Propre, Cool Eau Privée

Deux tragédies se sont récemment produites au Canada, une qui a reçu beaucoup de publicité, l'autre seulement un peu. Comme les mauvaises leçons ont été tirées des deux, nous faisons bien de reconsidérer chaque cas, et d'examiner plus attentivement ce qu'ils prétendent.

Une catastrophe s'est produite à Walkerton, en Ontario, où une éclosion de la bactérie E. coli s'est terminée par la mort de sept résidents et l'écoeurement de milliers d'autres. Le gouvernement conservateur du premier ministre Mike Harris a été largement blâmé pour cet épisode, puisqu'il avait auparavant confié à des sources privées la responsabilité de l'eau potable dans la province.

La deuxième catastrophe s'est déroulée dans un lac artificiel du parc provincial Birds Hill, à Winnipeg, au Manitoba. C'était la noyade de Katarzyna Zarzecki, âgée de 18 ans, qui est morte en nageant et n'a pas pu être secourue par la patrouille de plage. Cela vient difficilement après la mort par noyade de deux jeunes garçons dans le même établissement au cours de l'été 2000.

Comme dans le cas de Walkerton, ces décès ont également été largement imputés à la privatisation par les médias de gauche, parce que les responsabilités des gardiens de la vie à ce lac ont également été confiées par contrat aux autorités provinciales à une société à but lucratif.

Je prétends que ces tragédies en Ontario et au Manitoba ne se sont pas produites à cause de ces privatisations, mais malgré elles; que la leçon à tirer des deux épisodes, paradoxalement, n'est pas que nous ayons besoin de moins d'implication dans le système de la libre entreprise, mais plus. Je dis «paradoxalement» parce que dans l'esprit de la plupart des gens, en particulier les journalistes qui ont écrit sur ces deux histoires, l'affaire semble très simple: à une époque, ces installations étaient sous le contrôle du gouvernement et tout allait bien. Puis, il y a eu un moment où chacun a été privatisé, après quoi des difficultés ont éclaté. La leçon semble évidente: re-provincialiser les deux commodités, et pendant que nous y sommes, nationaliser à peu près tout le reste, parce que si le gouvernement est plus efficace que le secteur privé, pourquoi devrions-nous en avoir en tout cas?

Est-ce que quelqu'un voit une difficulté ici? Ce qui passe pour le «bon sens» parmi les classes de bavardage au Canada a été essayé ailleurs et jugé insuffisant. Très désireux. Maintenant, voyons, où était-ce. Oh, oui, maintenant je me souviens: c'était l'Union Soviétique et ses pays satellites, qui se sont tous écroulés, économiquement parlant, vers la fin du siècle dernier. Et maintenant, nous envisageons sérieusement une politique de nationalisation «faite au Canada» qui est une émulation de l'échec du communisme. Pour la honte!

Mais il ne suffit pas de savoir qu'une plus grande dépendance vis-à-vis du secteur public échouera; si nous voulons éradiquer ce genre de pensée, nous devons aussi savoir pourquoi. Sinon, les gens continueront à penser que ce qui est arrivé à l'URSS était un accident, et que "ça ne peut pas arriver ici".

Alors, pourquoi les marchés surpassent-ils généralement les gouvernements en fournissant des services tels que des trombones, des montres de maïs et de poignet et du lait, ainsi que la qualité de l'eau et la protection de la vie sur les plages? Cela est dû au motif de profit et à la concurrence. Si la pizza dans mon restaurant est minable, vous allez ailleurs. Si vous le faites, je reçois un signal fort du marché pour réparer l'erreur de mes façons, et si je ne peux pas, pour entrer dans une ligne de travail où je peux apporter une contribution à la société. Comparez cela à Pizza Canada, fondé sur les mêmes principes économiques qui nous ont longtemps fait aimer Postes Canada. Ici, si vous n'aimez pas le produit alimentaire, vous pouvez aller ailleurs, mais Pizza Canada continue d'aller et venir, tout comme le lapin énergisant, grâce aux paiements d'impôt des consommateurs réticents à donner à cette opération leurs votes en dollars.

Pour une raison quelconque, il y a un fétiche au Canada à propos de l'eau. Oui, d'autres choses peuvent être laissées au marché en toute sécurité, mais pas ce fluide. L'eau est spéciale. Un non-sens sur des échasses! H2O est juste un autre liquide. La libre entreprise nous fournit du lait de haute qualité, des boissons gazeuses, de la bière, du vin, des liqueurs, des jus de fruits et tout autre liquide sous le soleil. Pourquoi l'eau devrait-elle être différente?

On pourrait objecter que la qualité de ces autres substances est contrôlée par l'appareil d'État; mais la même chose pourrait s'appliquer à l'eau. En tout cas, à qui faites-vous plus confiance: une agence de certification bureaucratique du monopole gouvernemental, ou une industrie compétitive dédiée à ces mêmes fins? Réalisez que le même processus de désherbage qui s'applique à la pizza englobe également l'assurance de la qualité. Après tout, la thalidomide pour les nausées a été approuvée par un organisme gouvernemental qui, par sa nature même, ne pourrait jamais faire faillite. Nous devrions mieux apprécier le système de profits et pertes qui encourage automatiquement le succès et pénalise l'échec. Les Soviétiques, dépourvus de ce mécanisme de rétroaction, ont été victimes de l'artériosclérose économique. Nous ne recevons pas de bons hamburgers McDonald's, des pizzas de haute qualité, des boissons pures de Coca Cola, des voitures magnifiques de Rolls Royce, à cause de la surveillance du gouvernement, qui est en tout cas sujette à des pots-de-vin. Non, ces choses viennent à nous, et aussi les aliments casher une autre institution privée de contrôle de la qualité, du secteur du marché.

Oui, l'entreprise privée n'est pas parfaite. Il y aura des blessures et même des décès dans les zones sous son contrôle. Quelques personnes se noient et d'autres boivent de l'eau impure. Plus souffrirait de ces destins sous la gestion bureaucratique. Considérez les quelque 3 000 automobilistes et piétons canadiens qui perdent la vie chaque année dans des accidents de la route sur des routes appartenant à diverses administrations gouvernementales (le nombre est environ dix fois plus élevé qu'aux États-Unis). Pourquoi n'y a-t-il pas de nuance et de pleurs pour privatiser ces propriétés? Serait-ce dû au fait que, sous le vernis d'appréciation du capitalisme, il y a toujours un profond désir souterrain pour le mode de vie communiste?