Dans mon précédent article, j'ai suggéré que l'objectif de la parentalité est double: assurer la sécurité et la protection de nos enfants et les préparer à devenir des adultes indépendants et performants une fois qu'ils nous quitteront. Le premier est l'objectif principal de la parentalité précoce et le second est l'objectif principal de la parentalité plus tard.
Dans nos tentatives d'être de bons parents, nous tendons vers deux erreurs majeures. Le premier est que nous dépassons le niveau de sécurité / protection, les parents s'efforçant d'éliminer l'inconfort et de fournir des niveaux de sécurité inaccessibles. Cette tendance au sur-parentage empêche nos enfants de vivre des expériences qui développent la confiance, l'indépendance et les compétences nécessaires pour lutter dans le monde des adultes.
La deuxième erreur parentale est l'objet de cet article.
Luttant pour définir le succès
Plus tôt, j'ai déclaré que le deuxième grand objectif de la parentalité est de favoriser l'indépendance et le succès. Je vois généralement un manque de concentration sur le premier (l'indépendance), mais une approche mal conçue de la seconde (le succès). En bref, les parents évitent généralement les expériences qui favorisent l'indépendance et passent trop de temps à aider les enfants à «réussir».
Je mets «réussi» entre guillemets parce que les parents poursuivent souvent les mauvais objectifs dans leurs efforts pour promouvoir le succès de leurs enfants.
Les parents se tournent vers un monde hautement compétitif qui semble offrir moins d'opportunités à leurs enfants que pour eux. Ils lisent "L'hymne de la bataille de la mère tigrée" et s'inquiètent du fait qu'ils sont marginalisés par d'autres qui sont plus motivés et exigeants.
Nous voulons que nos enfants aient de belles carrières à venir, mais nous craignons que cela ne puisse se faire qu'en fréquentant les meilleurs collèges.
Mais s'ils veulent fréquenter Stanford, ils doivent aller au meilleur lycée (et au collège et à l'école primaire et préscolaire) et réussir dans la musique, les sports et d'autres activités. Cela se traduit par ce que j'appelle la «parentalité compétitive», où chaque famille tente de planifier plus d'activités, d'embaucher plus d'entraîneurs / tuteurs et de s'impliquer davantage dans les efforts de chaque enfant.
Cette obsession de créer des avantages commence tôt, certaines mères jouant Mozart à leurs bébés in utero.
Encore une fois, ces parents sont principalement aimants et bien intentionnés. [Il est intéressant de noter que, si certains parents peuvent vivre par procuration à travers leurs enfants ou traiter leurs enfants comme des indicateurs de statut, ces parents sont l'exception. Les parents que je rencontre sont extrêmement dévoués à leurs enfants et cette dévotion est l'impulsion de leurs activités.] Néanmoins, leur rôle parental compétitif peut être très nocif de deux façons:
1. Il définit incorrectement le succès
2. Cela crée un environnement de stress
Définir le succès de manière incorrecte
Nous avons certaines images de succès dans nos esprits: championnats sportifs, récitals de musique exceptionnels, notes élevées, fréquentation d'une école de ligue Ivy, revenus importants, etc. Bien que chacun de ces objectifs reflète un type de succès, je m'oppose à eux pour un raison.
Ce sont les mauvais objectifs.
En tant que parents, nous devrions nous concentrer moins sur des objectifs spécifiques et plus sur une question simple: aidons-nous nos enfants à briller?
Je situe souvent la sagesse du renard argenté (ma mère), alors je vais le faire ici: «L'une des tâches principales des parents est de trouver un environnement dans lequel leur enfant brille».
Autrement dit, nous devrions nous soucier moins de créer des objectifs exogènes pour nos enfants et plus de trouver des environnements où ils connaîtront succès et acceptation.
"Un endroit brillant" a trois composantes importantes. Tout d'abord, il devrait correspondre aux talents et aux intérêts d'un enfant, un domaine dans lequel il montre des compétences et un désir de s'améliorer.
Deuxièmement, le «lieu de rayonnement» devrait offrir des défis et des opportunités de croissance en surmontant ces défis. Ma femme (et co-directrice de notre camp d'été) insiste souvent sur le fait que «la confiance vient de la compétence».
