Enfin: Nouvelles lignes directrices sur les spécialités médico-légales approuvées

Après un processus de révision de 9 ans, l'American Psychological Association a finalement approuvé de nouvelles lignes directrices de spécialité pour les psychologues judiciaires. Les lignes directrices remplaceront celles établies en 1991.

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Le comité de révision comprenait des représentants de l'American Psychology-Law Society (Division 41 de l'APA) et de l'American Academy of Forensic Psychology. Il était présidé par Randy Otto.

Les lignes directrices sont destinées à être utilisées non seulement par les psychologues judiciaires, mais par tout psychologue lorsqu'il est engagé dans la pratique de la psychologie médicolégale. Psychologie médico-légale est définie comme l'application de toute connaissance psychologique spécialisée à un contexte juridique, pour aider à traiter les questions juridiques, contractuelles et administratives. Les lignes directrices ont également pour but de fournir des conseils sur la conduite professionnelle au système judiciaire et à d'autres organisations et professions.

Les directives diffèrent des normes, telles que celles du code d'éthique de l'APA, en ce sens qu'elles sont ambitieuses plutôt qu'obligatoires. Ils visent à faciliter le développement systématique continu de la profession et à faciliter un haut niveau de pratique par les psychologues, plutôt que d'être destinés à servir de base à des mesures disciplinaires ou à la responsabilité civile ou criminelle.

Les lignes directrices seront publiées sous peu dans la revue American Psychologist. En attendant, une version provisoire est disponible ICI. Je vous encourage tous à lire et à apprendre son contenu. Une bonne partie de cette information sera familière à ceux qui ont une connaissance pratique des Principes éthiques des psychologues et du Code de conduite de l'APA. Pour vous donner un peu d'appétit (espérons-le), voici un aperçu des lignes directrices:

2.05 Connaissance de la base scientifique pour les opinions et les témoignages: Les praticiens légistes cherchent à fournir des opinions et des témoignages suffisamment fondés sur des bases scientifiques adéquates et sur des principes et des méthodes fiables et valables qui ont été appliqués aux faits de l'affaire. Lorsqu'ils fournissent des opinions et des témoignages basés sur des principes et des méthodes nouveaux ou émergents, les praticiens en médecine légale cherchent à faire connaître le statut et les limites de ces principes et méthodes.

2.08 Appréciation des différences individuelles et collectives: Les médecins légistes s'efforcent de comprendre comment les facteurs associés à l'âge, le sexe, l'identité sexuelle, la race, l'origine ethnique, la culture, l'origine nationale, la religion, l'orientation sexuelle, le handicap, la langue, le statut socioéconomique et d'autres les différences culturelles peuvent affecter et être liées à la base du contact et de la participation des personnes avec le système juridique.

6.03 Communication avec les médecins légistes: Les médecins légistes informent les sujets sur la nature et le but de l'examen, y compris les conséquences potentielles de la participation ou de la non-participation, si elles sont connues.

10.01 Concentration sur les facteurs pertinents sur le plan juridique : Les médecins légistes sont encouragés à considérer les problèmes qui peuvent survenir en utilisant un diagnostic clinique dans certains contextes médico-légaux, et à considérer et à qualifier leurs opinions et témoignages de manière appropriée.

11.04 Présentation complète et exacte des opinions dans les rapports et les témoignages: Les médecins légistes sont encouragés à limiter la discussion des informations de base qui ne portent pas directement sur le but légal de l'examen ou de la consultation. Les médecins légistes évitent d'offrir des informations non pertinentes et qui ne fournissent pas une base substantielle de soutien à leurs opinions, sauf lorsque la loi l'exige.

Leonard Rubenstein, chercheur au Centre pour les droits humains et la santé publique de l'école de santé publique Johns Hopkins Bloomberg, affirme dans une chronique de Huffington Post que les nouvelles directives empêcheront les psychologues de participer à des interrogatoires gouvernementaux abusifs comme à Guantanamo. Je pense que c'est un étirement. Ces directives ne sont pas applicables. Et, comme toutes les directives éthiques, elles feront l'objet d'interprétations diverses.