Une nouvelle étude montre que la culture pop encourage les hommes à se tourner vers les femmes

Comment les chansons et les films populaires encouragent les hommes à adopter une mentalité de prédateurs.

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Source: man-2933984_1920 pixabay pixel2013

Il semble que nous devions maintenant ajouter Morgan Freeman à la liste toujours croissante d’hommes respectés accusés d’un comportement irréfléchi. Depuis le lancement du mouvement #MeToo, il semble que chaque semaine, un autre nom célèbre soit ajouté à la liste des hommes puissants accusés d’agression sexuelle ou de harcèlement.

Le mot «prédateur sexuel» n’est certainement pas nouveau, mais dans le passé, il était généralement relégué aux violeurs en série et aux pédophiles. Dans la discussion actuelle, le terme est maintenant utilisé de manière plus large, pour décrire un schéma général d’avancées romantiques et de harcèlement indésirables.

L’idée que les hommes sont assimilés à des prédateurs et que leur objet d’attraction est assimilé à une proie n’est pas nouveau. En fait, c’est une métaphore couramment utilisée pour décrire les relations amoureuses plus généralement (en particulier les relations hétérosexuelles). Jetez simplement un coup d’œil à quelques exemples de chansons et de films populaires:

“Animals” de Maroon 5

Bébé je te prends ce soir
Traquez-vous manger
Juste comme des animaux

“Hungry Like a Wolf” par Duran Duran

Femme que vous voulez me donner un signe
Et attrape ma respiration encore plus près

Traqué dans la forêt trop près de se cacher
Je serai à vos côtés au clair de lune

Je suis à la poursuite Je suis après toi
Je sens que je sonne, je suis perdu dans une foule
Et j’ai faim comme le loup

Scène du film Swingers décrivant comment un homme devrait prendre une femme dans un bar

Trent: “Tu sais quoi? Tu es comme un gros ours avec des griffes, des crocs- “

Sue: “Des grosses dents, mec.”

Trent: “… avec de grosses dents sur toi. Et elle est comme ce petit lapin, juste un peu recroquevillé dans le coin…

Sue: “Shivering!”

Trent: “Ouais, mec. Vous avez ces griffes, et vous regardez ces griffes, mec, et vous pensez “comment je suis supposé tuer ce lapin?”

Sue: “Tu es pokin”. Tu es pokin ‘

Trent: “Ouais, tu ne le fais pas mal. Vous êtes juste en train de bander le lapin. Tu sais ce que je veux dire? Le lapin a peur, Mike. Le lapin a peur de toi. “

Certains pourraient soutenir que ces descriptions sont inoffensives, qu’elles n’encouragent ni n’entraînent réellement les hommes à s’en prendre aux femmes. Mais la recherche psychologique montre que les métaphores sont plus que des mots. Ils amènent les gens à voir des concepts abstraits (l’amour, par exemple) de manière simplifiée et concrète (l’amour est un voyage). En conséquence, le simple fait d’être exposé à des métaphores peut modifier inconsciemment le comportement des personnes.

Mon collègue, Jarrod Bock, et moi-même avons récemment décidé de tester si cette métaphore de la datation hommes-prédateurs et femmes-proies est inoffensive ou non. Dans notre étude, des hommes et des femmes d’âges différents ont lu un passage qui décrivait un homme lors d’un premier rendez-vous avec une femme. La moitié des participants ont été choisis au hasard pour lire une version neutre de cette lecture. Mais l’autre moitié a lu une version qui incluait plusieurs références à la métaphore hommes-prédateurs et femmes-proies. Par exemple, au lieu de faire référence à une «nuit sur la ville», la version métaphore indiquait «une nuit à l’état». Au lieu de dire qu’il «a apprécié la phase de connaissance» de la datation, la version métaphore a déclaré qu’il “a apprécié la poursuite”.

Après la lecture, tous les participants ont rempli des questionnaires conçus pour mesurer leur attitude à l’égard du viol. Les résultats ont indiqué qu’il n’y avait pas de différence significative pour les femmes qui lisaient les versions neutres et métaphore de la lecture. Mais les résultats pour les hommes étaient très différents: les hommes qui lisaient la lecture métaphore étaient significativement plus nombreux dans les croyances qui perpétuent le viol (par exemple, les femmes violées en état d’ébriété ou sexuellement habillées le demandaient; si une fille ne se défend pas) ce n’est pas un viol, les femmes mentent souvent à propos du viol) que les hommes qui lisent la lecture neutre. De même, les hommes qui lisaient la version métaphore étaient également plus susceptibles d’indiquer qu’ils commettraient un viol s’ils en avaient l’occasion.

L’implication de ces résultats est alarmante. Quelques minutes d’exposition à ces métaphores suffisaient à encourager les hommes à se considérer comme des prédateurs et les femmes comme des proies sexuelles. Cela est particulièrement préoccupant compte tenu de la façon dont la métaphore des hommes en tant que prédateurs et des femmes en tant que proies est omniprésente. Il apparaît dans les films, chansons et dessins animés populaires (par exemple, Red Hot Riding Hood de Tex Avery, Mighty Mouse et the Wolf).

Pour être clair, ce travail en est encore à ses débuts. Les effets que nous avons trouvés doivent être reproduits par un laboratoire indépendant et devraient également être étendus à l’étude des relations homosexuelles. De plus, notre étude ne portait que sur un type de viol sexuel, mais il est important d’étudier si cet effet de métaphore se produit également avec d’autres types de comportements, tels que le harcèlement sexuel ou le sexisme en général. Enfin, il peut y avoir de rares cas où la dynamique est inversée et où les femmes sont considérées comme le prédateur et les hommes comme leur proie. Par exemple, lorsqu’une femme est considérablement plus âgée et donc supposée être plus affirmée que l’homme qu’elle fréquente, elle est souvent appelée «cougar».

Le point à retenir est que les représentations montrant les hommes comme prédateurs et les femmes comme leurs proies ne sont pas sans danger, comme certains le prétendent. Leur exposition a des conséquences réelles. Étant donné que nous vivons dans un monde où 1 femme sur 3 déclare avoir été victime de harcèlement sexuel et 1 sur 5 agressée sexuellement, nous devons chercher autant de moyens que possible pour essayer de réduire ces chiffres.

Note: Des parties de cet article ont été publiées dans un article précédent avant la publication de l’étude.