Apprivoisez votre auto-entretien sabotant, partie 1

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Vous avez peut-être entendu l'expression «esprit de singe», qui fait référence à la façon dont nos esprits sont partout. Pour en savoir plus sur la façon d'être présent avec le chaos intérieur, je me suis tourné vers Arnie Kozak, Ph.D., expert de la pleine conscience et auteur de The Awakened Introvert . Voici la première d'une interview en deux parties dans laquelle il partage un aperçu de ce qu'une pratique de pleine conscience offre aux introvertis.

NA: Comment définissez-vous la pleine conscience, et quel est le réseau de mode par défaut (DMN) du cerveau?

AK: La pleine conscience est devenue très populaire et fait souvent référence à l'attention au moment présent sans jugement. La pleine conscience est une qualité d'attention et aussi un ensemble de pratiques de méditation qui peuvent promouvoir une attention consciente. Être attentif, c'est détourner l'attention de ce que les neuroscientifiques ont identifié comme le réseau de mode par défaut du cerveau. Nous savons que le DMN est un autodiagnostic, un bavardage interne, un commentaire et un commentaire qui peut être constant dans notre espace libre. Nous pouvons même ne pas savoir à quel point nous nous parlons.

Une question importante est de savoir dans quelle mesure cette narration auto-référentielle de la DMN est utile. Il n'en est pas grand-chose, parce qu'il est: 1) répétitif, et 2) conjectural – il se projette dans le futur et réinvente le passé, souvent avec partialité.

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Ainsi, une autre définition de la pleine conscience pourrait être: ce que c'est que d'être dans le monde sans prédominance de l'activité de la DMN. Au lieu de raconter des histoires, nous sommes plus connectés à nos sens et à l'activité du moment. Fait intéressant, la recherche en neurosciences montre que les méditants de la pleine conscience peuvent s'extirper plus efficacement de la DMN, et que les parties du cerveau consacrées à la conscience sensorielle et corporelle deviennent plus épaisses avec la croissance des connexions neuronales.

Maintenant, nous pouvons aller encore plus loin avec notre définition de la pleine conscience. Lorsque les histoires de la DMN ne dominent pas, nous pouvons être avec nos expériences sans sentiment d'attachement. Le désir de s'accrocher à ce qui est plaisant cède la place au déroulement moment par moment de notre vie. La tendance à repousser ce qui est désagréable s'effondre et nous sommes capables de nous ouvrir à tout ce qui est présent. Cette capacité à être présent à ce qui se passe, sans s'accrocher ou sans broncher, nous donne une plus grande liberté de vivre dans le monde sans stress, angoisse et insatisfaction.

Lorsque nous prenons au sérieux les pratiques de méditation, nous remarquons que ces forces opèrent dans notre expérience et combien de stress découle de cette constante qui pousse et repousse et s'identifie à la personne – «moi» – faisant tous les efforts. Quand nous pouvons laisser les choses être comme elles sont et embrasser un sentiment d'amour pour chaque expérience, nous devons ressentir un sentiment d'équanimité, de paix et de tranquillité parce qu'il n'y a aucun sens de "moi" pour que la tension adhère à .

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NA: Vous dites que parce que les introvertis ont déjà un niveau d'activité plus élevé dans leur cerveau, ils peuvent devenir surexcités et peut-être même submergés par le même niveau de stimulation que les extravertis. Qu'est-ce qu'une pratique de la pleine conscience peut offrir aux introvertis?

AK: Vincent Suppa a dit dans votre précédent article sur la méditation: «En tant qu'introverti, vous êtes déjà enclin à aller vers l'intérieur. Ainsi, au lieu de lutter contre cette tendance, utilisez-la à votre avantage en accomplissant l'une des formes de préparation les plus anciennes: la méditation!

Être en mesure de s'asseoir tranquillement avec vous-même est déjà quelque chose que vous êtes à l'aise avec introverti. Cependant, être retiré des stimulations du monde peut toujours laisser votre esprit très actif – raconter des histoires et enflammer le DMN. Mindfulness peut enseigner aux introvertis comment naviguer dans ce territoire intérieur avec plus de compétences, conduisant à un calme intérieur et extérieur. La pleine conscience peut également augmenter votre tolérance à certains types de stimulation car ils ne sont plus vécus comme aversifs. Nous pouvons nous intéresser à des choses qui auparavant nous auraient ennuyés.

NA: Que voulez-vous dire quand vous décrivez l'introversion comme une épée à double tranchant?

AK: L'épée est la tendance à aller vers l'intérieur. Un bord de cette épée vous aide à être autosuffisant, confortable à garder votre propre compagnie, et ne pas suivre compulsivement chaque sensation. L'autre extrémité de cette épée est une tendance à susciter l'inquiétude et le regret, peut-être même jusqu'à la rumination.

NA: Quel est le concept de dukkha , et comment s'applique-t-il aux introvertis?

AK: Je fais allusion à dukkha dans ma définition de la pleine conscience. Dukkha afflige aussi bien les introvertis que les extravertis – c'est le sentiment que quelque chose ne va pas à chaque moment de notre expérience – que de pousser et de tirer constamment et le sens de soi qui le possède. Dukkha est souvent traduit de Pali par «souffrance». Vous pourriez aussi le voir traduit par «stress», «angoisse» ou «insatisfaction». Tous ces termes en capturent un aspect, mais pas complètement. Le Bouddha a utilisé une métaphore. Dukkha signifie "mauvaise roue." Pensez à une roue qui est courbée et hors de la vérité. Si vous faites du vélo sur cette roue bancale, chaque moment de la course en sera affecté.

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Une autre façon de penser à dukkha est la contingence. C'est-à-dire, quelles sont les conditions qui doivent être présentes ou absentes pour que nous soyons OK? Souvent, les choses dont nous pensons avoir besoin ne sont pas des choses que nous pouvons contrôler, comme ce que les autres pensent de nous, ou font, ou comment les choses se passent. Les introvertis et les extravertis ont des contingences différentes, mais finalement nous devons abandonner les désirs et les aversions qui nous angoissent. Il y a une reconnaissance croissante que la narration de la DMN est ce qui motive tout ce dukkha et met cette roue en dehors de la vérité. Quand vous êtes moins attaché au conteur et plus en phase avec l'expérience vécue de votre vie, moment par moment, vous serez plus heureux.

NA: Vous racontez une histoire attachante du célèbre professeur de méditation Ajahn Brahm. Voulez-vous le partager ici?

AK: C'est l'histoire d'un chien qui se présente chaque jour à la maison d'un voisin pour faire une sieste. La maison est paisible et appartient à une femme calme qui est très probablement introvertie. Curieux, un jour elle met une note sur le collier du chien et reçoit cette note en réponse du propriétaire du chien le jour suivant: «Mon chien vit dans une maison bruyante avec ma femme harcelante et quatre enfants, dont deux ont moins de 5 ans. Il vient à votre maison pour un peu de paix et de rattraper son sommeil. Puis-je venir aussi?

NA: Quelle belle histoire. Beaucoup d'introverti pourraient utiliser un refuge tranquille!

Dans la deuxième partie de cette interview, Kozak partagera certains de ses faits et astuces préférés sur la méditation de pleine conscience.

Copyright 2015 © Nancy Ancowitz