À la recherche de la connaissance de soi dans tous les mauvais endroits

Pourquoi les gens aiment-ils de faux tests psychologiques?

By Mason, John [Public domain], via Wikimedia Commons

Source: Par Mason, John [domaine public], via Wikimedia Commons

“Ce test triangulaire révélera votre personnalité!” “Cliquez ici pour tester votre QI” “Qu’est-ce que votre nom dit sur vous?” Mes amis sur les réseaux sociaux partagent régulièrement les résultats de ces auto-évaluations en ligne. Étant donné que les tests sont loin d’être des indicateurs valides et fiables des différences individuelles et des réactions personnelles, cela irrite mes nerfs de la science psychologique. Après tout, ces faux questionnaires et tests ne sont pas construits par des experts en comportement humain et passent par les procédures scientifiques rigoureuses nécessaires pour s’assurer qu’ils mesurent systématiquement ce qui est prévu. Construire des tests psychologiques fiables et valables pour mesurer l’intelligence et la personnalité est une tâche systématique, rigoureuse et longue. Ce n’est pas quelque chose qui est fait par un certain Knucklehead avec une date limite et un ordinateur portable.

Je pense que c’est plus que l’ennui qui motive les gens à prendre ces faux tests et quiz (ou d’ailleurs, à en croire les résultats de l’inventaire de personnalité de Myers-Briggs ou des horoscopes de journaux). Les gens cherchent à se connaître eux-mêmes. Selon les psychologues sociaux, le soi inclut le concept de soi, l’ensemble des croyances que nous avons à propos de nous-mêmes. Alors que l’introspection fournit des indices quant à qui nous sommes, nos concepts de soi sont également dérivés de commentaires externes. De ce point de vue, les gens sont motivés à passer ces tests et à en croire les résultats car ils recherchent des informations sur eux-mêmes.

Récemment, j’ai dîné avec quelqu’un qui a dit avec fierté que selon un questionnaire en ligne, ils étaient un génie. Cela m’a rappelé que les gens recherchent la connaissance de soi en partie par curiosité d’eux-mêmes (le motif de l’évaluation) mais aussi pour identifier les aspects positifs d’eux-mêmes (le motif de l’auto-amélioration) et pour confirmer les croyances positives (le motif de cohérence). Les recherches révèlent que ces deux derniers motifs semblent conduire davantage à la recherche de la connaissance de soi que le motif de l’évaluation. Les gens ont un moi privé, mais ils ont aussi une identité publique, le soi représenté aux autres. Lorsque les résultats du jeu-questionnaire sont partagés via les médias sociaux, ils font partie de ce public (“Je suis un génie”, “J’ai un bon souvenir”, “Mon nom signifie un ami compatissant”, etc.).

De nombreux jeux de questions et tests sont conçus pour donner des résultats flatteurs, ce qui explique également leur popularité. Les études sur l’effet Forer montrent que la tendance des personnes à accepter les fausses descriptions vagues de la personnalité est particulièrement probable lorsqu’une fausse évaluation (ou un évaluateur factice) fournit une rétroaction positive. Il est dit que l’effet Forer est aussi connu sous le nom de «effet Barnum» après le fondateur du cirque, PT Barnum, qui aurait dit: «Il ya une ventouse née chaque minute».

J’apprécie les gens qui cherchent une plus grande conscience de soi. La conscience de soi a le potentiel de nous rendre meilleurs si nous réfléchissons à nous-mêmes et si nous nous adaptons à nos valeurs positives et à nos objectifs personnels et relationnels sains. C’est une autre raison pour laquelle ces questionnaires sur le dang me gênent tellement. Leurs créateurs exploitent le désir des individus de se connaître pour pouvoir exposer les gens à la publicité, extraire des données de leurs comptes FB ou infecter leurs ordinateurs avec des bogues et des logiciels espions néfastes. Cela semble être un prix élevé à payer pour tuer un certain temps ou essayer de se connaître. Et, pour la plupart, ces faux tests et questionnaires ne fournissent pas d’informations utiles sur le soi, utiles pour la croissance personnelle.

Les références

Baumeister, RF (1998). Le soi. Dans DT Gilbert, ST Fiske et G. Lindzey (rédacteurs), The Handbook of Social Psychology (4ème édition), pp. 680-740.

Dickson, DH et Kelly, IW (1985). L’effet Barnum dans l’évaluation de la personnalité: une revue de la littérature. Rapports psychologiques, 57 , 367-382.

Forer, BR 1949. L’erreur de la validation personnelle: une démonstration de crédulité en classe. Journal de psychologie anormale et sociale, 44, 118-123.

Leary, MR et Kowalski, RM (1990). Gestion des impressions: une revue de la littérature et un modèle à deux composants. Bulletin psychologique, 107 , 34-47.

Sedikides, C. (1993). Déterminants de l’évaluation, de l’amélioration et de la vérification du processus d’autoévaluation. Journal of Personality et Social Psychology, 65 , 317-338.