Regardez ce beau coucher de soleil

L’expérience de la crainte dans la nature est associée au bien-être.

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Source: Radoan_tanvir / Pixabay

Des recherches antérieures ont montré que l’interaction avec la nature, telle que la marche dans un environnement naturel, améliore le bien-être psychologique; en effet, même la visualisation de diapositives de paysages naturels produit des activités physiologiques associées à la réponse de relaxation. 1

Des recherches récentes menées par Anderson et ses collègues portent sur la nature de la guérison. 2

Sur la base de deux études portant sur trois populations différentes (jeunes à risque, étudiants et anciens combattants), les auteurs concluent que l’impact positif de la nature sur le bien-être dépend des sentiments de crainte .

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Admiration

Il n’est pas facile de définir ces expériences épouvantables, en partie parce que beaucoup de choses (p. Ex. Musique, art, nature) peuvent susciter la crainte. Néanmoins, certains chercheurs ont proposé de diviser la crainte en deux composantes: l’immensité et l’accommodement. 3

Nous faisons l’expérience de l’ immensité lorsque nous percevons quelque chose de beaucoup plus grand que nous ou que nous sommes habitués à percevoir. Par exemple, nous faisons l’expérience de l’immensité lorsque nous regardons une montagne de près.

Mais le concept d’immensité ne doit pas nécessairement s’appliquer uniquement aux objets physiques; il peut également s’agir de personnes de grande autorité, de renommée ou de capacité. Par exemple, beaucoup de ceux qui ont rencontré en personne de grandes personnalités publiques se sentent stupéfaits.

En plus de l’immensité, la crainte implique également le besoin d’adaptation – l’ajustement de nos structures cognitives, afin de s’adapter à de nouvelles expériences d’émerveillement. C’est pourquoi la crainte est liée à des sentiments de confusion, de désorientation et de peur.

Parfois, nous ne pouvons pas comprendre notre rencontre confuse et effrayante avec l’objet de crainte qui est plus grand que nature. Mais d’autres fois, nous réussissons à accommoder cette nouvelle expérience; et quand nous le faisons, la peur et la confusion peuvent être remplacées par des sentiments d’illumination.

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Étude

Anderson et al., Les auteurs du présent article, ont tenté de déterminer si le fait de passer du temps dans la nature se traduirait par un bien-être; et si oui, si la santé résultante serait due à l’expérience de la crainte. 2

Dans la première étude, 52 jeunes à risque et 72 anciens combattants ont participé à une descente en rafting de 1 ou 4 jours. À la fin de chaque journée, les participants ont été invités à faire état de leurs pensées, émotions et expériences de la journée. Naturellement, ceux qui ont participé au voyage de rafting de quatre jours (environ un quart de l’échantillon) ont rempli le journal de rafting quatre fois, tandis que le reste ne l’a fait qu’une fois. Une semaine plus tard, les participants ont reçu des questions de suivi.

Les résultats ont révélé qu’une semaine après le voyage, le niveau de bien-être des participants était plus élevé qu’avant le voyage (les questionnaires utilisés sont disponibles ici). De plus, en comparaison avec d’autres émotions positives considérées, la crainte était la plus prédictive du bien-être.

La seconde étude, réalisée à l’aide d’un échantillon de 119 étudiants de premier cycle, a évalué le lien entre les expériences de la vie quotidienne, la crainte et le bien-être. Pendant la durée de l’étude de 14 jours, les participants ont dû faire état de leurs expériences sociales, de leurs pensées et de leurs sentiments de la journée.

Ils ont également rempli une mesure du bien-être à long terme et une mesure de diverses émotions positives (en particulier: amusement, joie, fierté, contentement et gratitude). On leur a ensuite demandé d’écrire un récit sur une émotion positive qu’ils avaient vécue ce jour-là.

Les chercheurs ont découvert que les jours où les participants écrivaient sur des expériences dans la nature, ils ont également déclaré se sentir plus satisfaits. De plus, les expériences dans la nature étaient davantage liées à l’émotion de la crainte qu’à toute autre émotion positive.

Implications

Étant donné que ces études étaient longitudinales (par opposition à expérimentales), les chercheurs hésitent à conclure que l’expérience de la crainte dans la nature est la cause de l’amélioration du bien-être.

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Néanmoins, ces résultats s’ajoutent à un corpus de recherches sur les conséquences positives du temps passé dans la nature et sur la valeur des émotions positives (particulièrement la crainte) pour notre bien-être.

Alors peut-être vaut-il la peine de passer un peu de temps dans la nature. Et permettez-nous d’être séduits. Par les montagnes L’océan. Et le coucher du soleil.

Les références

1. Gladwell, VF, Brown, DK, JM Barton, Tarvainen, député, P. Kuoppa, J. Pretty,. . . Sandercock, GRH (2012). Les effets des vues de la nature sur le contrôle autonome. European Journal of Applied Physiology, 112, 3379-3386.

2. Anderson, CL, Monroy, M. et Keltner, D. (2018). La crainte dans la nature guérit: des témoignages d’anciens combattants, de jeunes à risque et d’étudiants. Émotion doi: 10.1037 / emo0000442

3. Keltner, D. et Haidt, J. (2003). Crainte, émotion morale, spirituelle et esthétique. Cognition et émotion, 17, 297-314.