Les relations avec les membres de la famille ne découlent pas uniquement de liens biologiques, mais également des liens entretenus. Lorsque des secrets entrent dans une famille, ils peuvent renforcer ou nuire à cette connexion. Les secrets de famille bénins qui peuvent renforcer la proximité incluent des choses telles que les enfants partageant une langue «secrète» de leurs parents ou des unités familiales partageant des blagues et des traditions. Les secrets sont enracinés dans la joie et le partage intime des connaissances.
Cependant, des secrets plus insidieux, comme un casier judiciaire, des abus sexuels dans la famille ou une affaire extraconjugale, peuvent toucher le tissu familial et sont enracinés dans la honte de règles brisées et de sujets tabous. Ces secrets sont souvent gardés pour éviter l’embarras, protéger une famille du jugement et éviter les punitions. Ces secrets conduisent souvent à des problèmes de confiance interne, à une anxiété accrue et à la honte. Examinons les trois types de secrets de famille: les secrets individuels, les secrets de famille internes et les secrets de famille partagés, et leur impact sur les familles.
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1. Secrets individuels
Un secret individuel est un secret gardé par une personne du reste de la famille et comprend des choses comme un adolescent qui cache une relation amoureuse, une liaison extraconjugale du conjoint et un membre de la famille qui utilise ses cartes de crédit au maximum. Notez qu’en général, les secrets individuels ont tendance à être centrés sur un membre de la famille qui cache une violation des règles. Les individus cachent ces violations pour éviter des conséquences et éventuellement protéger les autres de la souffrance du secret et du fait de la violation. Les secrets individuels peuvent entraîner une immense anxiété au sein de la famille. Le détenteur du secret peut être inquiet à l’idée d’être découvert et le reste de la famille peut sentir que quelque chose ne va pas, sans être capable de déterminer d’où vient ce sentiment. Tenir un secret sur un sujet peut empêcher le détenteur du secret d’être émotionnellement vulnérable face à d’autres aspects de la vie familiale, de peur de laisser tomber sa garde. Ils peuvent vivre dans la peur d’être découverts.
2. Secrets de famille internes
Les secrets de famille internes impliquent qu’au moins deux personnes gardent le secret d’un ou de plusieurs autres membres de la famille. Les exemples incluent les parents qui cachent des cadeaux d’anniversaire à un enfant et un père qui dit à sa fille adolescente qu’il envisage de demander le divorce, sans le dire à son épouse. Le secret interne, connu des uns et pas des autres, crée des sous-groupes, en traçant des lignes entre ceux qui savent et ceux qui ne le savent pas. Dans certains cas, cette ligne peut être appropriée. Les parents gardent les cadeaux secrets pour créer un sentiment de joie et de surprise pour l’enfant le jour de son anniversaire. Le secret est temporaire, motivé par le désir de créer de la joie et ne mine pas la famille.
Cependant, les secrets intergénérationnels dans lesquels un parent se confie à un enfant et laisse son conjoint à l’écart de la boucle créent des conflits. La fille, sentant la loyauté envers son père et sa mère, peut avoir l’impression de trahir sa mère en gardant le secret de son père – mais en trahissant son père en le divulguant. La fille ne peut pas rester fidèle aux deux parents. Cette position s’appelle une loyauté scindée et peut ronger un détenteur secret pris entre quelqu’un qui sait et qui reste sans le savoir. Pour les enfants, cette position est particulièrement corrosive dans la mesure où un parent évite son propre conjoint et utilise son enfant comme substitut de la confidente.
3. Secrets de famille partagés
Les secrets de famille partagés sont des informations connues au sein de la famille mais interdites aux étrangers. Certaines de ces informations, comme dans le cas des traditions familiales et des plaisanteries, renforcent en réalité la proximité et la cohésion en créant une culture interne qui se sent spéciale. Cela dit, les secrets de famille partagés sont également plus susceptibles de porter sur des sujets tabous, tels que la maltraitance au sein de la famille, l’incarcération d’un membre de la famille ou la présence d’alcoolisme. Les gens invoquent de nombreuses raisons pour préserver les secrets de famille, notamment la protection de la famille contre le jugement, les conséquences possibles et la vie privée. Ces secrets créent une frontière entre la famille et le monde extérieur et peuvent faire pression sur les membres individuels de la famille pour qu’ils limitent leurs relations extérieures afin de se protéger contre la divulgation secrète des secrets. Les membres de la famille peuvent se sentir piégés par le secret et lutter pour créer des liens étroits en dehors de la famille. Ces types de secrets peuvent également amener les familles à intérioriser la honte.
Conséquences globales des secrets de famille
Chaque famille a le droit à la vie privée et la détermination de la question de la confidentialité par rapport au secret sera différente dans chaque famille. Des cadeaux d’anniversaire cachés, des diagnostics privés et des traditions internes peuvent rapprocher les familles de manière cohérente et amoureuse. Les secrets de famille centrés sur les violations des règles et les sujets tabous ont toutefois tendance à créer des conflits. Les secrets individuels mènent à l’isolement et à l’inquiétude face au secret émergent Les secrets internes créent des factions et placent souvent les enfants au cœur des problèmes parentaux. Les secrets de famille partagés créent un sentiment de loyauté basé non pas sur un sentiment de connexion, mais sur la peur et la honte que le secret puisse être révélé.
Les familles doivent examiner elles-mêmes et la manière dont l’information les traverse. Ce n’est qu’alors qu’ils pourront se réunir et commencer à évaluer et à aborder le rôle des secrets de famille.
Références
Karpel, MA (1980). Secrets de famille: I. Problèmes conceptuels et éthiques dans le contexte relationnel. II. Considérations éthiques et pratiques dans la gestion thérapeutique. Processus familial, 19 (3), 295-306. doi: 10.1111 / j.1545-5300.1980.00295.x
Vangelisti, AL (1994). Secrets de famille: formes, fonctions et corrélations. Journal des relations sociales et personnelles, 11 (1), 113-135. doi: 10.1177 / 0265407594111007