Votre maison devrait être un espace de restauration – quelque part, vous pouvez vous ressourcer des facteurs de stress du monde. Le psychanalyste Carl Jung a suggéré que certaines images sont profondément ancrées dans nos mémoires collectives formées à travers les générations. Les couleurs par exemple peuvent refléter les éléments suivants:
Certains espaces surpeuplés et bruyants peuvent augmenter le stress et entraîner des problèmes physiques liés au stress.
Le manque de lumière, en particulier chez les personnes âgées, peut modifier les rythmes circadiens (qui sont des modèles qui contrôlent notre cycle veille-sommeil) et entraîner un délire ou une confusion cognitive.
Certaines formes nous permettent de nous sentir bien. Par exemple, les pièces carrées semblent moins encombrées que les pièces rectangulaires; les pièces sans fenêtre peuvent créer une claustrophobie.
Certaines couleurs, comme les nuances de jaune, sont comme le soleil. Ils peuvent stimuler l’humeur et créer un sentiment d’optimisme. Les nuances de bleu peuvent être calmantes. D’autres, comme le rouge ou une couleur secondaire comme l’orange, peuvent être discordants. Certaines nuances en combinaison avec d’autres couleurs peuvent être perçues comme chaudes.
Les textures sont un autre élément. Ils représentent le confort, un besoin primordial que nous devons être touchés et tenus en détresse. Les éléments texturés peuvent remplacer les objets de transition. Les oreillers en peluche et les jetés peuvent être pour les adultes ce que les ours en peluche sont pour les enfants.
Pourtant, malgré ces généralisations (par exemple, que les textures offrent un confort égal), certaines personnes préfèrent les surfaces dures, les motifs géométriques nets et les pièces propres et dénuées de bibelots. Ils peuvent se sentir mal à l’aise dans une pièce avec des fauteuils rembourrés, des jetés et des couleurs chaudes.
Pourquoi?
C’est peut-être parce que nous réagissons différemment aux espaces, aux couleurs et aux textures à cause d’un autre intérieur – nos processus psychologiques uniques – façonnés par nos expériences, notre culture et nos souvenirs familiaux.
Certaines couleurs ou combinaisons peuvent évoquer des souvenirs – bons et mauvais. Certains dessins ou une époque peuvent être quelque chose sur lequel on est attiré ou repoussé. Peut-être avez-vous été obligé de rendre visite à votre arrière-grand-mère dans sa vieille maison poussiéreuse remplie de canapés inconfortables et irritants. Ou, vous avez grandi dans une maison encombrée et chaotique et c’est votre zone de confort, ou le contraire. Ou peut-être à l’adolescence, vous vous êtes déplacé vers l’individuation et la formation de l’identité en vous définissant par un style et une époque qui contrastaient fortement avec ceux de vos parents. Le noir peut engendrer un sentiment de solidité et de confort pour certains; des nuances de vert pâle peuvent être trop évocatrices de la pourriture (pensez “vert d’hôpital”); ou jaune peut ne pas être tout le soleil – il peut être trop effronté, trop cutesy. De même, le rose peut être considéré comme trop féminin ou bleu comme trop masculin.
Et c’est là que nous nous référons à la maison comme un «espace de guérison». Votre maison devrait refléter votre psychologie unique. Les oiseaux le savent: ils trouvent les brindilles adéquates pour créer leurs nids. Le nid d’un aigle est différent d’un moineau. Chacun a ses propres exigences. Cependant, nous pouvons être un aigle et décorer notre nid pour refléter le goût d’un moineau.
Pourquoi?
Cela peut être basé sur ce que les autres ont fait pour nous (notre maison ressemble à une salle d’exposition); ou nous ne faisons tout simplement pas attention (encombré, pas coordonné). Cela peut être dû à un sentiment de confusion basé sur l’achat impulsif qui se traduit par des couleurs ou des styles qui ne se mélangent pas bien. Ou, il est conçu sur la base de ce que les autres croient “bien paraître” ou ont dicté est “in”, mais n’a aucun lien avec qui nous sommes.
Erik Erikson, le psychanalyste, a parlé des stades de développement qui se sont poursuivis tout au long de l’âge adulte et jusqu’au troisième âge. Chaque étape reflétait des dualités qui devaient être résolues d’une manière ou d’une autre. S’habiller comme si vous aviez 17 ans quand vous avez 37 ans semble “off” ou garder ces affiches que vous pensiez être cool quand vous étiez adolescent, il y a des années, ou tenir ce canapé usé que vous avez acheté à l’université. Tout comme l’adulte qui est l’adolescent perpétuel et reste dans ce que Erikson a appelé «la confusion des rôles», nos maisons peuvent aussi se retrouver bloquées sur une scène.
Bien qu’il ne soit pas réaliste de faire en sorte que l’ensemble de votre foyer reflète vos besoins psychologiques, principalement parce que votre conjoint ou partenaire, vos enfants ou votre situation présente des limites, vous avez toujours besoin d’un endroit psychologique confortable. Il existe des moyens d’y arriver, même avec un budget limité. Décorer pour le confort psychologique n’est pas un article de luxe. C’est une nécessité. De plus, un budget illimité ou important ne garantit pas nécessairement que vous vous retrouverez avec une maison conforme à vos besoins.
Pour y arriver, il faut faire attention à ce dont vous avez besoin. Voici quelques exemples.
Accorder votre extérieur à votre intérieur:
Comprendre ce qui est évoqué psychologiquement par la couleur, la texture, les formes:
Regarde autour de toi Votre maison reflète-t-elle le goût de quelqu’un d’autre ou un goût générique fondé sur l’analyse du marché? Votre maison est-elle un espace psychologiquement confortable? Prenez les mesures nécessaires pour répondre à ces questions par un “oui”. Décorer pour faire de votre maison une zone de confort psychologique n’est pas un luxe; c’est essentiel à votre bien-être.
Les références
Ackerman, JM, Nocera, CC et Bargh, JA (2010). Les sensations haptiques accessoires influencent les jugements et les décisions sociales. Science, 328, 1712-1715. doi: 10.1126 / science.1189993
King, D. & Janiszewski, C. (7 juin 2011). Affect-gating. Journal of Consumer Research. DOI: 10.1086 / 660811
Jung, CG (1964). S’approcher de l’inconscient. Dans CG Jung (Ed.), L’homme et ses symboles. (18-103) New York: Doubleday.
Erikson, EH et Erikson, JM (1997). Le cycle de vie terminé: version étendue. New York: WW Norton.
