Collèges de rétablissement: nouvel espoir pour les personnes atteintes de maladie mentale

Les collèges de récupération font leur apparition dans le monde entier, mais de quoi s’agit-il?

La communauté de la santé mentale s’accorde maintenant sur le fait que le rétablissement après une maladie mentale implique beaucoup plus que la rémission des symptômes. Au lieu de cela, la reprise est maintenant considérée comme un concept à multiples facettes. un voyage de petites et grandes étapes vers une vie significative dans la communauté.

Dans une définition largement utilisée, la Commission de la santé mentale du Canada affirme que «le rétablissement implique un processus de croissance et de transformation au-delà de la détresse aiguë souvent associée à un problème ou à une maladie mentale et développe de nouvelles forces».

Services de jour pour maladie mentale

Les services de jour sont des lieux physiques où les personnes atteintes de maladie mentale peuvent se rendre pendant la journée à diverses activités. Dans le passé, les services de jour étaient rarement axés sur le rétablissement. Au lieu de cela, ils se sont souvent concentrés sur la «stabilisation», le «refuge» ou simplement le «temps de la mort».

Cela impliquait parfois des activités fastidieuses et répétitives telles que la vannerie ou la fabrication de tapis de raphia. Cela a joué avec le stéréotype erroné et néfaste selon lequel les personnes atteintes de maladie mentale étaient incapables et incompétentes.

Recherche de récupération

Un corpus considérable de recherches suggère maintenant que les personnes atteintes de maladie mentale peuvent réaliser leur plein potentiel dans la communauté si on leur fournit les bons services et le même soutien. Ces services comprennent l’emploi assisté, qui aide les personnes atteintes de maladie mentale à trouver un emploi dans leurs communautés locales.

Cependant, d’autres recherches indiquent que les personnes atteintes de maladie mentale subissent encore un certain nombre d’inégalités sociales. Cela comprend les taux élevés de sous-emploi et de chômage et les taux de réussite scolaire inférieurs. Cela nécessite une action concertée.

Collèges de récupération

Une initiative visant à remédier à ces inégalités est la création de «collèges de récupération». Celles-ci peuvent prendre de nombreuses formes et orientations, et il n’y a pas de modèle unique définitif. Cependant, ils ont tendance à être un lieu physique offrant une variété de classes éducatives aux personnes atteintes de maladie mentale.

Les collèges de récupération s’attachent souvent à équiper les étudiants de nouvelles compétences susceptibles de favoriser leur rétablissement, tout en améliorant leurs capacités et capacités globales. Les offres communes comprennent des cours axés sur les soins personnels, les aptitudes à la vie quotidienne, la santé physique, l’emploi et les technologies de l’information.

Combler les lacunes

Les collèges de récupération sont particulièrement importants, car la maladie mentale frappe le plus souvent à l’adolescence ou dans la vingtaine. C’est la période où les gens terminent leurs études, poursuivent leur carrière et établissent des liens sociaux durables, y compris des partenaires romantiques.

Les collèges de récupération peuvent aider à combler ces lacunes grâce à des cours de formation ciblés et utiles. En effet, les collèges de récupération mettent l’accent sur l’établissement d’objectifs et l’acquisition de compétences, offrant une gamme de choix et d’options que chaque étudiant peut adapter à ses propres circonstances.

Livraison et assistance par les pairs

Une valeur clé sous-jacente aux collèges de récupération est la participation significative des pairs à tous les aspects de la vie universitaire. Cela signifie que les pairs sont fortement impliqués dans la gestion et la gouvernance, aidant à décider des offres de cours et des structures et orientations globales (connues sous le nom de coproduction).

De même, les pairs sont impliqués en tant que professeurs de cours, seuls ou avec d’autres experts (connus sous le nom de co-livraison). L’importance vitale de la participation des pairs est expliquée dans le bref discours puissant présenté ci-dessous par Frances Skerritt, travailleuse de soutien par les pairs bien connue.

Collèges de récupération grands et petits

Les collèges de récupération existent dans les grandes villes et les petites villes, souvent adaptés à la communauté locale. Le plus célèbre d’entre eux est peut-être le Boston Education Recovery Education Program, un programme novateur d’éducation des adultes offrant une variété de cours à une clientèle diversifiée dans les classes modernes.

De nombreuses petites villes développent également des collèges de récupération. Le Jersey Recovery College dessert une petite île en utilisant un modèle «hub and spoke». En bref, les grandes et petites localités peuvent créer et maintenir un collège de récupération, avec les ressources et le support appropriés.

Que dit la recherche?

Plusieurs études indiquent que les collèges de réadaptation sont des interventions populaires et bien utilisées pouvant améliorer la qualité de vie et le bien-être. Une étude menée à l’Université de Nottingham a débouché sur des listes de vérification et des mesures de fidélité utiles pour le développement et l’évaluation des études collégiales.

Mais il y a encore des lacunes dans la recherche. Par exemple, il n’ya pas encore eu d’essai contrôlé randomisé comparant le rétablissement des personnes inscrites dans les collèges de rétablissement à celles qui ne le sont pas. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux documenter et analyser la mise en œuvre et l’impact.

Une communauté internationale

La Communauté de pratique internationale des collèges de récupération (RCICoP) est une communauté de personnes impliquées dans des collèges de relèvement à travers le monde; soit en tant que personnel, étudiants ou chercheurs. Cette communauté en pleine expansion participe à des conférences téléphoniques régulières et à des réunions internationales occasionnelles en personne.

Le RCICoP est récemment passé sous la tutelle de la Dre Marianne Farkas du Centre de réadaptation psychiatrique de l’Université de Boston et continue d’être l’organisme leader pour l’échange international de connaissances sur les collèges de rétablissement. Les nouveaux membres sont toujours les bienvenus.

Conclusion

Les collèges de récupération existent partout dans le monde. Certes, beaucoup existent dans les grandes villes développées telles que Melbourne, Toronto et Londres. Cependant, d’autres sont apparus ailleurs, et les principales facultés de récupération se trouvent en Irlande rurale et dans les banlieues de Kampala (Ouganda).

Les avantages potentiels des collèges de récupération sont clairs. Ils peuvent fournir une éducation et une responsabilisation aux personnes en rétablissement. Ceci est résumé dans les mots d’un étudiant anonyme au Jersey Recovery College: “Tout ce que je peux dire, c’est que Dieu merci, cela a sauvé ma vie et ma santé mentale”.

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