Comment l’estime de soi change-t-elle chez les athlètes d’aventure?

Leçons d’athlètes d’aventure en plein air.

Qu’advient-il de l’estime de soi des athlètes d’aventure en plein air avec l’âge? Une récente étude sur les frontières de la psychologie, rédigée par un athlète d’aventure, montre comment l’estime de soi change avec l’âge chez les athlètes d’aventure en plein air. L’étude utilise des interviews de randonneurs, cyclistes, alpinistes, kayakistes, alpinistes et surfeurs âgés de 45 à 80 ans.

Dans les sports d’aventure en plein air, les experts doivent identifier et suivre des itinéraires spécifiques, passer en toute sécurité et surmonter avec succès une série d’obstacles. La réussite de ces obstacles est décrite comme un «clouage» de la route plutôt que comme un «échec». L’auteur suggère que le fait de clouer une tâche augmente la confiance alors que l’échec diminue la confiance.

L’estime de soi peut être basée sur de nombreux facteurs: réalisations sociales ou physiques, aspirations, statut ou opinions d’autrui. La confiance peut dépendre de la mesure des réalisations actuelles, passées (maîtrise) ou futures (talent) et peut être déterminée en interne en se comparant à des enregistrements passés ou en externe en se comparant à la performance des pairs. L’estime de soi professionnelle peut être basée sur des connaissances, des compétences, des actions ou des performances. L’estime de soi est souvent liée à l’identité personnelle.

Très tôt, les athlètes d’aventure connaissent une croissance rapide des objectifs tant au niveau des compétences que de l’aspiration, ce qui peut accroître leur estime de soi et leur confiance en eux. Mais avec l’âge et les blessures, les athlètes peuvent ne pas être en mesure de naviguer comme avant. La force et la flexibilité peuvent diminuer, l’endurance peut s’affaiblir et le temps de réaction peut être plus long avec l’âge.

Dans un domaine où la confiance est fondée sur des tâches spécifiques très physiques «clouantes», comment évolue son estime de soi avec le corps vieillissant? Comment préserve-t-on le sens de l’accomplissement et de la motivation lorsque l’habileté et la finesse avec lesquelles on a déjà accompli ces exploits apparaissent en arrière-plan?

Il ne semble pas y avoir de réponse facile. Mais il peut y avoir quelques points qui peuvent aider à s’adapter sainement, et les principes fondamentaux de la pleine conscience peuvent être utiles ici.

L’un d’eux, la conscience du corps et de soi, peut aider à identifier et à s’adapter physiquement et psychologiquement afin de maintenir une estime de soi saine. L’auteur note que l’un des défis est d’être capable de juger ses propres capacités avec précision et en toute sécurité. Il décrit une période où certains athlètes peuvent nier les changements ou les blessures subis par leur corps et tenter de suivre des voies irréalistes malgré ces changements. Après le déni, il peut y avoir une période de faible estime de soi et le souci de ne pas poursuivre des parcours plus difficiles signifie une perte de courage.

Mais être à l’écoute des capacités de son corps, quel que soit son âge, et le considérer comme un observateur objectif et non critique d’un processus naturel pourrait aider à atténuer les effets négatifs de l’estime de soi. S’éloigner d’une définition binaire du succès et évoluer vers le principe conscient de la non-jugement et de l’observation pourrait être utile pour améliorer l’estime de soi. Cela peut être très difficile, surtout dans un domaine où l’estime de soi semble être si directement définie par le succès et l’échec.

Enfin, reconnaître que les pairs vivent les mêmes changements peut être utile et positif. Le soutien par les pairs peut aider à ajuster les attentes, à normaliser l’expérience et à réduire les sentiments d’isolement.