Typiquement, l'étonnement est ce qui motive les gens à modifier leur compréhension du monde et la crainte attire l'attention des gens sur le moment présent et modifie leur expérience subjective du temps. La crainte est un sens de l'immensité perceptuelle (physique ou conceptuel). Pour cette raison, l'expérience de crainte peut avoir un impact sur notre perception du temps, les tendances prosociales, les préférences de consommation et le bien-être.
Melanie Rudd, Jennifer Aaker et Kathleen Vohs ont constaté que le fait de ressentir de l'émerveillement peut avoir des effets positifs sur le bien-être général d'une personne. Dans une série de trois expériences, les auteurs de l'étude ont induit le sentiment de crainte chez les participants, qui ont ensuite répondu à une série de questions sur leurs attitudes et leurs intentions de s'engager dans plusieurs comportements associés au bien-être.
L'article examinait la relation entre la crainte, la perception du temps et les comportements pro-sociaux. Les expériences présentées ont révélé que le sentiment d'effroi augmente la probabilité que les gens adoptent une série de comportements prosociaux, y compris les soins personnels, le bénévolat et les achats expérientiels (plutôt que les achats matérialistes). Le principal facteur influençant la crainte et ces résultats est la perception qu'a le sujet du temps comme étant expansif plutôt que contracté. L'article discute trois études avec les résultats suivants:
1. Perception du temps pour «heureux» vs «crainte»: les personnes amorcées avec un clip vidéo impressionnant ont rapporté un sens du temps moins contracté que les personnes amorcées avec un clip vidéo induisant le bonheur.
2. Les personnes amorcées avec une expérience impressionnante (rapportant une expérience personnelle de crainte) étaient disposées à offrir plus de leur temps dans un rôle de bénévole et ont rapporté moins d'impatience que les personnes qui étaient amorcées avec une expérience parallèle induisant le bonheur. La générosité des personnes induites par la crainte d'autrui n'était que temporelle, elle ne correspondait pas à une augmentation de la générosité monétaire.
3. Les personnes amorcées avec une expérience impressionnante étaient plus susceptibles de préférer les biens expérientiels aux biens matériels que les personnes ayant un état d'esprit neutre.
Les chercheurs du site Web universitaire BeyondThePurchase.org ont mené une étude de suivi sur les effets de la consommation expérientielle sur les émotions prosociales telles que la crainte. Les résultats de l'étude ont indiqué que les personnes qui achètent régulièrement des expériences, par opposition aux articles matériels, ont une tendance significativement plus élevée à ressentir des émotions inspirantes telles que la crainte et l'inspiration. La découverte s'ajoute au nombre croissant de recherches examinant les avantages de dépenser de l'argent pour des expériences.
BeyondThePurchase.Org aide les gens à faire le lien entre leurs habitudes de dépenses – comment dépenser votre argent et à qui vous dépensez – et leur bonheur. Pour en savoir plus sur ce qui pourrait influencer votre façon de penser et de dépenser votre argent, connectez-vous ou inscrivez-vous avec Au-delà de l'achat, puis prenez quelques-unes de leurs questions sur les habitudes de consommation:
Comment matérialistes êtes-vous? Découvrez en prenant l'échelle des valeurs matérialistes.
Êtes-vous un acheteur compulsif? Prenez l'échelle d'achat compulsif et découvrez vos habitudes de consommation.
De quelle manière espérez-vous que vos achats transformeront votre vie? Le Questionnaire sur les attentes en matière de transformation vous dira ce que vous attendez de votre prochain gros achat.
L'article cité plus haut s'intitule «La crainte augmente la perception du temps par les gens, modifie la prise de décision et améliore le bien-être» (2012) dans Psychological Science.