Lorsque Marie a commencé à conseiller, sa conversation était remplie de «si seulement». Si seulement je l'avais amené chez le médecin plus tôt. Si seulement je pouvais le faire arrêter de fumer. Si seulement j'avais été plus patient pendant que je prenais soin de lui dans ses derniers jours.
De toutes les émotions que nous éprouvons dans le chagrin, la culpabilité peut être l'une des plus communes et des plus corrosives. La culpabilité peut nous ronger, troublant notre chagrin déjà brut. Et des études ont montré que des quantités excessives de culpabilité peuvent conduire à des formes compliquées de deuil.
Comme Marie, on peut se sentir coupable de beaucoup de choses. En fait, deux chercheurs, Alice Demi et Margaret Miles, ont identifié six différents types de culpabilité. Une forme est la "culpabilité de mort" culpabilité. Ici, nous pouvons nous sentir coupables que nos actes d'omission ou de commission ont causé la mort. Si seulement je l'avais amené au docteur plus tôt. Si seulement je pouvais le faire arrêter de fumer. Ces sentiments peuvent ne pas être rationnels mais ils sont réels. Nous imaginons parfois que nous avons beaucoup plus de contrôle sur les événements que nous le faisons vraiment.
D'autres fois, nous pouvons nous sentir coupables de notre rôle. Dans la culpabilité du "rôle", nous nous demandons si nous aurions pu être plus patients ou attentionnés. Nous nous inquiétons de ce que nous avons dit – peut-être dans la colère ou la frustration – ou de ce que nous avons omis de dire. Nous nous sentons coupables que nous n'étions pas un meilleur frère, une soeur, une mère, une épouse, un mari ou un ami.
Parfois, nous pouvons même éprouver de la «culpabilité morale» – se sentir coupable que ce qui s'est passé était une punition pour quelque chose que nous avions fait – ressentir Dieu, ou une sorte de mauvais karma nous punissait pour une offense passée par notre perte. Nous pouvons même nous sentir coupables que nous avons survécu, que nous vivons encore, quand quelqu'un que nous aimons est mort – «la culpabilité de survie».
Notre chagrin peut être une source de chagrin car nous sentons que nous ne sommes pas assez en deuil, ou que nous ne nous affligeons pas trop, ou que nous ne nous affligeons pas de ce que nous percevons être la bonne voie. Miles et Demi qualifient ces formes de culpabilité de «culpabilité» et de «culpabilité de récupération».
Alors, comment gérons-nous notre culpabilité? Tout d'abord, il aide à comprendre que de tels sentiments font partie du voyage de chagrin. En reconnaissant que nos sentiments sont naturels, nous avons moins peur d'explorer ou même de partager ces émotions difficiles.
Parfois, partager notre chagrin et notre culpabilité dans un groupe peut être thérapeutique. Comme nous partageons, nous reconnaissons non seulement que les autres aussi éprouvent de la culpabilité; nous apprenons à faire face à de tels sentiments difficiles.
Explorer notre culpabilité peut aussi aider. Souvent, lorsque nous examinons vraiment notre culpabilité, nous constatons qu'elle a peu de fondement. Marie a appris cela en parlant de comment elle aurait pu empêcher son mari de fumer. Elle avait plaidé, cajolé, et même offert de l'accompagner à un programme de cessation. Comme je l'ai doucement défiée sur ce qu'elle aurait pu faire d'autre, elle a pu accepter que seul son mari avait le pouvoir de cesser ou non de fumer.
D'autres fois nous pouvons faire quelque chose pour soulager notre culpabilité. Cela peut être écrire une lettre au défunt, ou parler au tombeau. Parfois, nous pouvons faire un acte symbolique ou participer à un rituel. Marie, par exemple, a fait une contribution à un groupe de lutte contre le cancer pour l'aider dans une campagne de prévention.
Enfin, si notre culpabilité continue à nous troubler, nous pouvons trouver utile de parler à quelqu'un qui peut offrir une perspective et un réconfort comme un conseiller. Le voyage de la peine est assez difficile. Nous n'avons pas besoin de l'entreprendre chargé de culpabilité.