Bon sexe est bon pour les relations

Mes collègues en psychologie évolutionniste sont fascinés par ce qu'ils appellent affectueusement «l'accouplement humain». Évidemment, le sexe et la sexualité sont une partie importante de l'expérience humaine, et il est important d'avoir un cadre théorique pour comprendre les différences sexuelles dans les stratégies sexuelles. De plus, si l'on en croit les manchettes sur les couvertures des magazines de supermarchés, nous aimons tous lire sur le sexe, ce qui en fait une bonne lecture.

Malheureusement, de nombreuses approches évolutionnistes adoptent une vision assez étroite de la sexualité, en commençant par le rôle du sexe dans la reproduction. Cette discussion doit être élargie.

Pour caricaturer l'approche de la psychologie évolutionniste de l'accouplement humain, ces vues supposent que les animaux ayant une conception interne (comme les humains) requièrent un investissement parental plus important de la part de la femme que de l'homme. Ainsi, les mâles devraient être enclins à s'accoupler avec beaucoup de femelles pour essayer de maximiser la probabilité de conception. Parce que la conception est interne, il y a une incertitude de paternité, donc les femelles devraient essayer d'obtenir les meilleurs gènes possibles pour leur future progéniture, mais devraient aussi essayer de gagner des ressources des mâles pour soutenir les enfants à naître.

Malheureusement, beaucoup de comportements humains sont manqués par cette approche. Beaucoup de gens restent mariés pendant longtemps. Les couples qui sont les plus heureux ont tendance à être ceux qui ont la meilleure vie sexuelle. Les gens continuent à avoir des rapports sexuels longtemps après qu'ils sont capables de concevoir des enfants.

Une étude intéressante dans le numéro de novembre 2008 de Psychological Science de Christian Unkelbach, Adam Guastella et Joseph Forgas aide à mettre en lumière un aspect de la sexualité qui est sous-estimé dans de nombreuses discussions sur le sexe issues de la psychologie évolutionniste.

Ils ont fait une étude sur un groupe d'hommes qui ont reçu une dose d'ocytocine ou un placebo. L'ocytocine est un produit chimique qui est libéré chez les hommes et les femmes pendant l'orgasme. Il joue également d'autres rôles, mais nous allons nous concentrer sur celui-là pour l'instant.

Les hommes de cette étude ont ensuite reçu un test de reconnaissance pour les mots positifs et négatifs liés au sexe, aux relations, aux autres émotions positives et aux mots sans rapport avec l'émotion positive. Ce test de reconnaissance a été mis en place pour déterminer le degré d'accessibilité des mots. Comme le rappellent les lecteurs fréquents de ce blog, les concepts qui sont plus accessibles tendent à avoir une plus grande influence sur le comportement que les concepts moins accessibles.

Cette étude a observé que l'ocytocine rendait les mots positifs liés au sexe et aux relations plus accessibles par rapport à la condition du placebo. Les autres mots (y compris les mots pour les émotions positives) n'ont pas été influencés. Cette découverte suggère que la libération d'ocytocine permettra aux hommes d'agir de manière positive et aimante envers leurs partenaires sexuels. Cette étude a été réalisée uniquement avec des hommes, mais des résultats similaires ont également été obtenus avec des femmes.

Ainsi, il est important de reconnaître que le sexe joue un rôle important dans le renforcement des relations d'une manière qui va au-delà de la simple procréation. Pour être clair, je ne dis pas que les principes que les psychologues évolutionnistes utilisent sont tous faux, mais seulement que la discussion doit être élargie.