La dernière composante d'un «lieu de rayonnement» est la communauté et l'acceptation. Cette composante est souvent négligée lorsque les parents envisagent des activités pour leurs enfants.
J'aime dire que nos «bizarreries sont nos identités», mais souvent les groupes de l'adolescence mettent l'accent sur la conformité et le comportement standardisé. Ces groupes pourraient parler de célébrer l'individu, mais généralement ils ne le font pas vraiment.
Nous, en tant que parents, devrions rechercher et cultiver des occasions pour nos enfants de célébrer leur individualité dans un environnement stimulant. Cet environnement doit être séparé de la maison. Nos enfants savent déjà qu'ils vont bien chez nous, mais cela ne les aide pas à cultiver la confiance ou à acquérir des compétences sociales indépendantes.
En tant que professionnel du camp, je sais que les camps d'été peuvent offrir ce type d'environnement. En fait, créer des communautés intentionnelles et solidaires est l'une des principales fonctions d'un camp de qualité. Les écoles doivent d'abord se concentrer sur l'enseignement des matières, mais les camps sont libres de se concentrer sur leur culture et leur communauté. Ils offrent également un large éventail d'activités pour que les campeurs puissent trouver des occasions d'explorer leurs talents.
Les camps, cependant, ne sont pas la seule source de tels environnements. Les équipes sportives, les bandes, les groupes de jeunes, les institutions religieuses, les Clubs Garçons et Filles et d'autres activités peuvent également constituer une communauté qui célèbre l'individu et ses dons. Cependant, ils peuvent aussi faire le contraire. Certaines équipes peuvent cultiver la cruauté plutôt que la gentillesse, le rejet plutôt que l'acceptation. Lorsque les parents me posent des questions sur les activités parascolaires pour leurs enfants, ils se concentrent habituellement sur ce qui correspond à leur perception des compétences de leur enfant et / ou sur ce qui pourrait «paraître bien sur un curriculum vitae».
Je les encourage à poser une autre question: «est-ce un environnement qui va à la fois défier mon enfant et faciliter sa croissance émotionnelle?» C'est un filtre différent de celui que nous avons l'habitude d'utiliser, mais néanmoins important.
Environnement du stress
Il convient de noter que la tendance à la parentalité concurrentielle a un autre aspect néfaste: elle crée un environnement de stress. Quand chaque niveau est critique, chaque jeu est important et chaque activité est un potentiel de reprise, la joie de l'enfance est sapée.
Sapping la joie de l'enfance n'est pas simplement une perte triste, elle inhibe la croissance. Les humains stressés sont moins créatifs, moins sociaux et moins intelligents. Quand une personne est stressée, des hormones comme le cortisol modifient la façon dont notre esprit fonctionne. Plus précisément, le stress nous place dans notre mode «combat ou fuite», qui modifie la fonction mentale. Quand dans un tel mode, notre cerveau recentre notre énergie des activités extérieures (comme l'art, la pensée créative, la musique, l'amour, la bonté) aux activités conçues pour mettre fin au stress (comme se battre ou se sortir de l'environnement).
Si cet environnement est perpétuel, c'est mon observation que les enfants ont un échec émotionnel et intellectuel à prospérer.
Au risque de ressembler à un maître Zen, un parent doit s'efforcer de ne pas lutter. Soyez confiant que votre enfant a des penchants et développera des intérêts. Une fois qu'ils trouveront des activités qui les intéressent et les mettront au défi, ils poursuivront ces activités avec enthousiasme. Apprenez à accorder votre voisin en lui expliquant que sa fille de 10 ans comprend la théorie des cordes (elle ne le fait pas) ou que son fils de 5 ans est un génie musical en herbe (non, pas ça non plus). Au lieu de vous sentir inadéquat ou compétitif, respirez profondément et réalisez que vous êtes au service de votre enfant en créant un environnement à faible stress. Bien que votre enfant puisse manquer une activité ou deux, vous favoriserez une atmosphère de joie et de possibilités qui amènera votre enfant à se découvrir et à avoir confiance en lui. Et, vous apprécierez l'un l'autre.