Journée mondiale des animaux: une célébration mondiale pour un avenir prometteur

Le 4 octobre est la Journée mondiale des animaux 2017. C'est un moment merveilleux pour évaluer soigneusement comment les animaux non humains évoluent dans un monde dominé par l'homme et pour célébrer les succès dans la réduction et l'abolition de la souffrance et de la mort au nom des humains. , par coïncidence, même si je ne crois pas vraiment aux coïncidences, c'est mon 1000e essai sur ce site. Je me demandais ce que je pourrais écrire à cette occasion, et je suis ravi de voir la convergence imprévue de cette journée spéciale pour les animaux et mon écriture pour Psychology Today . Je n'aurais pas pu mieux planifier si j'avais essayé.

La Journée mondiale des animaux est un événement mondial et, partout dans le monde, des célébrations de succès et d'espoir. Un des thèmes de cette journée spéciale est présenté dans cette affiche, à savoir, tout le monde peut faire une différence dans la vie des autres animaux.

Source: Courtoisie de la Journée mondiale des animaux au Royaume-Uni

Et, avec les célébrations de ce qui a été accompli pour protéger les autres animaux de la violence et de la mort, il est nécessaire de regarder vers l'avenir afin de rendre la vie meilleure aux milliards de nonhumains qui souffrent et meurent aux mains des humains. .

La science du bien-être animal

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Un sujet sur lequel j'ai écrit concerne la façon dont la science du bien-être animal fait échouer les autres animaux parce qu'elle les protège «au nom des humains». À cette fin, dans notre livre L'Agenda des animaux: Liberté, Compassion et Coexistence dans le monde. Human Age , Jessica Pierce et moi avons soutenu que nous devons remplacer la science du bien-être animal par la science du bien-être animal dans laquelle la vie de chaque individu compte. Notre point de vue est conforme aux objectifs du domaine interdisciplinaire de la conservation compatissante, dont le développement est rapide, dans lequel les principes directeurs sont «D'abord, ne pas nuire» et chaque individu compte.

Notre livre a pris racine dans un sentiment partagé de frustration avec la science – et avec un type particulier de science. Nous avions tous les deux supposé, plus tôt dans notre carrière, que l'étude scientifique de la vie émotionnelle et cognitive des animaux conduirait à des changements majeurs dans la façon dont les humains traitent les autres animaux – comment cela pourrait-il ne pas être? Une fois que les gens voient que les animaux sont intelligents et qu'ils ressentent des créatures, tout comme nous, ils ne pourront pas, en toute bonne conscience, infliger des souffrances et des privations. En regardant autour de nous, les recherches accumulées sur la vie intérieure des animaux n'avaient rien fait pour améliorer leur situation – plus d'animaux sont élevés et abattus pour la nourriture, plus sont retenus prisonniers dans les lieux de divertissement, la recherche en laboratoire envahissante est en expansion , et ainsi de suite. Nous avons eu de nombreuses discussions où nous avons été intrigués par ce paradoxe apparent: plus nous en savons, plus les choses vont mal pour les animaux.

L'Agenda des Animaux était notre tentative pour comprendre pourquoi la science échoue les animaux. La réponse, en bref, est que l'étude de l'émotion et de la cognition animales a été canalisée dans la science du bien-être animal. Et la «science du bien-être» n'est pas la science au service des animaux, mais la science au service de l'industrie.

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La science du bien-être animal que nous développons se concentre sur les animaux individuels et ne permettrait pas que les animaux soient utilisés et abusés de la manière que le welfarisme le permet. Le welfarisme fait passer les besoins humains avant tout et tente d'accommoder les animaux dans le cadre des «besoins humains d'abord». Le bien-être élargit la question de «ce que les animaux veulent et ont besoin» au-delà du cadre de bien-être, et tente de comprendre les préférences des animaux du point de vue des animaux. Par exemple, le welfarisme demande si les visons d'une ferme à fourrure préfèrent des cages plus grandes ou plus courtes; le bien-être remet en question l'idée que le vison devrait être dans des cages à batterie dans une ferme à fourrure, parce qu'il ne peut pas avoir un véritable bien-être ou une «bonne vie» dans de telles conditions.

Ainsi, la ligne de fond pour les welfaristes est qu'ils essaient de rendre la vie marginalement meilleure pour les animaux dans les arènes dans lesquelles les animaux sont exploités, laissant sans questionner les pratiques humaines qui causent une souffrance animale énorme. Welfarism est un baume pour notre conscience.

