Message d’invité par Kayley Porterfield
Juin était le mois de la fierté LGBTQ +, une occasion de célébrer, de vivre ensemble, de se souvenir et d’agir. Le mois de la fierté peut être joyeux et amusant. Sa fin, cependant, est douce-amère, car nous nous souvenons de tous les problèmes qui continuent d’affecter la communauté. Malheureusement, même si le soutien aux jeunes LGBTQ augmente, ils continuent d’être exposés à la dépression, au suicide et à une mauvaise santé mentale.
Le mois dernier, je me suis plongé dans le Journal of Adolescence à la recherche d’études axées sur le bien-être mental des femmes et des jeunes des minorités sexuelles. Ce que j’ai trouvé, c’est une poignée de conclusions et de statistiques encourageantes. Personne ne veut voir l’expression “ces résultats sont troublants” dans plusieurs articles qui offrent peu ou pas de conseils sur ce qu’il faut faire pour résoudre le problème. Malheureusement, c’est ce que j’ai trouvé. Voyons pourquoi. Vous ne pouvez trouver une solution qu’en regardant le problème du visage.
Qu’est-ce qui fait que les jeunes LGBTQ + se sentent déprimés?
L’édition de juillet 2018 du Journal comportait une étude de Baams et al. 267 jeunes LGBTQ + des Pays-Bas ont particulièrement retenu mon attention. Les chercheurs ont examiné trois sources de stress chez les jeunes issus de minorités sexuelles: la victimisation fondée sur l’orientation sexuelle, le rejet attendu dans les milieux sociaux et familiaux et l’homophobie intériorisée. Ils ont examiné à quel point ces variables prédisaient la dépression, directement et indirectement, à travers les lentilles de la lourdeur perçue et de l’appartenance contrariée. L’étude a également testé si le fait de posséder de bonnes compétences en résolution de problèmes modérait ces relations et protégeait les jeunes contre le développement de la dépression. Les jeunes ont été interrogés directement sur la victimisation et les attentes selon lesquelles les amis et la famille les rejetteraient. L’homophobie intériorisée a été extrapolée à partir de questions telles que «Parce que j’ai des sentiments homosexuels / lesbiens / bisexuels, je ne me sens pas moi-même».
Se sentir exclu et comme un fardeau met les jeunes en danger. Le niveau de symptômes dépressifs était plus élevé chez les jeunes présentant un niveau plus élevé de lourdeur perçue. Qu’est-ce qui a poussé les jeunes à se sentir comme des fardeaux? Des niveaux plus élevés d’homophobie intériorisée et de victimisation. Peut-être étonnamment, se sentir comme un fardeau était encore plus important que de se sentir exclu. En fait, Baams et al. ont constaté que l’association entre le sentiment d’exclusion sociale et la dépression n’était pas statistiquement significative après la prise en compte du sentiment d’être un fardeau pour les autres.
Source: © 2018 La Fondation pour les professionnels des services aux adolescents. Publié par Elsevier Ltd.
Les compétences d’adaptation ne suffisent pas. Baams et al. espéraient que des niveaux élevés de capacité d’adaptation interrompraient la relation entre le stress des minorités et la dépression. Malheureusement, ce n’était pas le cas. Les auteurs suggèrent que parce que le stress d’être une minorité est souvent chronique et hors de son contrôle, les compétences d’adaptation centrées sur les problèmes peuvent simplement ne pas suffire. C’est là que réside le grand problème: se croire comme un fardeau pour les amis et la famille en raison de leur sexualité ou de leur identité de genre est une cause majeure de symptômes dépressifs et d’idées suicidaires chez les jeunes LGBTQ +. Pourtant, Baams et al. Dites-nous qu’il n’y a actuellement aucune autre étude qui nous montre de manière fiable comment réduire ces sentiments par une intervention ou une prévention. Bien que de nombreuses recherches aient examiné le rôle que l’isolement et le rejet des groupes de pairs ont sur les jeunes des minorités sexuelles et de genre, cette voie semble être restée largement inexplorée.
Où allons-nous à partir d’ici?
Cette étude souligne l’importance d’apprendre à combattre efficacement les multiples facettes du stress des minorités. Lorsqu’on aborde la dépression et la santé mentale chez les jeunes LGBTQ +, l’identification des principales sources de détresse n’est qu’un élément du casse-tête. Il n’ya pas d’intervention facile à tout faire; différents problèmes nécessitent des méthodes de traitement différentes. Baams et al. recommande d’investir du temps dans la recherche sur la prévention et l’intervention qui examine plusieurs formes de mécanismes d’adaptation. Leur objectif est de trouver des stratégies de travail pouvant être utilisées dans un cadre clinique pour aider ceux qui ressentent un fardeau à gérer ces sentiments avant qu’ils ne se manifestent par des symptômes dépressifs. L’adaptation basée sur les problèmes n’est qu’un type de mécanisme d’adaptation actif. La recherche suggère que l’efficacité et l’efficacité perçue d’autres formes d’adaptation, telles que les capacités d’adaptation passives ou émotionnelles, devraient être étudiées dans un contexte de stress incontrôlable, tel que le statut d’une minorité.
Il reste encore beaucoup à faire pour mieux comprendre les meilleurs moyens de protéger et de renforcer le bien-être général des jeunes des minorités sexuelles et sexistes. La psychologie en tant que domaine a l’obligation, en tant que population vulnérable de personnes confrontées à des statistiques vraiment inquiétantes, de consacrer du temps et de l’attention à ces problèmes. Chaque mois de la fierté peut être meilleur que le dernier pour les jeunes LGBTQ + ayant une conscience et un soutien soutenus de leurs besoins en santé mentale.
Les références
Baams, L., Semon Dubas, J. Rullell, ST, Buikemad, RL van Aken, MAG (2018). Stress minoritaire, lourdeur perçue et symptômes dépressifs chez les jeunes de minorités sexuelles. Journal of Adolescence, 9-18. https://doi.org/10.1016/j.adolescence.2018.03.015