La maladie mentale frappe avec une épée à deux tranchants. D’un côté, les effets néfastes des symptômes et des handicaps qui empêchent les personnes d’atteindre leurs objectifs personnels. De l’autre, les effets flagrants de la stigmatisation, des préjugés et de la discrimination d’une communauté qui bloquent les aspirations personnelles. L’impact de la stigmatisation n’est pas trivial et se montre comme une stigmatisation publique ou de soi. La stigmatisation publique survient lorsque les employeurs qui souscrivent aux préjugés à l’égard des personnes qualifiées de maladie mentale ne les embauchent pas. Les propriétaires ne leur loueront pas. Les fournisseurs de soins de santé offrent des traitements inférieurs aux normes. Ce type de discrimination s’apparente au type d’injustice subi par les Afro-Américains en raison de leur race, les femmes en raison de leur sexe et les personnes âgées en raison de leur âge.
La stigmatisation n’empêche pas la personne d’être entière.
Source: archives du domaine public
L’auto-stigmatisation se produit lorsque les personnes intériorisent des préjugés, ce qui diminue leur sentiment d’estime de soi et d’efficacité personnelle. À son tour, cela conduit à l’effet «Pourquoi essayer». Pourquoi devrais-je essayer de trouver un emploi? quelqu’un comme moi n’en vaut-il pas la peine? Pourquoi devrais-je vivre seul? quelqu’un comme moi n’est pas capable? Le contraire de l’auto-stigmatisation est l’autonomisation personnelle. Les personnes qui pensent avoir autorité sur leur vie risquent moins d’intérioriser la stigmatisation. Cela signifie que toutes les décisions concernant les objectifs de la vie et le traitement correspondant sont prises par cette personne, et non par une autorité. Les systèmes de santé mentale doivent être dirigés par l’espoir et les aspirations.
Il s’agit du premier de nombreux articles sur les effets néfastes de la stigmatisation et sur les moyens de la remplacer par des attitudes de rétablissement et d’autodétermination. Beaucoup de ces idées sont développées dans mon dernier ouvrage, L’effet de stigmatisation: les conséquences non voulues des campagnes sur la santé mentale.