Combler le fossé de l'application des connaissances

Nous soutenons également qu'à l'avenir, nous devons utiliser ce que nous savons au nom des autres animaux. Nous parlons de la lacune dans l'application des connaissances, en faisant référence à la pratique consistant à ignorer des tonnes de données scientifiques montrant que d'autres animaux sont des êtres sensibles et qu'ils vont de l'avant et causent des dommages intentionnels dans les arènes humaines. À grande échelle, cela signifie que ce que nous savons maintenant de la cognition et de l'émotion chez les animaux n'a pas encore été traduit en une évolution des attitudes et des pratiques humaines. Le texte de la Loi fédérale sur le bien-être des animaux (AWA), qui exclut explicitement les rats et les souris du règne Animalia, illustre bien le fossé de l'application des connaissances (même si un premier élève sait que les rats et les souris sont des animaux). Dans le jargon post-électoral, nous pourrions également appeler le glissement de l'AWA un «fait alternatif».

L'état et le futur des autres animaux

Nous avons besoin d'un autre et d'un concept plus sage et peut-être plus mystique des animaux. Loin de la nature universelle, et vivant par artifice compliqué, l'homme dans la civilisation sonde la créature à travers le verre de sa connaissance et voit ainsi une plume magnifiée et toute l'image en distorsion. Nous les patronnons pour leur inachèvement, pour leur tragique destin d'avoir pris forme si loin en dessous de nous. Et là nous nous trompons, et nous nous trompons grandement. Car l'animal ne doit pas être mesuré par l'homme. Dans un monde plus ancien et plus complet que le nôtre, ils se meuvent de manière achevée et complète, doués d'extensions des sens que nous avons perdus ou jamais atteints, vivant de voix que nous n'entendrons jamais. Ils ne sont pas frères, ils ne sont pas des sous-fifres; ce sont d'autres nations, prises avec nous-mêmes dans le filet de la vie et du temps, compagnons de captivité de la splendeur et du travail de la terre. Henry Beston, la maison ultrapériphérique

Cette citation du beau livre de Henry Beston est l'un de mes préférés de tous les temps. J'y vais constamment car cela en dit long sur les autres animaux et sur nos relations avec eux. Premièrement, nous voyons effectivement les autres à travers nos propres sens, et comme nous l'avons clairement vu, les chiens ne perçoivent pas le monde comme nous le faisons. Donc, nos opinions sont, en effet, déformées. Nous les patronnons aussi pour ne pas être comme nous, pour ce que nous percevons comme leur incomplétude, comme si nous étions complets. Cette fausse représentation permet à certaines personnes de placer d'autres animaux au-dessous de nous sur une échelle évolutionnaire mythique. Ils sont considérés comme des êtres «inférieurs», un mouvement qui se traduit par un mauvais traitement rampant et un abus flagrant. Comme le dit Beston, "Et nous nous trompons", car nous ne devrions pas être le modèle par rapport auquel nous mesurons d'autres animaux.

J'aime aussi comment il considère les autres animaux comme «d'autres nations», car cela nous demande de les considérer comme les êtres qu'ils sont, pas comme ce que nous voulons qu'ils soient. Et sûrement, d'autres animaux sont pris dans le «travail de la terre», captifs de tout ce que nous voulons qu'ils fassent et de qui nous voulons qu'ils soient. Comme nous l'avons vu, cela crée beaucoup de stress dans leur vie alors qu'ils tentent de s'adapter à un monde dominé par l'homme.

Ecocentrisme, ré-construction et espoir

"Que l'univers soit une communion de sujets plutôt qu'une collection d'objets est l'engagement central de l'Ecozoic. L'existence elle-même est dérivée de et entretenue par cette intimité de chaque être avec tous les autres êtres de l'univers. "(Brian Swimme et Thomas Berry, 1994, L'histoire de l'univers: Du flamboiement primordial à l'ère écozoïque – Une célébration du dépliage du Cosmos , page 243).

Je suis un optimiste porteur de cartes et je crois fermement qu'avec beaucoup de travail nous pouvons continuer à améliorer la vie des autres animaux au fil du temps. Dans un essai intitulé «Un voyage vers l'écocentrisme: la jurisprudence de la terre et le remodelage», je soutiens que si nous adoptons l'écocentrisme dans nos coeurs et dans nos actions, il y a de l'espoir. L'écocentrisme reconnaît qu'une vision de la nature centrée sur la nature plutôt que sur l'humain signifiera que les humains devront changer leurs valeurs s'ils favorisent les humains par rapport à la nature dans son ensemble, y compris les animaux non humains et leurs foyers.

L'idée que tous les résidents de la Terre font partie d'une communauté interconnectée forme la base de mes idées sur le «ré-habillage» personnel qui sont décrites Rewilding Our Hearts: Building Pathways of Compassion and Coexistence . Les idées sont nouvelles et appellent des transformations spirituelles personnelles (et parfois même individuelles) qui servent à reconnecter les gens à la nature et à embrasser la magnificence de notre planète. Tous les individus sont considérés comme des parties prenantes qui doivent travailler ensemble.

