Sur les avantages des sept péchés capitaux

Il me semble que chacun de ces péchés a certains avantages nécessaires. Ils doivent être pratiqués avec compétence, au lieu d'être entièrement évités.

Nous devons savoir comment nous mettre en colère de manière appropriée. Il y a des moments dans ma vie, en regardant en arrière, quand la colère, si j'y avais eu accès, aurait été très utile pour moi. Au lieu de tourner la colère vers l'intérieur, il aurait peut-être mieux valu le reconnaître et l'exprimer. Souvent aussi en tant qu'enseignant, il faut mettre le bien de la classe au-dessus d'un individu et d'un peu de colère contrôlée, un coup d'œil qui mettra un étudiant à sa place, par exemple, peut être très utile.

Quant à l'avarice, elle aussi a sa place. Nous devons, après tout, faire attention à notre argent, connaître le prix des choses et exiger un juste prix pour notre travail. Il est souvent utile avec les enfants ou les petits-enfants d'encourager l'indépendance et toute contribution qu'ils pourraient être en mesure de faire.

Sloth, me semble-t-il, est souvent très utile dans mon travail d'écrivain. C'est souvent quand je prends congé, dans la douche, en marchant, en conduisant, en lisant ou en nageant ou en rêvant simplement que des idées me viennent et que je suis capable de résoudre un problème qui m'a semblé insoluble à mon bureau.

La fierté, c'est sûrement ce qui nous conduit souvent à nous comporter. Nous ne nous abaissons pas au niveau de ceux qui sont prêts à faire des compromis avec leur morale. J'ai remarqué que les gens de bien sont souvent fiers de garder la tête haute et de s'assurer qu'ils font la bonne chose même si les autres s'éloignent du chemin étroit.

Et ressentir de la convoitise pour quelqu'un que nous aimons est une chose chanceuse et chanceuse. Nous devons nous permettre de nous sentir lascifs au bon moment et avec le bon compagnon, pour jouir du plaisir que nos corps peuvent nous donner si abondamment.

Alors qu'en est-il de l'envie? Cela peut aussi nous pousser vers de plus hauts sommets dans notre travail. La compétition avec quelqu'un que nous envions peut nous permettre d'améliorer nos compétences dans n'importe quel milieu de travail.

Quant à la gourmandise, sans bon appétit, la vie devient grise, il me semble. En Europe, on a coutume de se souhaiter un bon appétit en début de repas. Nous devons savourer notre nourriture, nous réjouissons d'un bon repas, nous sommes reconnaissants d'avoir assez de choses à manger, et nous mangeons et parlons bien avec ceux qui nous entourent.

Alors levons un verre et portons un toast aux sept péchés qui n'ont pas besoin d'être si meurtriers du tout.

Avec un dessin de Jean Marcellino

Sheila Kohler est l'auteur de nombreux livres dont le récent Dreaming for Freud.