Biofeedback EEG pour le TDAH

Résultats de la recherche limités par la taille réduite de l’étude et les problèmes méthodologiques

C’est le 5ème d’une série d’articles sur le TDAH. Le présent article porte sur le biofeedback électroencéphalographique (EEG), parfois appelé neurofeedback.

Qu’est-ce que c’est et comment ça marche

De nombreuses personnes atteintes de TDAH présentent des schémas d’activité cérébrale anormaux, notamment une sous-excitation dans les régions corticales frontales et intermédiaires et une hyper-excitation frontale plus fréquente chez les personnes ne répondant pas aux stimulants. Le biofeedback EEG vise à normaliser l’activité EEG afin de corriger l’état de sous-éveil relatif du cerveau et d’améliorer le fonctionnement cognitif et comportemental. Deux protocoles de rétroaction biologique EEG ont été largement évalués en tant que traitements du TDAH. L’entraînement du rythme sensorimoteur (SMR) renforce l’activité de l’EEG dans la gamme de fréquences «bêta» plus rapide (16-20 Hz) dans les régions corticales médianes dans le but de réduire les symptômes d’impulsivité et d’hyperactivité. La «suppression thêta» réduit l’activité de l’EEG dans la gamme de fréquences «thêta» plus lente (4-8 Hz) et est principalement utilisée pour traiter les symptômes d’inattention. Un protocole de biofeedback EEG visant à supprimer l’activité thêta (4-8 Hz) sur les régions médianes est probablement la stratégie la plus efficace lorsque l’on traite principalement des symptômes de distractibilité et d’inattention.

Ce que montre la recherche

Des études contrôlées comparant le biofeedback EEG à un médicament stimulant par rapport à une liste d’attente rapportent des effets cliniques positifs et une normalisation EEG avec certains protocoles; cependant, il n’a pas encore été établi si l’amélioration de la vigilance est associée à une activité alpha accrue ou réduite (12-18 Hz). Les séances durent généralement de 30 à 60 minutes et sont administrées 2 à 5 fois par semaine pendant 2 à 3 mois, en fonction de la gravité et de la réponse des symptômes. Un examen de 14 essais de rétroaction biologique par EEG randomisés chez des enfants atteints de TDAH a révélé des effets bénéfiques cohérents pour toutes les mesures des résultats.

Limites des constatations et orientations futures de la recherche

L’importance des résultats des études de rétroaction biologique par EEG dans le TDAH est limitée par la petite taille de l’étude, les populations hétérogènes, l’absence de groupe témoin, les mesures des résultats incohérentes et le suivi limité ou absent. Les avantages potentiels du biofeedback EEG sont limités par le fait que les traitements sont souvent coûteux et rarement couverts par une assurance. D’autres études dans lesquelles des patients sont répartis de manière aléatoire en biofeedback EEG réel versus fictif sont nécessaires pour exclure les effets sur l’attente de groupe. L’utilisation d’une analyse électroencéphalographique quantitative (QEEG) sophistiquée faisant référence à une base de données normative peut aider les futurs cliniciens à sélectionner les protocoles de traitement les plus efficaces pour un profil de symptômes du TDAH particulier.

Pour en savoir plus sur les preuves du biofeedback EEG et d’autres traitements non médicamenteux du TDAH, lisez mon livre électronique «ADHD – la solution intégrative pour la santé mentale».

Les références

Trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention: la solution intégrative de santé mentale, par James Lake MD