Dans Rewilding Our Hearts, je soutenais qu'en remodelant personnellement, en annulant le désintéressement et en nous reconnectant et devenant ré-enchantés avec la nature, y compris d'autres animaux, nous pouvons surmonter la négativité et voir le monde de manière plus positive. Ce que j'appelle «l'éthologie du rewilding» consiste à se concentrer sur ce que nous savons sur les autres animaux et à utiliser ces informations pour mieux apprécier les similitudes et les différences entre les animaux non humains et entre les animaux non humains et humains.

Dans ce livre, j'offre aussi ce que j'ai transformé en «12 P du rewilding» – être proactif, positif, persévérant, patient, pacifique, pratique, puissant, passionné, ludique, présent, fondé sur des principes et fier . Au cours des trois dernières années, la liste est passée de 8 à 12, et j'espère qu'elle continuera à s'étendre avec le temps.

La Charte de la compassion animale

Gardons aussi à l'esprit et au cœur la Charte pour la Compassion Animale (voir "La Charte de la Compassion Animale pour les Non-Humains et les Humains" pour une interview que j'ai menée avec Rob Percival, son fondateur et directeur). Beaucoup des objectifs de cette charte sont conformes à ma Déclaration Universelle sur la Sentience Animale (pour plus de détails, voir "Une Déclaration Universelle sur la Sentience Animale: Pas de Prétendance") et se fondre dans les objectifs de Sentience Animale: Un Journal Interdisciplinaire sur Sentiment animal.

L'importance de travailler avec les jeunes

Source: Marc Bekoff

Il est également essentiel de travailler avec les jeunes. Ils sont l'espoir pour l'avenir et nous devons faire tout ce que nous pouvons pour les aider à garder leurs espoirs et leurs rêves en vie. Dans un projet où l'on demandait aux jeunes ce dont ils étaient reconnaissants et quels étaient leurs rêves, Jane Goodall et moi avons appris qu'il y avait déjà beaucoup d'espoir chez les jeunes du monde entier. Dessins par les jeunes et les déclarations sur ce qu'ils sont reconnaissants et ce qu'ils rêvent peuvent être vus dans Kids and Animals , un livre qui est disponible en ligne gratuitement. Un exemple merveilleux a été fourni par Anisa, à un programme Roots & Shoots à Barcelone, en Espagne.

Source: Marc Bekoff

Klara, qui vit en Roumanie, a écrit: "J'ai un rêve: les chiens et les chats doivent être libres. Joyeux anniversaire à eux. Je t'aime! »Conner, de Denver, Colorado, était reconnaissante pour les arbres, et Claudia, en Italie, voulait que tous les animaux aient une famille charmante et heureuse. Kids and Animals est plein de déclarations inspirantes et de dessins, et je me retrouve constamment à y retourner pour ranimer l'espoir et garder mes rêves en vie.

Source: Marc Bekoff

Source: Marc Bekoff

La Journée mondiale des animaux appelle toutes les personnes à faire quelque chose pour d'autres animaux. Comme Gretchen Wyler l'a si bien dit, "La cruauté ne peut pas rester à l'honneur." Et il n'y a aucune raison que cela doive être le cas.

Nous sommes les plus chanceux d'avoir d'autres animaux dans nos vies, et nous devons travailler pour le jour où tous se sentent les plus chanceux de nous avoir dans leur vie. Tous ceux qui peuvent le faire doivent faire quelque chose.

Les autres animaux ont besoin de toute l'aide possible. À long terme, nous serons tous mieux lotis, non humains et humains, lorsque nous travaillons en tant que communauté unie pour faire du monde un meilleur endroit pour tout le monde.

Célébrons la Journée mondiale des animaux et en faisons une célébration mondiale de l'espoir et d'un avenir meilleur pour tous les êtres. En fait, j'aimerais voir chaque jour la Journée mondiale des animaux. Il n'y a vraiment aucune raison que cela ne puisse pas être le cas.

Les derniers livres de Marc Bekoff sont l'histoire de Jasper: Saving Moon Bears (avec Jill Robinson); Ignorer la nature, c'est fini: l'argument en faveur de la conservation compatissante; Pourquoi les chiens bosse et les abeilles deviennent déprimés: la fascinante science de l'intelligence, des émotions, de l'amitié et de la conservation des animaux; Rewilding Our Hearts: Construire des voies de compassion et de coexistence; L'effet Jane: Célébrer Jane Goodall (édité avec Dale Peterson); et le programme des animaux: liberté, compassion et coexistence à l'ère humaine (avec Jessica Pierce). Canine Confidentiel: Pourquoi les chiens font ce qu'ils font seront publiés au début de l'année 2018. En savoir plus sur marcbekoff.com.