Un extrait de plantes chinois prometteur pour la maladie d’Alzheimer

Huperzine: un examen concis des résultats de la recherche.

Limites des traitements classiques de la maladie d’Alzheimer

Les médicaments d’ordonnance disponibles utilisés pour traiter la maladie d’Alzheimer peuvent diminuer temporairement la gravité des pertes de mémoire et d’autres symptômes cognitifs et comportementaux associés à la MA, mais ils ne corrigent pas ses causes fondamentales et n’inversent pas le déclin cognitif constant typique de la démence. et al 2018). Les inhibiteurs de la cholinestérase (tacrine, donépézil, rivastigmine et galantamine) provoquent souvent des vomissements, des nausées, une perte d’appétit et des diarrhées. Les premiers résultats prometteurs d’études sur la tacrine, le premier inhibiteur de l’acétylcholinestérase commercialisé, ont été contrebalancés par des résultats d’hépatotoxicité importants. Les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase de deuxième génération (donépézil, rivastigmine et galantamine) ne sont pas plus efficaces que la tacrine, mais nécessitent une administration moins fréquente et présentent moins de problèmes de sécurité. Ces préoccupations ont conduit à l’abandon de la tacrine en 2013. Contrairement aux inhibiteurs de la cholinestérase, la mémantine agit en antagonisant les récepteurs du neurotransmetteur du glutamate. Un schéma combiné de donépézil et de mémantine est parfois utilisé pour traiter les symptômes graves de la MA (Dou et al 2018).

Huperzine A: qu’est-ce que c’est et comment ça marche

L’huperzine A est un dérivé alcaloïde de l’herbe Huperzia serrata et est un ingrédient important de nombreuses formules à base de plantes utilisées en médecine chinoise pour traiter les troubles cognitifs liés au vieillissement normal. L’huperzine A inhibe de manière réversible l’acétylcholinestérase, enzyme qui décompose le neurotransmetteur, l’acétylcholine, qui joue un rôle essentiel dans la formation de nouveaux souvenirs. L’huperzine peut également ralentir la production d’oxyde nitrique dans le cerveau, réduisant ainsi la neurotoxicité liée à l’âge (Zhao & Li, 2002).

Revue de recherche

Les constatations sur l’huperzine A pour la MA sont incohérentes. Un essai clinique précoce a montré que l’huperzine A pourrait être plus efficace que le piracétam pour la perte de mémoire liée à l’âge (Wang et al., 1994). Plusieurs essais précoces contrôlés contre placebo ont montré des effets bénéfiques cohérents à la fois sur la perte de mémoire liée à l’âge (oubli) et sur la maladie d’Alzheimer à des doses comprises entre 0,2 et 0,8 milligrammes par jour (Wang et al. 1994). Cependant, les conclusions des revues systématiques récentes restent peu concluantes.

Deux revues systématiques d’essais randomisés contrôlés par placebo sur l’huperzine A chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer (MA) ont révélé des preuves non concluantes que l’Huperzine A atténue les symptômes de perte de mémoire et d’autres problèmes cognitifs. Les problèmes méthodologiques et la petite taille de l’étude ont été cités comme des problèmes dans les deux revues (Li et al 2008; Li-Min et Ju-Tzu 2011). Une revue systématique de 2013 (Yang et al 2013) incluait 10 essais contrôlés randomisés, apportant des preuves de l’amélioration de la fonction cognitive mesurée par le MMSE et d’autres échelles de notation standardisées, mais rapportant des preuves non concluantes de l’huperzine A dans la MA basées sur l’hétérogénéité des plans d’étude (durées différentes). protocoles de dosage différents, différentes mesures de la performance cognitive), qualité méthodologique médiocre de nombreuses études (par exemple, aveuglement incertain, taux d’abandon non signalé pendant l’essai, protocoles de randomisation non rapportés), courte durée de l’étude (la plupart des études ont duré 8 ou 12 semaines) et petite taille de l’étude. Étant donné que la plupart des études sur l’huperzine A sont de courte durée, il est possible que les effets bénéfiques observés reflètent une amélioration symptomatique temporaire (Tian et al 2010). Cependant, comme la plupart des études ne signalent pas d’effets indésirables, les examinateurs ne sont pas en mesure de commenter son profil d’innocuité.

Peu de problèmes de sécurité

L’huperzine A est généralement bien tolérée (Rafii et al 2011). L’huperzine A est généralement sans danger lorsqu’elle est utilisée aux doses indiquées pour la MA et d’autres problèmes cognitifs. Comme la molécule fonctionne de la même manière que les produits pharmaceutiques pour améliorer la mémoire, les personnes qui la prennent signalent des effets indésirables similaires tels que nausées et diarrhée. Cependant, ils sont moins fréquents et plus légers que ceux rapportés avec les inhibiteurs pharmaceutiques de la cholinestérase.

Ligne de fond

Face aux limites des traitements pharmacologiques disponibles de la maladie d’Alzheimer, l’huperzine A, un composant d’une plante médicinale utilisée traditionnellement en médecine chinoise, constitue une approche alternative prometteuse. Les problèmes méthodologiques rencontrés dans de nombreuses études font qu’il est difficile de tirer des conclusions définitives quant à son efficacité. Ces résultats doivent être considérés comme préliminaires en attendant d’être confirmés par de grandes études bien conçues.

Pour en savoir plus sur les traitements complémentaires et alternatifs de la démence, lisez mon livre intitulé Démence et déficience cognitive légère: la solution de santé mentale intégrative.

Références

Wang, Z., Ren, Q. et Shen, Y. (1994, mai). Étude contrôlée à double insu de l’huperzine A et du piracétam chez des patients présentant une altération de la mémoire liée à l’âge et la maladie d’Alzheimer [Résumé S-181–770]. Neuropsychopharmacology, 10 (3S, première partie), 763S.