j'ai périodiquement demandé à Jean d'évaluer son niveau d'anxiété. Au moment où nous avons fait notre chemin dans le couloir une fois, son niveau était tombé à six ans. Nous avons continué à marcher jusqu'à ce que son niveau tombe à trois. Je l'ai coaché ​​pendant que nous allions, lui rappelant de se concentrer sur sa respiration profonde. Je l'ai également encouragée à marcher aussi "normalement" que possible. Elle avait tendance à s'agripper à la rambarde comme si sa vie en dépendait.

Ensuite, Jean a répété toute cette procédure pendant que j'attendais dans le hall. C'était plus difficile pour elle car je représentais un filet de sécurité, mais elle voulait essayer. Quand elle revint dans le hall, elle rayonnait, confiante de pouvoir se rendre au septième étage.

Au cours d'environ six semaines, Jean et moi avons travaillé notre chemin jusqu'à l'hôtel. Plus tard, nous sommes passés à d'autres grands immeubles. De plus, nous nous sommes rencontrés à mon bureau périodiquement pour traiter ce qu'elle apprenait. Je voulais savoir comment ses pensées et croyances changeaient, et comment son corps réagissait physiquement aux défis de l'exposition.

Voici certaines des choses que Jean a déclaré tirer de sa thérapie d'exposition:

  • J'ai appris que je peux fonctionner quand je me sens anxieux. J'avais l'habitude de penser que je ne serais pas capable de marcher si je me sentais si étourdi et tremblant.
  • J'ai appris que je ne manquerai pas d'anxiété.
  • L'anxiété disparaît avec le temps. Cela ne dure pas éternellement.
  • Je n'aime pas me sentir anxieux, mais je peux le tolérer maintenant. Je pense que mon corps s'est habitué à ces sensations étranges.
  • Je sais qu'il est hautement improbable que je tombe ou saute. C'est juste mon esprit anxieux qui me joue des tours.
  • Avoir cette phobie ne signifie pas que je suis faible ou fou. La plupart des gens ont quelque chose à faire.

Jean a travaillé dur pendant plusieurs mois et son travail a porté ses fruits. Elle a pu rendre visite à son fils à l'université le week-end des parents. Elle me taquina plus tard que peut-être qu'elle aurait mieux fait de ne pas voir sa chambre de dortoir, vu que c'était désordonné!

À partir de l'exemple de Jean, vous pouvez voir que les étapes clés pour faire face à une peur est de casser le processus en étapes, d'aller lentement et d'être persistant. J'espère que cet exemple vous a inspiré pour faire face à vos propres peurs. Rappelez-vous, c'est simple, mais pas toujours facile. Cherchez de l'aide extérieure si vous en avez besoin.

Rejoignez-moi sur Facebook et Twitter.

Amazon
Source: Amazon

Painfully Shy est maintenant disponible sur Kindle. Voici un lien vers tous mes livres.

Je suis le co-auteur de Dying of Embarrassment, Painfully Shy, et Nourrir l'enfant timide. Mourir d'embarras: Aide pour l'anxiété sociale et la phobie (link is external) a été trouvé l'un des livres d'entraide les plus utiles et scientifiquement fondés dans une étude publiée dans Psychologie professionnelle, recherche et pratique. J'ai également figuré dans le documentaire primé PBS, Afraid of People.