Premières mémoires

Posez cette question à quelqu'un: «Quel est votre premier souvenir?» Ils sont susceptibles d'avoir une réponse. Plusieurs fois, il est vif dans le souvenir, frappant dans ses détails visuels, et intéressant dans sa valence émotive.

Nous sommes voûtés sous une table: mes parents, ma petite soeur et moi. C'est la nuit. Toutes les lumières sont éteintes. Il y a une panne d'électricité dans la ville. Le raid aérien a sonné plus tôt pour nous avertir: les avions ennemis volent au-dessus de nos têtes. La ville est enveloppée dans une couverture de ténèbres. L'anxiété augmente; mes premières pensées sont de mon tricycle, il est sur le balcon qui n'attend que d'être effacé. Je châtie mon moi de six ans pour ne pas l'avoir introduit. Puis je les vois – des lucioles – les ténèbres soulevées par des points de lumière.

Comme tous les vieux souvenirs, celui-ci passe des recoins de l'enfance à la conscience, comme un brouillard qui se forme à l'horizon sur la mer et qui pénètre lentement la terre. Il se rassemble et souffle à chaque fois que, dans la vie adulte, la peur, l'anxiété et le doute frappent leurs cordes dans des notes aiguës et discordantes qui menacent la paix et le calme.

Le voyage temporel mental, en tant que neuroscientifique cognitif, Endel Tulvin, étiqueté de telles expériences, est fragmenté, chargé d'émotion rétrospective, et affecté par le rappel des autres de l'événement. Cela peut refléter davantage un récit familial mythique que la réalité. La théorie freudienne, ou psychologie de la profondeur, suggère que les premières mémoires chargées d'affects négatifs sont réprimées mais ne sont pas parties – comme elles étaient enroulées comme un serpent venimeux dans l'inconscient, attendant d'en sortir. D'autres chercheurs ont démontré que les souvenirs d'abus négatifs de l'enfance peuvent parfois être faux. Les chercheurs actuels adoptent une position neurobiologique; ils discutent de la précision de la capacité des jeunes enfants à encoder l'information, appelée mémoire épisodique, et de la durée de récupération de ces souvenirs.

Que l'on attribue l'authenticité et le processus des souvenirs d'enfance à la neurobiologie ou à la psychologie de la profondeur, le fait est que nous avons tous des souvenirs précoces. Les souvenirs sont des récits, des histoires dont nous devons parfois nous rappeler la résilience. Dans les moments difficiles, nous devons tirer parti de la force intérieure. Et, comme les lucioles, ils entrent dans notre conscience adulte à des moments précis. Qu'ils soient réels ou non, ils nous disent quelque chose sur nous-mêmes; sonner une cloche d'avertissement; ou nous donner des conseils.

Comment écoutez-vous ces souvenirs? Comment éliminez-vous la leçon cachée?

Regardons notre exemple d'un souvenir d'enfance. Il apparaît à l'âge adulte en période de stress et d'anxiété. Qu'est-ce que ça dit à la personne? Les lucioles sont des points d'espoir dans ce souvenir; faire savoir à l'enfant que les ténèbres ne l'atteindront pas. Lorsque ce souvenir apparaît à l'âge adulte, c'est un signe qui oriente la personne vers l'espoir. Il ponctionne l'anxiété en laissant échapper la couverture oppressive de la peur.

Quelle est la leçon cachée ici? Cela peut ne pas sembler plein d'espoir. Le véritable facteur de stress peut être vraiment horrible

  • Une situation de travail que vous ne pouvez pas contrôler, où vous êtes injustement traité.
  • Une relation aigrie.
  • La maladie d'un être cher.
  • Défaite et perte dans une entreprise.

Cherchez les thèmes dans la mémoire. D'abord vient la peur, ensuite l'auto-châtiment, puis les piqûres d'espoir. La mémoire est éveillée pour envoyer ce message: n'abandonnez pas, cela peut sembler sombre, mais il y a de la lumière. Il peut sembler que l'ennemi vous détruira, mais vous survivrez.

Les lucioles viennent à nous quand notre situation semble la plus désespérée; leur lumière vient lever le désespoir. Regardez autour de vous dans ces moments pour la lumière. La lumière est l'oreille sympathique d'un véritable ami; les actes de gentillesse et de désintéressement qui viennent dans ces moments; la main qui tend la main pour t'aider et t'élever.

Comme un enfant qui utilise une couverture pour s'auto-apaiser, un souvenir peut être un mécanisme psychologique éveillé à certains moments pour nous protéger du désespoir. Son but est de déclencher notre rappel des moments d'adversité que nous avons pu surmonter.