La nature de l'excitation

La peur est l'excitation sans souffle.
Robert Heller

Hier, j'ai vu une vieille amie et elle m'a demandé quoi de neuf? Avec un grand enthousiasme, je lui ai dit "j'ai commencé un blog". Immédiatement, elle a demandé: «Est-ce que vos patients peuvent le lire?» J'ai dit: «Absolument et vous devriez regarder ce que vous dites puisque vos mots peuvent apparaître demain». Elle a ri. J'ai aimé qu'elle pensait que j'étais drôle.

La peur et l'excitation de ce blog est comme le début d'une nouvelle relation. Je suis excité d'entrer dans un nouveau territoire. J'ai peur que je puisse être trop vulnérable. J'ai aussi peur que je puisse blesser quelqu'un. Cette converegence des espoirs et des peurs produit une excitation palpable en moi. Cela me fait me demander comment ça se passe.

L'excitation est-elle la maîtrise de la peur? Dans le cas de ce blog, cela aurait du sens. J'ai voulu m'exprimer par écrit, mais je me suis arrêté parce que j'avais peur que je sois stupide, et parce que j'avais peur de dire quelque chose qui pourrait déranger quelqu'un. Finalement, j'ai décidé que j'avais des idées que je voulais partager et que je devais faire le saut. J'avais besoin de voir ce qui se passerait. J'avais besoin d'essayer.

L'excitation est liée au déclenchement des neurones dans mon cerveau. Quand mon cerveau se sent positivement activé, trois choses se produisent. Mon amygdale est déclenchée, la dopamine est libérée et l'activité du lobe frontal est stimulée. La neurobiologie de l'excitation ne m'aide pas à transmettre les sentiments aux autres. Cela ne m'aide pas à démêler la complexité des sentiments que je ressens.

Aujourd'hui, lors d'une conférence de psychiatrie, j'ai appris que le stress est l'incapacité de maintenir l'homéostasie. Mon enthousiasme pour mon blog défie mon homéostasie. Je suis dans un état d'hyperactivité. Je suppose que les neurobiologistes ne distinguent pas les différentes valences du stress. J'ai des problèmes avec ça.

Freud dirait que toute excitation est sexuelle. Je ne suis pas d'accord avec Freud. Bien qu'il y ait des similitudes avec l'excitation sexuelle, mon expérience du blogage touche au frisson de la nouveauté, le passage de la paralysie à la productivité et de l'isolement à l'exposition. Freud ne décrit pas ces sensations.

Donc, une fois de plus, je me sens pris entre la recherche en neurobiologie pour expliquer mon état émotionnel et le fait que l'anatomie et la physiologie ne m'aident pas à décrire ce sentiment d'excitation. De même, le point de vue freudien me laisse penser que cette théorie ne rend pas compte de la complexité de mon état de sentiment.

Je suis laissé avec une opportunité. La porte est ouverte pour moi pour décrire la nature de l'excitation. Je vois le potentiel d'un papier. Je vois une avenue où je pourrais contribuer à la littérature. Je suis excité de penser à l'excitation.

Je veux dire à mon ami que non seulement mes patients le liront, mais qu'ils y gagneront peut-être d'une manière qui enrichira leur expérience de psychothérapie. Je crains que si je dis cela, ma grandeur apparaisse hypertrophiée. Dans le même temps, j'espère que cette grandeur va me propulser vers l'avant. Aujourd'hui, l'espoir l'emporte sur la peur et mon excitation continue.

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