Votre odeur "fertile" affecte mes niveaux de testostérone!

Man_Smelling_Woman

Au sein de mon volet de recherche sur l'évolution de la consommation, j'ai mené un large éventail d'études empiriques, dont certaines cherchent à démontrer les liens entre nos hormones et nos comportements en tant que consommateurs. Certains d'entre vous se souviendront peut-être de l'une de mes publications récentes (avec John Vongas) sur les effets de la consommation ostentatoire (conduite d'une Porsche) sur les niveaux de testostérone (T) des hommes (pour certains de mes d'autres articles qui ont traité avec T, voir ici, ici, ici, et ici). Avec mon étudiant au doctorat, Eric Stenstrom, j'ai étudié les effets du cycle menstruel sur les habitudes de consommation des femmes. Soyez à l'affût d'un prochain poste où je vais discuter de certaines de nos conclusions. Vous voudrez peut-être consulter quelques-uns de mes précédents articles traitant du cycle menstruel ici, ici et ici.

Dans le post d'aujourd'hui, je voudrais discuter d'une publication récente qui intègre à la fois le cycle menstruel et les niveaux de T des hommes dans deux études élégantes. Saul L. Miller et Jon K. Maner voulaient établir si les niveaux de testostérone des hommes étaient sensibles aux odeurs corporelles des femmes, et si oui, si l'effet (le cas échéant) dépendait de l'endroit où les femmes étaient dans leurs cycles menstruels. Miller et Maner ont recueilli des dosages salivaires avant et après l'odeur chez les hommes (afin de mesurer leurs niveaux de T).

Dans deux études, les niveaux de T chez les hommes étaient plus élevés dans les conditions d'ovulation (c.-à-d. Lorsqu'ils sentaient l'odeur corporelle des femmes qui étaient dans la phase fertile de leurs cycles) par rapport aux homologues non ovulation. Fait intéressant (et surprenant pour moi), ce n'était pas dû à une augmentation des niveaux de T chez les hommes dans les conditions pré et post. Au contraire, les niveaux de T chez les hommes ont diminué statistiquement dans les conditions de non-ovulation, alors qu'ils ne l'ont pas été dans les conditions d'ovulation. Bien sûr, l'argument évolutionniste concernant l'effet T est qu'il fait sens adaptatif pour les hommes d'augmenter leur poursuite des femmes fertiles, qui dans ce cas est instancié via leurs niveaux plus élevés de T après l'odorat (puisque T est associé à la pulsion libidinale).

Ceci est encore une autre manifestation de la myriade de façons par lesquelles les femmes prennent le contrôle des systèmes perceptifs et endocrinologiques des hommes. Nous sommes vos prisonniers infinis!

Source pour l'image:
http://blogs.discovermagazine.com/discoblog/files/2009/01/smell.jpg