Évaluations éclairées sur les traumatismes, partie 5

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Je suis ravi de poursuivre cette conversation. Les commentaires que j'ai reçus confirment à quel point la question de l'évaluation est importante dans notre travail. J'ai décrit la pression que de nombreux cliniciens ressentent lorsque les superviseurs insistent sur des évaluations approfondies qui plongent profondément et rapidement dans le contexte d'un client. Travailler de cette manière soulève souvent des souvenirs émotionnellement chargés qui peuvent facilement submerger et traumatiser de nouveau.

Nous comprenons tous l'importance d'avoir une histoire de traumatisme, mais que se passerait-il s'il y avait un moyen d'ouvrir cette porte avec plus de respect et de soin ainsi qu'un engagement à préserver le droit du client à la vie privée et à la stabilité émotionnelle? J'aimerais proposer quelques questions qui peuvent être intégrées au processus d'évaluation. Ils sont conçus pour obtenir des informations préliminaires sur des questions telles que l'attachement et la sécurité de la famille d'origine, la dynamique familiale dysfonctionnelle, les stratégies d'adaptation saines et malsaines et les sources potentielles de lutte émotionnelle et psychologique.

Comme toujours, lorsque je pose des questions potentiellement déclencheuses, j'encourage les cliniciens à accorder autant d'attention aux réponses non verbales du client, comme la dissociation, le manque de contact visuel, la tension musculaire, le changement de ton et de posture, l'agitation psychomotrice et États émotionnels. Ces réponses peuvent être plus révélatrices que les réponses verbales. Dans les premières étapes de l'évaluation, ne demandez pas de détails spécifiques en ce qui concerne ces questions, parfois juste le «titre» de l'expérience est suffisant.

  • Quand vous pensez à grandir, avez-vous des souvenirs agréables ou désagréables à propos des repas?
  • Avez-vous des souvenirs heureux ou malheureux des vacances?
  • Avez-vous de bons ou de mauvais souvenirs des vacances en famille?
  • Comment les différents membres de la famille ont-ils géré le stress?
  • Sans les identifier spécifiquement, y a-t-il des choses qui se sont passées dans votre vie dont vous avez du mal à parler?
  • Y a-t-il des moments où vous avez des pensées, des sentiments ou des comportements et vous ne savez pas pourquoi?
  • Y a-t-il des moments où vous vous sentez troublé ou en colère par vos pensées, vos sentiments ou vos comportements?
  • Y a-t-il des moments où vous vous sentez déconnecté des autres?

Même si le client ne répond pas directement à ces questions, lorsqu'un thérapeute lui pose la question, il communique une volonté et une capacité d'explorer les réponses avec le client lorsque le moment est opportun. Ces questions peuvent également susciter la curiosité chez les clients et peuvent servir de catalyseur pour la récupération de la mémoire et la guérison subséquente.

Pouvez-vous proposer d'autres questions qui offrent cette même «approche détournée» pour évaluer et traiter les expériences traumatisantes?

Vous avez manqué les articles précédents de cette série? Cliquez sur le lien correspondant ici: Partie 1 – Partie 2 – Partie 3 – Partie 4 – Partie 6