Conservatisme et consanguinité

Le conservatisme est associé à une consanguinité bénéfique.

Les humains laissent généralement plus de descendants s’ils épousent une personne qui n’est pas trop proche. Les familles royales si consanguines souffrent de nombreux troubles génétiques tels que l’hémophilie. La consanguinité est liée au continuum libéral-conservateur.

Les problèmes de santé des familles royales sont un cas de gènes de maladies hérités des deux parents. De tels gènes sont pour la plupart rares et sont habituellement masqués par la réception d’un gène «sain» d’un parent. Comme les membres de la famille royale sont pour la plupart très hybrides, les deux parents partagent de nombreux gènes, y compris ceux gênants.

Une légère consanguinité présente toutefois des avantages. Les parents trop génétiquement différents les uns des autres peuvent avoir du mal à élever une progéniture viable.

Cela peut arriver lorsqu’un des parents émigre dans une région pour laquelle les gènes de son système immunitaire sont mal adaptés, de sorte que la progéniture est malade. Un autre exemple concerne l’incompatibilité des groupes sanguins entre les deux parents – un problème dans lequel le corps de la mère déclenche une réaction immunitaire contre le fœtus.

Entre la dépression de consanguinité et la dépression de consanguinité, il existe un niveau optimal de consanguinité qui varie selon les espèces.

Parmi les oiseaux, les femelles migrent à maturité et différentes espèces parcourent des distances différentes afin d’éviter de s’associer à un partenaire très proche.

Même les humains modernes se comportent de la même manière. Nous préférons généralement nous marier avec d’autres qui nous ressemblent, appartenant à la fois au même groupe ethnique, dont le statut social est similaire et où nous existons dans le spectre politique libéral-conservateur.

Élevage optimal

Le Danemark possède des enregistrements publics exceptionnellement bons concernant les naissances et les mariages remontant à des siècles, ce qui en fait un lieu idéal pour étudier la reproduction dans la population. Les chercheurs ont constaté que les Danois épousaient généralement des personnes nées dans des paroisses séparées de 20 à 120 km de leur paroisse d’origine (environ 30 milles) (1).

C’est remarquable, même pour un si petit pays. En pratique, cela signifie qu’ils voyagent juste assez loin pour éviter de s’accoupler avec des individus génétiquement similaires, mais pas assez loin pour faire l’expérience d’une dépression liée à la consanguinité. Bien que personne ne soit susceptible d’épouser une tante ou un oncle, il est possible d’épouser dans une population consanguine une personne génétiquement très semblable bien qu’elle soit étrangère.

Les Danois qui ont épousé leur épouse à 70 km ont plus d’enfants que ceux qui ont fait un trajet plus ou moins long vers la paroisse d’origine de l’époux.

Ceci est clairement un cas de consanguinité optimale. D’autres preuves suggèrent que les couples mariés qui ont une parenté similaire à leur deuxième cousins ​​laissent le plus de descendants de la deuxième génération (2). Cela aide à comprendre pourquoi les mariages entre cousins ​​sont souvent préférés dans les sociétés étudiées par les anthropologues, même s’ils sont interdits dans certains pays développés.

Les personnes qui migrent sur de longues distances pour trouver un partenaire sont clairement plus ouvertes à l’expérience que les personnes qui restent à la maison. Cette ouverture est liée à l’orientation politique de manière complexe (2).

Consanguinité et tribalisme

Être plus étroitement attaché à sa famille, à son groupe ethnique et à son lieu de naissance est parfois appelé tribalisme. Cette tendance affecte l’orientation politique. Par exemple, l’opposition conservatrice à l’immigration reflète la xénophobie alors que l’acceptation libérale d’autres groupes ethniques est la xénophilie.

Dans la mesure où la xénophobie reflète la peur de l’inconnu, elle peut être considérée comme un mécanisme permettant d’éviter la dépression liée à l’appartenance sexuelle. Inversement, l’ouverture libérale à d’autres ethnies peut être considérée comme un mécanisme permettant d’éviter la consanguinité. Selon ce point de vue, une variation humaine de l’ouverture aurait pu apparaître comme moyen de sélectionner la variation d’une consanguinité.

Bien que soutenues par diverses preuves en neuroscience, en personnalité et en génétique, ces idées sont minimisées car elles évoquent des scandales eugénistes de l’histoire (2).

Tribalisme et conservatisme

Les conservateurs sont axés sur la famille et célèbrent les groupes auxquels ils appartiennent. Inversement, ils sont moins ouverts aux nouvelles expériences et aux personnes d’origines diverses, ce qui alimente l’antagonisme envers les groupes d’immigrants. De telles tendances favorisent l’appariement avec les autres membres de la communauté et empêchent le brassage extrême et éventuellement nuisible.

Privilégier sa propre famille peut signifier monopoliser des ressources telles que la terre et la richesse qui pourraient être héritées par les générations suivantes. Cette orientation serait favorisée par l’évolution dans des environnements où les ressources sont rares. Cela aide à expliquer pourquoi les gens deviennent plus conservateurs pendant une période économique difficile.

Dans la mesure où le fait de monopoliser des ressources peut nuire aux intérêts des autres groupes, cela alimente les frictions entre les groupes. Cela va également de pair avec la conviction que le monde est un endroit durement concurrentiel, peuplé de gagnants et de perdants. Les conservateurs trouvent donc qu’il est plus facile de justifier les graves inégalités de revenus que les libéraux (2).

Aussi controversées soient-elles, ces idées ont le mérite de combiner un grand nombre de preuves issues de différentes disciplines dans un cadre évolutif cohérent. C’est un excellent point de départ pour les chercheurs.

Références

1 Laboriau, R. et Amorim, A. (2008). La fécondité augmente avec le rayon conjugal. Génétique, 170 (1), 601.

2 Tuschman, A. (2013). Notre nature politique: l’origine évolutive de ce qui nous divise. Amherst, NY: Prométhée.