Estime de soi et bien-être authentiques: Partie II

Les types de base de l’estime de soi.

Estime de soi et bien-être authentiques: Partie II – Types élémentaires d’estime de soi

Comme mentionné dans le blog précédent, les spécialistes en sciences sociales définissent l’estime de soi de trois manières principales. L’estime de soi peut être perçue en termes de réussite ou de compétence, se sentir bien dans sa peau ou en être digne, et en tant que relation entre la compétence et la dignité. Les deux premières définitions incluent celle qui est la plus communément utilisée de nos jours, à savoir avoir le sens de la valeur ou se sentir bien dans sa peau. Cependant, la définition de l’estime de soi en termes de compétence ou de dignité seule pose de sérieux problèmes, car elle conduit à la conclusion qui contredit le sens et la valeur même d’une estime de soi saine. Par exemple, les personnes qui sont très compétentes ou qui réussissent à faire de mauvaises choses, telles que le mensonge, l’intimidation et bien d’autres choses, doivent être perçues comme ayant une estime de soi élevée ou positive si on les définit. De même, définir l’estime de soi en termes de valeur ou de bien-être nous obligerait à conclure que les narcissiques ont une véritable estime de soi.

La plupart des gens ne seraient pas d’accord avec le fait que le comportement antisocial et le narcissisme reflètent une estime de soi réelle, positive et saine ou «authentique». La définition de l’estime de soi présente deux avantages majeurs en tant que relation entre la compétence et la dignité. La première est que cette «approche à deux facteurs, telle qu’elle a été précédemment identifiée, n’est pas vulnérable aux aspects obscurs de l’estime de soi décrits ci-dessus, car lorsque les deux facteurs s’équilibrent, ils éliminent ces possibilités négatives. Par exemple, une personne qui est capable de faire de «mauvaises» choses ne peut pas être considérée comme ayant une véritable estime de soi, car son comportement est indigne d’un adulte mature et pleinement opérationnel. De même, une autre personne qui se sent bien dans sa peau mais qui n’a rien fait pour mériter une telle opinion ne démontrerait pas la compétence qui justifierait une telle conviction. Une autre raison importante pour définir l’estime de soi de cette manière est que la compétence et la dignité sont importantes pour le bien-être personnel et interpersonnel, comme nous le verrons plus loin dans un autre blog.

Une façon d’apprécier les avantages de définir l’estime de soi en tant que relation entre deux facteurs est que cette approche montre qu’il faut considérer quatre types d’estime de soi au lieu d’une estime de soi élevée et d’une faible estime de soi. . Cette caractéristique peut être présentée visuellement dans un schéma simple basé sur les deux composantes de base de l’estime de soi.

Modified from Mruk, C., J. (2018, 2013)

Source: Modifié d’après Mruk, C., J. (2018, 2013)

Comme on peut le voir sur le diagramme, chaque type majeur d’estime de soi se caractérise par deux caractéristiques. L’une est la nature de la relation entre la compétence et la dignité qui crée la possibilité de types en premier lieu. Si un facteur est représenté par une ligne verticale et l’autre par un trait horizontal, la relation entre ces deux variables se traduit inévitablement par quatre types fondamentaux d’estime de soi. L’autre caractéristique majeure est que chacun d’eux peut être divisé en deux sous-types ou niveaux d’estime de soi. L’un d’entre eux est plus inhabituel ou extrême en termes de nombre de personnes qui vivent une combinaison particulière de problèmes de compétence et de dignité. Ce niveau est représenté dans les limites extérieures de chaque quadrant du diagramme. L’autre niveau est une version “moins sévère” du même ensemble de caractéristiques et est plus courante dans la société. Ce niveau se situe dans la zone du quadrant qui est plus au centre du diagramme.

Tous les types et niveaux ont des implications pour le bien-être personnel et interpersonnel. Par exemple, même ceux qui critiquent la valeur de l’estime de soi reconnaissent que cela aide les gens à mieux tolérer le stress et est également liée à un degré plus élevé de bonheur. De plus, à l’exception du domaine caractérisé par un degré de compétence et de mérite positif, tous les autres niveaux extrêmes sont associés à pas moins de 24 troubles de santé mentale (O’Brien, Bartoletti, Leitzel et O’Brien, 2006). . Dans mes livres sur l’estime de soi, il y a suffisamment d’espace pour décrire chaque type et niveau de manière très approfondie. Ce que je peux faire ici, c’est présenter l’idée que définir l’estime de soi en termes de rapport entre la compétence et la dignité nous permet d’envisager des formes d’estime de soi élevées, faibles, moyennes et deux. Je les décris tous dans la partie suivante du blog, à savoir la partie III.

Les références

Milton, J. (1950). Excuses contre une brochure. Dans C. Brooks (Ed.), Poésie complète et prose sélectionnée de John Milton. New York, NY: Bibliothèque moderne. (Oeuvre originale publiée en 1642)

Mruk, CJ, (2018). Se sentir bien en faisant le bien: Un guide pour une estime de soi authentique. New York, Oxford University Press.

Mruk, CJ, (2013). Estime de soi et psychologie positive: recherche, théorie et pratique (4e). New York: Springer Publishing Co.

O’Brien, EJ, Bartoletti, M., Leitzel, JD et O’Brien, JP (2006). Estime de soi globale: Problèmes de validité divergents et convergents. Dans MH Kernis (Ed.), Estime de soi: Problèmes et réponses (pp. 26-35). New York, NY: Presse de psychologie.